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ZNT : les Jeunes Agriculteurs contre-attaquent

Les Jeunes Agriculteurs de la Somme se sont mobilisés le vendredi 27 décembre, en soirée, contre la mise en place au 1er janvier 2020 des zones de non-traitement et la manière dont celles-ci ont été décidées par le gouvernement.

Déversement de colère et de terre devant la préfecture d'Amiens contre la décision du gouvernement sur la mise en place des ZNT.
Déversement de colère et de terre devant la préfecture d'Amiens contre la décision du gouvernement sur la mise en place des ZNT.
© JA80

Comme nous le relations en début de semaine, les distances imposées par le gouvernement pour l'utilisation des produits phytosanitaires ne passent pas auprès de la profession agricole.

Vendredi 27 décembre, les Jeunes Agriculteurs ont été les premiers à se re-mobiliser contre cette décision en organisant plusieurs actions « coup de poing » dans le département de la Somme.

Dès la nuit tombée, plusieurs tracteurs et membres de l'organisation syndicale se sont rendus devant la préfecture d'Amiens et devant les sous-préfectures d'Abbeville et Montdidier pour faire part de leur mécontentement.

Pour les Jeunes Agriculteurs de la Somme, les promesses du gouvernement et du Chef de l'Etat, Emmanuel Macron, n'ont pas été tenues : « Après la venue d'Emmanuel Macron le 22 novembre à Amiens, nous avons pu échanger sur les zones de non traitement. Le chef de l'Etat a affirmé avec fermeté que celles-ci seraient définies par l'Anses. Il y a une semaine, nous apprenons la mise en place d'une ZNT de 10 mètres : c'est l'incompréhension », détaille un communiqué de l'organisation syndicale, daté du 27 décembre. Et cette dernière de s'en prendre aux « lobbies des ZNT » qui ont obtenu des décisions différentes des recommandations de l'Anses.

D'autres actions à venir ?

Sitôt la décision du gouvernement connue en matière d'application des zones de non-traitement,  la FNSEA et les JA avaient réagi le 20 décembre au travers d'un communiqué en évoquant leur « incompréhension » vis-à-vis du texte gouvernemental dans sa globalité.

« En instaurant, dans certaines situations, des distances de sécurité incompressibles, quelles que soient les pratiques et les mesures de protection, le Gouvernement laisse la place à l’idéologie et abandonne de nombreux agriculteurs sans aucune solution », se sont inquiétées les deux organisations professionnelles agricoles.

Considérant que la mise en place de ces ZNT constituent une nouvelle « distorsion de concurrence », FNSEA et JA ont prévu de se réunir « en tout début d’année pour décider de la suite de la stratégie syndicale ».

Localement, les Jeunes Agriculteurs emmenés par Edouard Brunet en ont décidé autrement, estimant qu'il était urgent de répondre.

Les 53 674 contributions ont peu modifié le texte

Parallèlement au dossier détaillant les mesures concernant les ZNT, le ministère de la Transition écologique a publié le 20 décembre la synthèse de la consultation sur ses projets de textes.

À l'’exception du passage de 10 à 20 mètres pour les substances les plus préoccupantes, les 53 674 contributions ne semblent avoir eu qu’'un effet marginal la version finale du texte. Il s'’agit pourtant, comme le souligne le ministère, de la consultation « ayant réuni le plus de contributions depuis la mise en place du site dédié ».

Dans le cadre d'’une analyse uniquement qualitative, le ministère a retenu des citations qui illustrent une nouvelle fois les différences de position qui subsistent entre les professionnels et l’'opinion. « Un grand nombre de participants souhaitent l'’interdiction pure et simple de l'’ensemble des traitements chimiques », comme le précise le ministère, pendant que les agriculteurs considèrent que le « durcissement de la réglementation est un non-sens dans la mesure où les produits utilisés sont soumis à une validation scientifique.»

L'’accompagnement technique et financier du secteur agricole, ainsi que l'’adaptation des chartes aux productions et contextes locaux, font en revanche consensus parmi les répondants.

Les participants exigent également une précision centrale avant l'’application des textes : une « définition claire de la notion de zone d'’habitation ».

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