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Bas Champs, Ponthieu : des diagnostics au champ seront nécessaires

Il reste encore un pourcentage important de surfaces de blés à semer dans les zones Nord et Ouest du département.

Le potentiel de certains blés semés est affecté, mais une compensation est possible.
Le potentiel de certains blés semés est affecté, mais une compensation est possible.
© AAP

L’heure est encore aux nombreuses interrogations en ce 11 février quant à l’état des cultures sur les zones Nord et Ouest du département. En effet après un automne-hiver très arrosé, et un mois de janvier plus froid que la moyenne de ces dernières années, «il reste de l’ordre de 50 % des parcelles qui n’ont pas pu être implantées en Bas Champs» précisent Hervé Georges, Christian Lesenne et Quentin Loy, conseil­lers en zone Ouest à la chambre d’agriculture à Abbeville. Et pour les parcelles implantées, un diagnostic au champ sera nécessaire sur au moins la moitié d’entre elles, afin d’évaluer la pertinence d’un resemis partiel, voire total.

Laisser en place ou retourner la parcelle : les règles de décision
Plus en plaine, dans les limons sableux et les sables du Ponthieu, il peut rester jusque 40 % des blés à semer dans certaines exploitations avec présence de pommes de terre en 2012.
En limons en revanche, les semis sont pratiquement à jour ; à noter, des phénomènes de battance conséquence d’un semis juste avant les grosses pluies d’automne, et là encore «un diagnostic au champ quant à un éventuel retournement sera nécessaire» précise Quentin Loy.
«En ce qui concerne les blés et escourgeons en bonnes terres, on estime qu’à partir de 60-70 pieds au m², et répartis de façon homogène, les parcelles peuvent être laissées en place» précisent les conseillers. Certes, le potentiel est affecté, mais une compensation par le tallage, la fertilité épis et le PMG est possible, et un retournement des parcelles ne se justifie pas d’un point de vue économique à ces densités.
Le raisonnement vaut aussi pour les parcelles touchées cet automne par d’importants dégâts de limaces (blés en sols argileux, blés de colza ou blés sur blés, bordures de parcelles).

Certains colzas ne sont pas encore «tirés d’affaire»
Concernant les colzas, les levées ont été difficiles dans les terres argileuses. Les levées ont été échelonnées à cause du sec, et aujourd'hui les cartes Farmstar et les pesées au champ révèlent de nombreuses parcelles avec des biomasses à fin janvier inférieures à 800 grammes/m². Les colzas affichant moins de 8 feuilles et un pivot inférieur à 8 mm de diamètre ne sont pas encore «tirés d’affaire». Mais pas de précipitation : Retourner un colza s’avère rarement rentable pour peu que le peuplement restant soit suffisant : «dans ces situations, un comptage du nombre de pieds s’impose ; un colza peut être laissé en place à partir de 5 pieds/m², là encore répartis de façon homogène, et si la parcelle est propre et que les pieds restants sont bien enracinés. Si la décision est prise de retourner tout ou partie de la parcelle, attention à bien prendre en compte la rémanence des herbicides d’automne dans le choix de la culture de remplacement» précise Hervé Georges.

Que semer à partir de maintenant ?
A ce jour, nul ne sait quand les agriculteurs pourront à nouveau rentrer dans les parcelles, en particulier celles où les récoltes ont été faites en conditions extrêmes, entraînant des problèmes de structures de sol.
Pour les parcelles non encore implantées, il est toujours possible de semer du blé. Dans ce cas, «opter pour des variétés demi-hiver à demi alternatives du type Alixan, Apache, Fluor, Graindor, SY Tolbiac, Soissons qui ont une note d’alternativité de 4» précise Christian Lesenne, et Cellule et SY Moisson qui ont une note d’alternativité de 5. Jusqu’au 15 mars, il est possible de semer du Sponsor (6), Cézanne (7) et Altamira (8). Après le 15 mars, il sera plus judicieux de s’orienter vers d’autres cultures : orge de printemps, pois, chicorée, maïs.
En fin d’hiver, les conseillers du bureau d’Abbeville préconisent de ne plus labourer les biefs (action aléatoire du climat), mais de réaliser des implantations de cultures de printemps en non labour. En limon en revanche, «on peut maintenir un labour en bonnes conditions en février-début mars, ou bien faire un labour-semis en veillant à bien rappuyer ensuite, afin de maintenir un bon contact sol-graine».

Situation dans les Bas-champs
Réunion le 22 février
Les organisations professionnelles agricoles s’associent pour répondre aux questions d’ordre technique et économique des agriculteurs, notamment les changements d'assolement et la disponibilité en semences.Elles invitent les agriculteurs le vendredi 22 février à 10h à la salle des fêtes de Grand Laviers pour échanger sur leurs différentes situations.

Jachères environnement faune sauvage
Réservez les semences avant le 8 mars

Destinées aux exploitations agricoles, les semences de jachères faune sauvage sont offertes à hauteur de 4 % de la SAU par la Fédération départementale des chasseurs de la Somme. Réservez donc dès maintenant vos semences dans le cadre des superficies gelées environnement faune sauvage avant le 8 mars 2013.

Les dossiers sont à retirer rapidement auprès de la Fédération départementale des chasseurs.

La distribution sera facilitée grâce aux trois points de retrait répartis sur l’ensemble du département.

Trois mélanges sont proposés :
- fleuris,
- en faveur de la faune sauvage,
- mellifères (x 2 pour les SET ).

Pour tout renseignement, contactez : Anthony Danesin, chargé de mission dossiers agro-environnementaux de la Fédération départementale des chasseurs de la Somme.
Ligne directe : 03 22 82 90 80 - Port : 06 29 05 23 15 - adanesin@fdc80.com

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