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Bergers du Nord-Est : accroître la production, toujours la priorité

La coopérative Bergers du Nord poursuit sa politique de développement.

La coopérative a reçu de nouveaux adhérents en élargissant sa zone de collecte à la Lorraine.
La coopérative a reçu de nouveaux adhérents en élargissant sa zone de collecte à la Lorraine.
© AAP

Déjà en hausse de 14,3 % en 2012, l’objectif de la coopérative est de continuer à augmenter les volumes ces prochaines années. La croissance du nombre d’agneaux commercialisés résulte de l’élargissement de la zone de collecte à la Lorraine, suite au rapprochement avec CLOE. 52 adhérents lorrains détiennent plus de 18 000 brebis. Mais les autres zones subissent de légères érosions de leurs cheptels. «Pour diluer les coûts de production existants et les charges supplémentaires (écotaxes, haus­se des carburants), il est indispensable de collecter plus d’agneaux», a affirmé Jean-François Potel, président de la structure, lors de l'assemblée générale le 26 juin dernier. Des actions de communication ont été menées, durant l’année, pour faire connaître la coopérative et le fonctionnement d’ateliers ovins performants. Ainsi 150 personnes ont participé à sept portes ouvertes dans des élevages ovins, organisées en partenariat avec les chambres d’agriculture et les fournisseurs d’aliments. 23 projets de création ou de croissance de troupe ont émergé de ces rencontres. La politique de développement se poursuit sur 2013.

Un prix de l’agneau en hausse
Le prix de l’agneau payé aux adhérents de la coopérative a été supérieur de 0,2 €/kg par rapport à 2011. La conjoncture ovine reste bonne. En 2013, après une pé­riode difficile en début d’année marquée par la concurrence des agneaux anglais, les prix sont repartis à la hausse et dépassent même le niveau des cours de 2012. Thierry Vroman, directeur de Bergers du Nord Est, rappelle que «plus que jamais, l’abattage local a permis d’atténuer la baisse des cours du début de l’année, ce qui évite de brader des lots d’agneaux sur le marché en vif».
En 2012, 60 % de la production ont été abattus à Laon. C’est pourquoi, la recherche de débouchés locaux est active, auprès des grandes surfaces essentiellement. La valorisation régionale a de multiples avantages : augmenter la part d’agneaux vendus en carcasse, limiter les coûts de transport et communiquer sur un produit local. Mais cela n’est possible qu’en ayant une vision suffisamment précoce des sorties d’agneaux et en organisant la production afin d’éviter les «déficits» saisonniers liés aux systèmes de production.
Pour cela, et depuis quelques années déjà, la coopérative a mis en place des compléments de prix pour des animaux qui sortent durant les périodes critiques : juin/juillet et décembre/janvier essentiellement. En 2012, 6 800 agneaux, soit 11 % de la production ont bénéficié de ce bonus. Des réflexions sont toujours en cours pour faire évoluer la grille : la rendre plus attractive et réactive aux besoins du marché.

ZOOM

Maintenir une aide ovine aux systèmes productifs

Serge Préveraud, président de la Fédération nationale ovine (FNO), participait à cette assemblée générale. Il a donné la position de son syndicat dans les négociations relatives à la PAC.
La FNO défend le maintien d’une aide ovine à un niveau au moins égal au niveau actuel. L’obtention de cette aide ovine serait conditionnée, comme aujourd’hui, par une productivité minimale. En effet, Serge Préveraud a rappelé qu’après la mise en place de la prime compensatrice ovine (PCO), la productivité numérique du troupeau français a diminué. Certaines exploitations produisait moins de 0,5 agneau par brebis. «C’est toujours le nombre d’agneaux vendus qui détermine la rentabilité des exploitations. Bien que le combat syndical s’oriente sur la défense des prix et des aides, il n’oublie pas l’intérêt de l’appui technique auprés des éleveurs».
«Et c’est grâce à la rentabilité des ateliers ovins, liée à la visibilité sur le prix et les aides, que nous attirerons des jeunes. 50% des éleveurs ovins ont plus de 50 ans. Il est désormais urgent d’avoir une politique d’installation forte». C’est pour répondre à cette problématique que la FNO collabore désormais avec une société spécialisée dans l’offre de solutions fonds propres pour former un fonds d’investissement appelé Labelliance Agri. En obtenant des fonds propres auprès d’investisseurs particuliers, Labelliance Agri offre la possibilité aux futurs éleveurs de mener à bien leurs projets. Ce dispositif d’investissement est unique et les porteurs de projet peuvent désormais y accéder.

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