Aller au contenu principal

BVD : dépistage des veaux obligatoire !

Dans un arrêté du 1er août, le ministère de l’Agriculture fixe des «mesures de surveillance et de lutte» contre la diarrhée virale bovine (BVD), notamment un dépistage obligatoire. Pour le GDS de la Somme, c’est une victoire.

Depuis le 2 août, tous les éleveurs doivent poser une boucle de dépistage BVD sur l’oreille droite du veau dès sa naissance.
Depuis le 2 août, tous les éleveurs doivent poser une boucle de dépistage BVD sur l’oreille droite du veau dès sa naissance.
© D. R.

Voilà plusieurs années que les GDS (Groupements de défense sanitaire) de toute la France, dont celui de la Somme, faisaient le forcing pour obtenir du gouvernement un plan de lutte contre la diarrhée virale bovine (BVD), encore appelée maladie des muqueuses. C’est chose faite depuis le 1er août et la publication au Journal officiel d’un arrêté du ministère de l’Agriculture, qui fixe des «mesures de surveillance et de lutte» contre cette maladie virale.
Concrêtement, l’arrêté introduit un dépistage obligatoire (recherche directe à la naissance, analyse du lait ou analyses sérologiques), les troupeaux infectés doivent «faire l’objet d’un assainissement» : dépistage généralisé, élimination des animaux malades et IPI (infectés permanents immunotolérants), puis recherche directe du virus chez les veaux jusqu’à un an après l’élimination du dernier porteur de virus. Le texte prévoit des restrictions de circulation pour les animaux touchés.
En Hauts-de-France et dans le Grand Est, les GDS ont choisi, pour le dépistage, la boucle de prélèvement de cartilage auriculaire, posée aux veaux dès leur naissance par l’éleveur, en même temps que les boucles d’identification. Le petit bout de cartilage prélevé est alors envoyé au laboratoire pour une recherche du virus de la BVD. «Cet outil est le moins coûteux pour l’éleveur, puisqu’il le pose lui-même», assure Jean-Michel Bonczak, directeur du GDS de la Somme. Comptez 5,60 € par animal, tout compris (boucle, analyse…).
Chez nous, le dépistage, initié il y a quatre ans, a déjà fait un bout de chemin. «Depuis janvier 2019, 881 éleveurs samariens sont engagés dans la lutte contre la BVD, sur 1 600 éleveurs au total, et 17 952 veaux, soit 64 % des naissances, ont été dépistés», annonce le GDS de la Somme. Il faut dire que notre territoire n’est pas épargnée, puisque 15 à 20 % des élevages seraient touchés, principalement dans l’ouest du département où l’élevage bovin est le plus concentré.

Lourdes pertes en élevage
Bien qu’assez rarement mortelle chez l’animal adulte, la BVD occasionne de lourdes pertes en élevage, si elle n’est pas détectée précocement. Non transmissible à l’homme, elle peut provoquer des problèmes de reproduction, des pathologies néonatales et des chutes de production. Ce virus est capable de se pérenniser dans l’élevage en infectant le fœtus durant les premiers mois de gestation. Le veau qui va naître étant alors un IPI, c’est-à-dire un animal qui va excréter du virus plus ou moins en continu durant sa vie et qui ne sera jamais capable de fabriquer des anticorps contre cette souche virale. Ainsi, ces véritables «bombes à retardement», prévient Jean-Michel Bonczak, entretiennent la persistance du virus dans les élevages.
L’impact économique n’est pas négligeable : il s’élèverait à 30 M€ par an, selon l’Anses et la fédération des GDS (groupements de défense sanitaire). «Le coût pour un élevage infecté se situe entre 50 et 80 € par bovin et par an», précise Jean-Michel Bonczak. Deux ou trois ans devraient cependant être nécessaires avant l’éradication de la BVD.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Cette année, peu de changements interviennent dans la déclaration des revenus 2023. À l’exception de mettre l’adresse des étudiants et de mettre à jour les biens immobiliers si c’est le cas.
Impôts : la déclaration de revenus arrive…

Vous pourrez établir votre déclaration de revenus sur impots.gouv.fr de vos revenus 2023 depuis le 11 avril 2024. Plusieurs…

Les solutions de désherbage pour les champs de racines d’endives n’en finissent pas de focaliser l’attention des endiviers.
Pour les endiviers, se passer de Bonalan et Safari «va demander du temps»

L’assemblée générale de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef) le 4 avril s’est focalisée sur les solutions…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde