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Artisanat
À Cahon, Les Moulins Riquier ne dorment jamais

Plus d’un millier de personnes, professionnels de la boulangerie et particuliers ont visité les Moulins Riquier à l’occasion de leurs portes ouvertes les 23 et 24 avril derniers.

La fabrication de la farine n’a plus de secrets. À Cahon, où l’entreprise Les Moulins Riquier ouvraient ses portes les 23 et 24 avril, plus d’un millier de visiteurs ont découvert les secrets de fabrication de la farine, du grain blé au sachet. «Cela faisait un moment que l’on voulait organiser ce type d’événement», racontait lundi dernier Antoine Riquier. Les clients de l’entreprise régionale, qu’ils soient particuliers ou professionnels étaient «demandeurs». Pour la clientèle professionnelle, les portes ouvertes étaient aussi l’occasion de découvrir une large gamme de farines «de spécialité» - une vingtaine - et les pains qu’il est possible de réaliser à partir de mélanges. Un clin d’œil a également été fait à l’Avocette, cette baguette locale de tradition créée en 2004 par la main de plusieurs partenaires, parmi lesquels des artisans-boulangers, les coopératives Noriap et Calipso, et bien entendu Les Moulins Riquier.

Valoriser des blés locaux

Si l’entreprise samarienne se présente comme garant d’une certaine tradition - elle est la dernière entreprise de meunerie artisanale dans la Somme -, elle ne s’interdit pas d’innover : «En général, rapporte Antoine Riquier, cela se fait main dans la main avec nos fournisseurs. Mais nous sommes aussi capables de répondre aux demandes particulières de nos clients. On est à l’écoute, on suit l’évolution de la filière meunerie». Ainsi, ces dernières années, de nouvelles recettes sont apparues, comme les mélanges à base de graines. «Depuis quelques temps, on propose aussi des recettes de saison, même la farine de tradition reste le plus gros de nos ventes», détaille le patron des Moulins Riquier. L’origine des blés écrasés par Les Moulins Riquier est garantie «100 % Somme» - cela lui vaut à l’entreprise d’être labellisée Terroirs Hauts-de-France -, explique Antoine Riquier, qui en produit lui-même. Cette double activité lui permet d’approvisionner «entre 30 et 40%» des besoins du moulin.

Une clientèle d’artisans-boulangers

Dans les échanges entre meunier et artisans-boulangers, difficile actuellement de ne pas évoquer la flambée des coûts de production. Si l’entreprise Riquier s’estime relativement épargnée par la hausse des coûts de l’énergie, elle a été récemment confrontée à celle des matières premières - dont les céréales -, et des emballages : «Rien qu’en 2022, c’est + 50 % pour ce poste», détaille M. Riquier qui constate qu’un certain nombre de ses clients restent dans des situations «délicates». Chaque mois, le moulin fabrique une centaine de tonnes de farine, de différents types pour des clients essentiellement du monde de l’artisanat, installés dans un rayon de 80 kilomètres autour de Cahon. Dans des conditionnements plus modestes - le standard est le sac de 25 kilos -, les farines des Moulins Riquier peuvent également être vendues en direct, via un réseau de boutiques de terroir et dans quelques grandes surfaces.

Toujours familiale

Pour les portes ouvertes, c’est l’ensemble des salariés de l’entreprise et de la ferme Riquier qui se sont mobilisés. Pour Antoine Riquier, si l’heure de la retraite n’a pas encore sonné, voir ses enfants s’investir dans ces journées est un motif de satisfaction. «Étant donné le montant des investissements qu’il faudra un jour envisager pour renouveler le matériel, la question de la succession finira par se poser, mais on se laisse du temps et on ne met pas la pression sur nos enfants», assure-t-il. Avec son épouse Marie-Laure, Antoine est parent de quatre enfants, «tous encore en étude». Sous l’œil bienveillant de son grand-père, Jules Riquier a ainsi animé avec brio une partie des visites, dimanche et lundi dernier. Pour lui qui se destine à des études agricoles à Angers, comme pour les autres membres de la fratrie, les portes des Moulins Riquier sont ouvertes, «mais s’ils veulent rejoindre l’entreprise, il faudra qu’ils viennent avec un projet», souligne Antoine Riquier. Il s’agirait alors de la douzième génération à prendre en main la destinée d’une entreprise bien ancrée dans son territoire.

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