Aller au contenu principal

Canal Seine Nord : un nouveau projet qui préserve les chances de réalisation

Le rapport sur la reconfiguration du projet a été remis au ministre des transports.

Après avoir arrêté le projet initial de canal Seine Nord jugé trop coûteux, le gouvernement a souhaité que ce projet soit reconfiguré. Missionné pour ce travail, le député du Nord Rémi Pauvros a rendu son rapport au ministre des Transports Frédéric Cuvillier, le 11 décembre. L'enjeu était de ramener la facture à un niveau plus abordable, autour de 4,5 milliards d'euros comme cela avait été prévu initialement, au lieu des 7 milliards atteints par les dernières estimations. Sans revenir sur les caractéristiques du canal : 106 km à grand gabarit, le député préconise pour cela plusieurs aménagements techniques tels que réutiliser une partie de l'actuel canal du Nord ou diminuer de moitié la hauteur de la plus haute écluse. Le nombre de plate-formes multimodales serait réduit, seules seraient conservées celles de Nesle (80) et de Marquion (62).
Côté financement, le partenariat public privé est abandonné, ce qui selon le rapport fait économiser 1,5 milliard d'euros de frais financier. On sait par ailleurs que l'Union européenne a porté sa participation financière à hauteur de 40% du coût des travaux, alors qu'elle n'était initialement que de 6,2%. Les collectivités se sont aussi engagés à augmenter leur participation qui atteindrait au total le milliard d'euros, dont la moitié des trois régions concernées : Ile de France, Picardie et Nord Pas de Calais.

Incertitudes
Le projet ainsi reconfiguré apparaît donc plus accessibles. Mais toutes les incertitudes ne sont pas levées. Tout en reconnaissant que le rapport de Rémi Pauvros préserve les chances de réalisation du canal Seine Nord, Stéphane Demilly, député de la Somme, estime que «la question essentielle du financement, quoi qu’on en dise, n’est toujours pas résolue». Car, explique-t-il, "à partir du moment où le gouvernement a abandonné le partenariat public privé, il faut que l’argent public comble les 50% que devait mettre l’opérateur privé. Même si le coût du projet est revu à la baisse… même si l’Europe met 40%, cela fait tout de même beaucoup d’argent à trouver". Stéphane Demilly s'inquiète aussi du calendrier. Pour pouvoir bénéficier des 40% de financements européens, le gouvernement doit en effet déposer son dossier auprès de l’UE d’ici fin juin 2014. Or, "le rapport Pauvros n’est destiné qu’à préparer l’arbitrage du gouvernement qui n’a toujours pas pris sa décision, alors qu'il a annoncé la réalisation d'autres projets comme la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin" souligne le député.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

La Poste prend clairement position en faveur du renard, soulignant  que «longtemps considéré comme un animal nuisible, le renard paie très cher  une réputation injustifiée».
Même sur un timbre, le renard divise

Pas encore en vente et déjà l’objet d’une polémique. Alors que La Poste doit mettre en vente une série «collector» de timbres…

Après le Finistère, Agnès Pannier-Runacher dans la Somme pour parler d’Egalim

Après un déplacement en Bretagne le 15 avril consacré à l’application des lois Egalim, la ministre déléguée auprès du ministre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde