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Biodiversité
Ces fermes qui deviennent maison d’hôtes pour oiseaux

Grâce au concours de l’association Symbiose, plusieurs exploitations de la Somme ont reçu il y a quelques jours leurs premiers nichoirs destinés à accueillir des rapaces nocturnes.

Elie Vermersch et nichoir
Elie Vermersch et l'un des deux nichoirs qu'il va installer sur sa ferme pour l'accueil de rapaces nocturnes.
© V.F.

Chouette alors ! Face à la raréfaction des lieux permettant aux chouettes de nidifier – fermeture de bâtiments, des clochers, disparition de haies et d’arbres creux… -, des agriculteurs de la Somme ont décidé d’installer dans leurs corps de ferme ou aux alentours des nichoirs. Une démarche lancée par l’association Symbiose Somme, laquelle rassemble la FDSEA de la Somme, la fédération départementale des chasseurs, le GDSA 80, la FRSEA Hauts-de-France, les Jeunes Agriculteurs ou encore la Chambre départementale d’agriculture.

Conçus par l’ESAT Les Alençons de Camon, en contreplaqué marine pour les rendre résistants aux aléas climatiques, deux types de nichoirs sont disponibles : l’un, de taille et de poids assez imposant, destiné plutôt à l’Effraie des clochers et à positionner dans un hangar ouvert ; l’autre, plus petit, que l’on installe plutôt dans un verger. La livraison de ces équipements favorables à la biodiversité s’est effectuée en fin de semaine dernière. Moisson oblige, ils attendront encore quelques jours pour être installés, d’autant qu’il reste à trouver le bon endroit pour les installer. Pour l’agriculteur qui les reçoit, le seul investissement est « un peu de temps » ; le financement des premiers nichoirs ayant été assuré par Groupama.

Régulateur des rongeurs

Agriculteur à Ville-le-Marclet, Elie Vermersch fait partie d’un premier groupe d’exploitants à s’engager dans l’accueil de rapaces sur sa ferme. Celui qui est aussi vice-président de Symbiose raconte la genèse de ce projet : « C’est en cherchant des projets à accompagner par l’association qu’on s’est rendu que l’installation de nichoirs est quelque chose de relativement simple à mettre en œuvre, et utile pour tout le monde, y compris pour l’agriculture ». Qu’elle soit Effraie des clochers ou Chevêche d’Athena, la chouette joue en effet un rôle important dans la régulation des rongeurs nuisibles aux cultures, et vecteurs de maladies. « C’est en quelque sorte un auxiliaire, et c’est naturel », sourit Elie Vermersch ; avant d’assurer avoir connaissance de quelques oiseaux dans les parages. D’après l’association Symbiose, la consommation de rongeurs d’une chouette peut atteindre 1 500 individus, le régime alimentaire de l’oiseau en étant composé à 70%. Le reste du bol alimentaire de la chouette est composé d’insectes, d’amphibiens ou encore d’oiseaux.

Avec Symbiose, partage et expertise

Le grand modèle de nichoir qu’Elie a reçu sera installé dans un hangar ; l’autre sera installé dans une pâture où se trouvent des arbres fruitiers. Curieux, l’agriculteur est impatient de savoir si ses installations seront fréquentées : « L’idée, explique-t-il, ce sera d’installer un piège photographique… » L’association Symbiose et ses partenaires ont prévu quant à eux un suivi plus scientifique de l’utilité de ces nichoirs. Pour Elie, l’installation des nichoirs dans des fermes n’est qu’une petite étape dans le projet de Symbiose : « Symbiose est le lieu idéal pour mener des projets en faveur de la biodiversité, en réunissant différents acteurs autour d’une table et en bénéficiant d’une expertise plutôt que de faire chacun dans son coin ». Le jeune agriculteur est enthousiaste à l’idée de voir d’autre projets émerger et cite en vrac un travail sur la plantation de haies, l’implantation pérenne de bandes de luzerne… Le tout dans une logique de service à une biodiversité bien utile à l’agriculture.

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