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Charançon de la tige du colza : ne pas se laisser surprendre !

La Picardie désormais concernée par le principal ravageur du colza au printemps.

© AAP

Peu présent auparavant dans les régions du Nord de la France, le charançon de la tige de colza est de plus en plus capturé en parcelles depuis trois ans. La Picardie est désormais entièrement concernée. Il faut rester attentif aux vols dans toute la région étant donné que ce charançon est le principal ravageur du colza au printemps. En 2011, le vol a débuté précocement à partir de la mi-février lors de belles journées ensoleillées. En 2010 et 2012, le vol a commencé début mars et duré plus de six semaines. La maîtrise de l’infestation a parfois été difficile en matière de positionnement des traitements. Il faut donc être très vigilant.

La lutte est justifiée par une forte nuisibilité
La nuisibilité du charançon de la tige du colza est élevée. L'adulte n'est pas directement nuisible, par contre l'introduction des œufs dans la tige provoque une réaction qui conduit à la déformation, voire à l'éclatement des tiges. La ponte désorganise les tissus, perturbe l'alimentation ultérieure des plantes, et occasionne de la verse et des avortements de boutons floraux. Les pertes de rendement sont aggravées en cas de stress hydrique au printemps ou d’attaques de méligèthes.
On a pu chiffrer sur une série d'essais, des pertes de 3 à 7 quintaux en cas d'attaque mal contrôlée.

Le charançon peut être actif dès les premiers réchauffements
Le vol intervient dès que la température de l’air dépasse 9°C mais il ne se généralise que pour des températures supérieures à 12-13°C. Si les températures redeviennent défavorables, les charançons retournent s’abriter dans le sol mais restent actifs si la température est supérieure à 6°C.
Attention à ne pas confondre le charançon de la tige du colza avec le charançon de la tige du chou. Seul le charançon de la tige du colza est fortement nuisible en raison des déformations occasionnées par le dépôt de ses œufs dans les tiges. Les deux espèces arrivent quasiment ensemble dans les pièges.

En général intervenir dans les 8-10 jours après les premières captures
La lutte vise les adultes. Si la reprise de végétation est engagée (on commence à voir une tige entre les pétioles des feuilles), il faut intervenir contre les adultes dans les 8-10 jours après les premières captures (c’est en général le temps qu’il faut aux femelles de charançon de la tige du colza pour être aptes à pondre).
En cas de captures très précoces, alors que le colza est encore au repos végétatif, il faut différer l’intervention pour se rapprocher du début d’élongation et maturité des femelles. Le risque potentiel pour la plante débute donc dès l'apparition des premiers entre-nœuds (passage de C1 à C2).
Attention toutefois à ce que les prévisions météo ne risquent pas de conduire à l’impossibilité de passer matériellement (fortes pluies attendues) alors que le stade sensible est atteint.
En cas de vol tardif : si les conditions défavorables devaient se poursuivre, il est possible que le vol ne débute que vers le 10 mars ; cette arrivée tardive nécessite en général une protection immédiate après vol : en effet les femelles sont matures dès leur arrivée et de plus la tige est réceptive.

Pour être prévenu

L’arrivée des charançons peut être prévue en relevant régulièrement ses pièges avec l’appui du Bulletin de Santé du végétal et de proPlant Expert, un outil de prévision au jour le jour de l’arrivée des insectes du colza au printemps, et accessible sur le site www.cetiom.fr.
Toutefois, la cuvette jaune reste indispensable pour confirmer la présence des charançons de la tige dans vos parcelles. Cuvette «posée» sur la végétation et remplie avec de l’eau additionnée de liquide vaisselle.

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