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Chaulnes-Nesle : questions autour de l’avenir de l’agriculture

Echo de l'assemblée cantonale de Chaulnes-Nesle.

Une quarantaine d’éleveurs a pu s’informer sur la méthanisation auprès de Thierry François, agriculteur membre du GIE.
Une quarantaine d’éleveurs a pu s’informer sur la méthanisation auprès de Thierry François, agriculteur membre du GIE.
© AAP

Près d’une quarantaine d’agriculteurs a répondu à l’invitation des présidents de Chaulnes et Nesle le 1er février. Pour illustrer le thème choisi, «L’agriculture et le carbone», Hubert Lebrun, président cantonal de Chaulnes et Jean-Pascal Dossin, président de Nesle, avaient donné rendez-vous au Gaec des Glycines, à Herleville, chez Hubert et Louis Lebrun. S’y trouvaient aussi Françoise Crété, présidente de la FDSEA, et Romain Six, conseiller à la Chambre d’agriculture. Il s’agissait pour les deux responsables locaux de faire le point sur la faisabilité d’investir dans le photovoltaïque ou la méthanisation et donner des perspectives de développement aux agriculteurs.
«En 2011, un hangar a été équipé en panneaux photovoltaïques avec un contrat sur vingt ans et un retour sur investissement prévu à la treizième année», ont expliqué les associés. A l’avenir, si un autre hangar devait sortir de terre, il sera également équipé de la même façon et aux mêmes conditions.
Ensuite, c’est à Soyécourt que le groupe s’est retrouvé autour de Thierry François, agriculteur membre du GIE, pour tout savoir sur ce qu’est un méthaniseur. L’installation a commencé à fonctionner au printemps 2014, après sept ans entre les premières études et la réalisation. Thierry François et Romain Six n’ont pas caché les difficultés auxquelles il faut faire face pour rendre fonctionnelle une telle installation. L’approvisionnement en matières du méthaniseur est un des points d’achoppement. Le gaz issu de la méthanisation a deux destinations, soit l’injection dans le réseau GRDF s’il existe à proximité, soit la production d’électricité, comme c’est le cas à Soyécourt.
Les deux visites ont captivé l’attention des visiteurs qui ont pu approcher la réalité des situations et se faire une meilleure idée du chemin à parcourir pour réaliser de tels projets.
En salle, dans les locaux attenants à l’endiverie pour l’assemblée générale commune aux deux cantons, la discussion à bâtons rompus, a permis à Françoise Crété de donner quelques repères sur sa vision de l’agriculture départementale. Elle a d’abord rappelé que des enveloppes ont été obtenues dans le cadre du Plan de soutien à l’élevage et pour financer des investissements dans le cadre du plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles. «Les taux de subvention sont intéressants et les montants ciblés», a-t-elle commenté.
«L’avenir de l’agriculture, ce sont les jeunes ! C’est notre responsabilité. Comment leur donner la niaque et faire qu’ils vivent de leur métier», a-t-elle plaidé. Elle a reconnu que la trésorerie est souvent mise à mal actuellement et peut rendre difficile la réalisation de projets, tout en soulignant que, paradoxalement, c’est le moment d’investir grâce à l’argent bon marché et au soutien de l’administration dans le montage des dossiers. Un montage de dossiers qui n’est pas trop compliqué. Quand Romain Six est contacté par un agriculteur, il lui fournit les éléments complets qui constituent ce dossier. Quelque temps après, il prend rendez-vous au domicile de l’agriculteur et s’ensuit le dépôt du dossier. Il faut admettre que la suite est moins claire, car les dossiers sont classés selon un certain nombre de critères en vue de l’attribution des subventions jusqu’à épuisement des fonds.
Sur le respect de certaines obligations, plan prévisionnel de fumure, dossier Pac, doublons, SNA, plusieurs participants se sont montrés vindicatifs contre ce qu’ils considèrent comme des excès réglementaires. «La FDSEA en a bien conscience», a rétorqué la présidente, tout en invitant à la mobilisation sur les prix de nos produits en GMS et aussi sur la ruralité, qu’elle trouve vraiment importante. «Nous devons faire des artisans, en milieu rural, des soutiens. Nos manifestations doivent avoir pour objectif de garder une activité pour le plus grand nombre, y compris les salariés, pas seulement ceux de nos exploitations, mais de tous les secteurs confondus», a-t-elle conclu.

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