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Élevage
Concilier vie professionnelle et vie familiale

Les associés de l’EARL du Bosquet visent à optimiser leur confort de travail.

C’est au contact des animaux qu’Emmanuel Belliard a développé sa passion pour l’élevage.
C’est au contact des animaux qu’Emmanuel Belliard a développé sa passion pour l’élevage.
© AAP

 

Afin de préserver l’outil familial, Emmanuel Belliard a repris, en 2005, l’exploitation de ses parents. Basée à Noyelle-Vion dans le Pas-de-Calais, elle produit 370000 litres de lait. Emmanuel est rejoint, deux ans plus tard, par sa conjointe, Sophie Fortier, qui travaille à mi-temps à l’extérieur. Ils forment à eux deux l’EARL du Bosquet, qui présente au total un quota laitier de 520000 litres de lait sur 145 hectares. «Il y a 7 ans, la conjoncture économique permettait à l’atelier laitier de faire vivre une exploitation agricole. Aujourd’hui, la plus forte valeur ajoutée sur une exploitation est apportée par la vente des céréales.
Mais demain, la tendance peut très bien s’inverser, ce qui permettra de rembourser au mieux nos emprunts», espère Emmanuel Belliard. Au départ, ce jeune agriculteur n’était pas particulièrement attiré par la production laitière. Mais, au contact des animaux, sa passion pour l’élevage s’est développée au fil des années.

Des bâtiments en auto-construction
La mise aux normes des bâtiments en logettes paillées et raclées a été effectuée en même temps que l’installation d’Emmanuel, en 2005. Il s’agit d’un bâtiment équipé de 65 logettes et 60 places «génisses». Réalisé à 50% en auto-construction (maçonnerie), il compte également une nurserie et une fumière sur fosse. La salle de traite est constituée de 2x6 postes en traite par l’arrière, avec des compteurs à lait et un système d’identification. Si le couple regrette d’avoir une trentaine d’hectares situés à 20km du corps de ferme (à Frévent), il apprécie fortement de vivre à côté de l’élevage et de compter 15 hectares de pâtures autour de l’exploitation.

Améliorer le confort de travail
Au quotidien, les deux éleveurs ont pour ambition d’optimiser leur confort de travail, via la prévention notamment. Pour ce faire, ils distribuent, avec une mélangeuse, une ration semi-complète de qualité pour optimiser le potentiel laitier des vaches et éviter les soucis de santé et les problèmes d’infertilité. «Le coût alimentaire ne doit pas être réduit au détriment du reste», insistent-ils. Ils ont également recours au monitoring en élevage pour être les plus efficaces possible au niveau de la reproduction (cf. encadré ci-dessous). Les objectifs de sélection sont, quant à eux, axés sur la santé des vaches et l’aptitude au vêlage. Pour optimiser le renouvellement du troupeau, environ 50 à 60% des génisses sont inséminées avec de la semence sexée. Les vêlages ont lieu toute l’année pour faciliter la répartition du travail. «Une organisation possible du fait que le troupeau consomme du maïs toute l’année», notent-ils.
Demain, Emmanuel et Sophie veulent davantage concilier leur vie professionnelle avec leur vie familiale. Ils envisagent, à plus long terme, de faire appel au service de remplacement pour prendre plus facilement des vacances. Compte tenu de la conjoncture actuelle difficile, un jeune qui souhaite s’installer doit, d’après eux, avant tout aimer ce qu’il fait. Il ne doit pas considérer le métier d’éleveur comme astreignant, sans compter qu’une bonne gestion de l’exploitation facilitera sa démarche.

 

 



REPÈRES TECHNIQUES
• SAU
145ha (céréales, colza, pois de conserve, lin textile, pâtures, maïs ensilage).
• Élevage laitier
55 vaches laitières à 9500kg de lait, TB à 42,5, TP à 34, 180000 cellules par ml, vêlage à 23/24 mois, ration semi-complète (maïs, drèche, paille, foin, concentrés).
• MO
1,5 UTH (Sophie étant double-active) avec, en plus, l’aide des parents d’Emmanuel, Marie-Lucile et Jean-Paul.

 

 

ZOOM SUR...
«Le monitoring a toute sa place en élevage»
L’EARL du Bosquet s’est équipé d’un système de détection des chaleurs Heat Box, en mars2012.
Cet équipement est, pour Emmanuel et Sophie, un véritable outil d’aide à la décision. «Il nous confirme les observations visuelles qui ont été faites sur certaines vaches, la veille», expliquent les éleveurs, qui se reposent complètement sur l’outil en période de travaux dans les champs.
De la même manière, les éleveurs ont intégré l’automatisation des alertes au vêlage, en mai2012, avec l’entrée de la Vel Box dans l’élevage. Depuis son installation, le couple dort tranquille.
En un an, toujours avertis à temps de l’imminence d’un vêlage, les éleveurs ont remarqué une nette diminution des pertes de veaux à la naissance, sans compter que ce système de monitoring
permet de repérer un vêlage qui se présente mal (veau mort-né ou mal positionné).
«Avec le téléphone portable, nous sommes informés à tout moment. Au total, 4 contacts peuvent être destinataires du message d’alerte.
Si nous ne sommes pas sur place, il est possible de missionner quelqu’un d’autre pour assister le vêlage», développent-ils, avant de préciser que le relevé automatique des températures permet de vérifier si le capteur est bien en place. «Nous suivons, chaque jour, l’évolution des courbes de températures.
Dès qu’une température chute, nous recevons un message de prédiction de vêlage».
Avec le logiciel de mise à jour automatique des événements de reproduction intitulé Herd Box, Emmanuel et Sophie n’ont plus besoin d’utiliser de planning de reproduction en version papier. Aucune saisie informatique n’est nécessaire. Les données sont enregistrées automatiquement vache par vache.
«Il suffit de valider les chaleurs effectives, ce qui nous permet de garder la main sur l’outil», soulignent-ils. À noter: l’accès via internet aux logiciels Heat Box et Vel Box, à n’importe quel moment et depuis n’importe quel point d’accès (PC, tablette, Smartphone), est possible.
Pour le couple, le monitoring a toute sa place en élevage. Il représente un réel gain de temps journalier. «L’investissement dans un système Heat Box/Vel Box a la même valeur que l’investissement dans un décrochage automatique en salle de traite ou un distributeur automatique de concentrés», concluent les deux associés.

 

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