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Conseil des ministres de l’Agriculture : la crise du lait en discussions

Les ministres de l’Agriculture, réunis à Bruxelles le 17 mai, ont abordé la situation délicate du marché laitier, mais sans prendre de décisions concrètes.

Sur les 420 millions d’euros d’aides ciblées du paquet d’aides de septembre 2015, seuls 195 millions ont été dépensés par les Etats membres, alors même que la date butoir est fixée au 30 juin 2016.
Sur les 420 millions d’euros d’aides ciblées du paquet d’aides de septembre 2015, seuls 195 millions ont été dépensés par les Etats membres, alors même que la date butoir est fixée au 30 juin 2016.
© jc gutner


Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture du 17 mai à Bruxelles, la Commission européenne a procédé à un tour d’horizon des marchés agricoles et des mesures de soutien qui ont été mises en place. Ainsi, si le Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a observé une légère amélioration de la situation de la viande porcine liée à une hausse des exportations, le marché du lait ne donne pas, lui, de signes de reprise. Une majorité de délégations a observé que les paquets successifs d’aides n’avaient pas permis d’endiguer les effets de la crise.
Mais peu de ministres ont avancé des propositions concrètes pour de nouvelles mesures, certains évoquant cependant la nécessité d’une ouverture d’une nouvelle ligne de crédits. Refus catégorique de Phil Hogan. Il a fait valoir, en effet, que sur les 420 millions d’euros d’aides ciblées du paquet d’aides de septembre 2015, seuls 195 millions ont été dépensés par les Etats membres, alors même que la date butoir est fixée au 30 juin 2016.

Incohérences
Ceci étant, l’Allemagne a demandé une nouvelle enveloppe d’aides ciblées. Elle s’est également prononcée sur une mobilisation de la réserve de crise, tout en plaidant sur un relèvement du plafond «de minimis», les aides qu’un Etat peut accorder à ses agriculteurs sans l’autorisation de Bruxelles. Mais la Commission de Bruxelles n’est toujours pas prête à faire un geste financier en ce sens, même si le principe d’un plafonnement, voire d’une diminution de la production ont été avalisés, lors d’un précédent Conseil des ministres.
Il n’en reste pas moins qu’un certain nombre de pays continuent de travailler sur le sujet. Notamment l’Italie qui a présenté une communication dans laquelle elle propose une réduction volontaire de l’offre sur deux ou trois ans, un financement européen des me­sures de maîtrise, ainsi que des incitations financières pour les exploitations des zones de montagne à l’exclusion d’une baisse de la production. La France, l’Allemagne, la Pologne et l’Espagne seraient associées à ces discussions. Réponse sur ce projet lors de la prochaine réunion des ministres, fin juin, à Luxembourg. Quoi qu’il en soit, Stéphane Le Foll a pointé du doigt un certain nombre de pays, l’Allemagne sans la citer, qui s’opposent à des mesures de régulation du marché, mais qui profitent allègrement de rehaussement des plafonds d’intervention du beurre et de la poudre.

Le bien-être animal également à l’ordre du jour

Lors de ce Conseil des ministres, il a également été évoqué la mise en place d’une plateforme européenne sur le bien-être animal. Si un certain nombre de pays ont insisté pour que cette plateforme reste une instance de dialogue renforcé pour améliorer le respect de la législation actuelle, d’autres ont plaidé pour une évolution de la législation en la matière. Les pays scandinaves, par exemple, qui sont favorables à un durcissement de la réglementation, estiment que la plateforme devrait se saisir de sujets tels que l’interdiction de la castration des porcelets et l’ablation de la queue, celle de l’ébecquage des poulets, voire le transport des animaux sur des longues distances, ainsi que la durée.

 

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