Aller au contenu principal

Défanage : associer les différentes techniques

Face au retrait de certaines substances actives, la stratégie, qui consiste à combiner broyage et défanage chimique des pommes de terre, suscite un regain d’intérêt.

Les essais menés par Arvalis ont démontré l’efficacité du Beloukha lorsqu’il est appliqué sur fanes broyées, par temps sec et ensoleillé.
Les essais menés par Arvalis ont démontré l’efficacité du Beloukha lorsqu’il est appliqué sur fanes broyées, par temps sec et ensoleillé.
© © C. Gloria



Les producteurs de pommes de terre disposent de moins en moins de molécules défanantes. Après le retrait du glufosinate (substance active du Basta F1) en octobre dernier, ce sera cette année au tour des produits à base de diquat (par exemple le Réglone 2) de voir leurs autorisations de mises sur le marché tomber. Si leur utilisation est encore autorisée pour cette campagne 2019, dès 2020, c’est terminé. Ils rejoindront la liste des produits à mettre en déchetterie.
«Un contexte qui va nécessairement bouleverser le défanage, confirme Catherine Vacher, spécialiste au sein d’Arvalis, pour la bonne raison que ces produits étaient généralement utilisés en premier traitement sur des pommes de terre qui étaient loin de la sénescence naturelle ou qui présentaient un feuillage très développé». En programme, ils permettaient d’ouvrir la végétation, donnant ainsi plus facilement accès aux tiges, avant l’application d’un dessicant à base de carfentrazone éthyle (Spotlight Plus) ou de pyraflufène éthyle (Sorcier-Gozaï). Deux matières actives qui restent à disposition des planteurs et que les firmes tendent à proposer désormais sous forme de packs, y associant un adjuvant de type huile minérale ou végétale.
Autre solution possible : l’application d’un produit de biocontrôle. Issu de l’huile de colza, Beloukha, employé à une dose de 16 litres par hectare, va agir par contact. Si son efficacité s’avère bonne, il convient néanmoins de l’appliquer par temps sec et lumineux.

Combiner broyage mécanique et défanage chimique
Si le défanage 100 % chimique reste la méthode la plus largement répandue, une tendance se dessine, à savoir, combiner un broyage mécanique des fanes au passage d’un dessicant.  «Le broyage mécanique a en effet tendance à progresser, confirme Michel Martin, responsable équipement et conservation des pommes de terre chez Arvalis. Cette technique, qui offre l’avantage de détruire instantanément un volume important de la végétation, s’est d’abord accentuée dans le secteur des pommes de terre à chair ferme.»
Les résultats des essais menés par Arvalis montrent toutefois que, pour des pommes de terre qui approchent de leur maturité naturelle, le fait de broyer les fanes peut suffire pour entraîner une dessiccation totale. Dans le cadre d’une destruction précoce, l’application d’un phyto complémentaire reste nécessaire. «Le choix de la variété peut aussi faire que vous n’allez pas avoir forcément à mettre en place la même stratégie», ajoute Catherine Vacher.
Côté matériel, cela évolue également.  Désormais, on a plus facilement recours à du matériel plus adapté à une configuration en buttes ou en billons de la culture, avec des fléaux de différentes hauteurs. On voit arriver des broyeurs qui permettent une meilleure aspiration des tiges et offrent une meilleure localisation des débris, les regroupant dans l’entrebutte, de façon à dégager les tiges.
Ils offrent la possibilité de travailler sur des largeurs plus importantes. Les constructeurs proposent des modèles 6 ou 8 rangs, permettant d’atteindre désormais des débits de chantier assez intéressants.
Par ailleurs, il est possible d’opter pour un système couplé. L’équipement de pulvérisation vient alors s’adapter sur le broyeur, permettant ainsi de réaliser les deux opérations en un seul passage. C’est aussi le cas, pour le roulage des buttes. Des rouleaux plombeurs, placés à l’arrière du broyeur, viennent refermer les fissures qui peuvent être présentes en surface, limitant ainsi le risque de verdissement des tubercules.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde