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Lait
Des leviers pour optimiser le coût du poste aliments achetés

Repères pour des troupeaux dont l’alimentation repose très majoritairement sur le maïs ensilage.

La complémentation en maïs et en concentrés doit être ajustée et contrôlée au plus près.
La complémentation en maïs et en concentrés doit être ajustée et contrôlée au plus près.
© AAP

Le poste «approvisionnement animaux» totalise tous les aliments achetés : tourteaux, aliments liquides, concentrés de production, coproduits secs et humides, poudre de lait, les aliments minéraux et autres dérivés,… ainsi que les achats de fourrages. Les céréales et protéagineux autoconsommés ne sont pas pris en compte dans ce poste.
Les repères proposés s’adressent à des troupeaux laitiers dont l’alimentation repose très majoritairement sur le maïs ensilage et dont le pâturage des vaches est limité moins de 20 ares/VL. Ces modes d’alimentation se rencontrent principalement dans des élevages de polyculture-élevage (deux tiers des exploitations laitières de Nord-Picardie). Les vêlages sont groupés de juin à novembre dont près de 70% en juin, juillet et août.
Sur la base des conduites technique décrites et en conjoncture 2011, le coût du poste approvisionnement animaux s’élève à 77 €/1000 litres dont 90 % pour les vaches laitières.


Ce résultat conforme à une conduite d’atelier bien optimisée est obtenu avec des vaches produisant 8500 l/an en moyenne économique avec une consommation de 1700 kg de concentrés, soit 200 g/litre. La pulpe sur pressée achetée représente près de 20 % des fourrages apportés l’hiver aux vaches. Le taux de renouvellement est de 38 %.
Avec des prix prenant en compte les fluctuations observées et sur les mêmes bases techniques, le coût des approvisionnements animaux varie de 17 €/ 1000 litres (+ ou – 10%) entre la situation le moins favorable et la plus favorable.

Les règles d’or
Dans ces systèmes, dont l’alimentation des vaches repose fortement sur l’ensilage de maïs et peu sur l’herbe pâturée, les dérapages possibles sur le poste approvisionnement animaux proviennent d’idées reçues souvent erronées : «15 ares par vache d’herbe pâturée au printemps permet seulement aux vaches de se dégourdir les pattes !». Oui elles se dégourdissent les pattes ! Mais en plus avec 15 ares, l’herbe qu’elles mangent couvre 60 % des besoins alimentaires du printemps avec un pâturage bien géré. D’autant qu’avec des vêlages d’été, situation très fréquente en Nord-Picardie, les besoins sont largement couverts au printemps, période de fin de lactation.
La complémentation en maïs et en concentrés doit être ajustée et contrôlée au plus près. Se tromper de 2 kg de matière sèche de maïs en plus pendant la période de pâturage représente la consommation d’un hectare supplémentaire pour un troupeau de 40 VL. Cet excès d’apport d’ensilage de maïs génère une sous consommation d’herbe qui provoque la dégradation de la flore de la prairie. De plus, en augmentant la quantité d’ensilage en période de pâturage, on provoque simultanément une hausse de la complémentation azotée. Un kilo de concentré en plus distribué par vache et par jour représente 7 €/1000 litres.

«Plus mes vaches mangent, plus elles produisent»
Oui elles produisent plus de lait mais à condition que les fourrages consommés soient bien digérés. Dans nos régions avec des rations hautement ingestibles, les risques de maladies métaboliques sont augmentés. Dans ces conditions, les éléments nutritifs peuvent être mal valorisés.
En pratique, des consommations de l’ordre de 18 à 20 kg de MS d’aliments grossiers sont des recommandations donnant de bons résultats. Par ailleurs, la fibrosité de la ration doit être suffisante pour faciliter la rumination et ainsi valoriser les concentrés distribués. L’introduction de foin de luzerne à hauteur de 4 à 5 kg dans ces rations constitue une réponse intéressante d’un point de vue économique et sanitaire

D’autres pistes à étudier
L’utilisation de matières premières simples : tourteau de colza, coproduits régionaux,… est souvent facteurs d’économies. Il est toutefois nécessaire d’en calculer les coûts d’opportunités et de se garantir avec des contrats compte tenu des fluctuations importantes de prix.
Par ailleurs, dans les élevages, les coûts de complémentation en minéraux et en vitamines varient de 1 à 4. Souvent mis en avant comme améliorateur des performances de reproduction, les apports de minéraux sont souvent mal maitrisés.
A retenir : calculer les apports par les fourrages et tous les concentrés distribués ; choisir le minéral selon les besoins non couverts par l’ensemble de la ration ; à formule égale prendre le CMV le moins cher ; éviter les concentrés contenants beaucoup de CMV. (Source : Réseau d’élevage Pays de la Loire, septembre 2011).

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