EGA : Les députés votent une expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs
L'Assemblée nationale a voté dans la nuit du 27 au 29 mai le principe d'une expérimentation de la vidéosurveillance dans des abattoirs volontaires pour veiller au bien-être animal, plutôt qu'une obligation de caméras, après de vifs échanges. Les députés ont voté à main levée un amendement de Loïc Dombreval (LREM) au projet de loi agriculture et alimentation en faveur de cette expérimentation de caméras aux postes de saignée et de mise à mort, pour deux ans et avec l'accord des représentants du personnel. Ces vidéos seront consultables en interne, à des fins d'autocontrôle, et par les services vétérinaires. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a donné un avis de «sagesse positif» à la mesure, qu'il a présentée comme un «compromis». «Je préfère que les inspecteurs vétérinaires accompagnent et (le cas échéant) sanctionnent plutôt que les installer derrière des écrans vidéos», a-t-il aussi lancé. L'amendement d'Olivier Falorni (non-inscrit), qui prévoyait une obligation de la vidéosurveillance, a été rejeté. Le député avait présidé en 2016 la commission d'enquête parlementaire sur les abattoirs, créée après les images chocs d'abattoirs diffusées par l'association L 214, montrant des bêtes mal étourdies ou accrochées vivantes notamment.