EGA : «pas de vraie transition environnementale», selon les associations
Pour la Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire, qui rassemble une cinquantaine d’associations issues de la société civile (France Nature Environnement, WWF, Foodwatch), «il y a un réel décalage entre les promesses et la réalité de ce que l’on retrouve dans le projet de loi» issu des Etats généraux de l’alimentation, note Karine Jacquemard, DG de Foodwatch France. Ce texte va être discuté en séance publique à l’Assemblée nationale à partir du 22 mai. «Il n’y a rien sur l’interdiction du glyphosate» dans les trois ans, note François Veillerette, directeur de Générations Futures. «Il n’y a pas de volonté d’élever les standards d’élevage» poursuit Léopoldine Charbonneaux du CIWF. Certes, le projet en l’état comporte «quelques réelles mesures transformatrices», selon Arnaud Gauffier de Greenpeace France, notamment sur l’objectif global de 50 % de produits locaux ou labellisés, ou sur la séparation de la vente et du conseil pour les produits phyto. Les associations jugent que le texte manque de «cohérence globale» et appellent les députés à «voter en conscience». «Certains députés de la majorité ont l’air décidé à porter des amendements malgré l’avis du gouvernement, cela nous rend positifs», note d’ailleurs Mathilde Théry, de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH).