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Filabiom : toutes les clés pour monter un projet de bioéconomie

Monter un projet de bioéconomie est un travail conséquent. Agro-Transfert propose aux porteurs de projet de suivre la méthode Filabiom, pour mettre toutes les chances de leur côté.

La bioéconomie englobe l’ensemble des activités de production et de transformation de la biomasse, qu’elle soit d’origine agricole, forestière ou aquacole, à des fins de production alimentaire (humaine ou animale), de chimie biosourcée, de matériaux biosourcés ou d’énergie.
La bioéconomie englobe l’ensemble des activités de production et de transformation de la biomasse, qu’elle soit d’origine agricole, forestière ou aquacole, à des fins de production alimentaire (humaine ou animale), de chimie biosourcée, de matériaux biosourcés ou d’énergie.
© Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation



Les méthaniseurs collectifs sont des outils très profitables mais, en région, les projets aboutissent lentement, voire tombent à l’eau. Ceci est un exemple, car en réalité, toute les filières de la  bioéconomie souffrent de difficultés d’aboutissement. «Pour ces projets multi-partenariaux, la clé du problème est de mettre en relation l’ensemble des acteurs qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble», soulève Philippe Vasseur, président de la Mission Rev3 en Hauts-de-France. Agro-Tranfert ressources et territoires a justement élaboré Filabiom, la démarche à suivre pour faciliter l’essor des filières de la bioéconomie en région.
«La démarche s’adresse aux porteurs de projet, qu’ils soient un industriel, une collectivité territoriale ou un agriculteur, et aux organismes réalisant une action de conseil auprès de porteurs de projet», précise Lucile Godard, chef de projet. Suivre Filabiom, c’est mettre toutes les chances de son côté pour concrétiser sont projets de bioéconomie, mettre en place l’approvisionnement en biomasse agricole, ancrer les filières au sein de leurs territoires et créer des filières durables et pérennes. «Le plus important à retenir, c’est que construire une filière d’approvisionnement nécessite de prendre en compte aussi bien le technique que l’humain.»

Deux axes, huit étapes
Concrètement, la démarche est composée de huit étapes réparties en deux axes interdépendants : la mise en place concrète de la filière d’approvisionnement et l’ancrage de la filière au sein du territoire. «Premièrement, disposer de la ressource agricole que vous souhaitez valoriser nécessite de réfléchir avec les acteurs agricoles à la façon de produire cette biomasse au sein des systèmes de culture locaux et, pour cela, de disposer de références et retours d’expérience et d’organiser la filière d’approvisionnement en prenant en compte les enjeux techniques, agronomiques, environnementaux et humains des acteurs.»
Première étape : la proposition d’un approvisionnement territorial. Cela passe par une remise à plat des idées et une identification des biomasses pouvant répondre au cahier des charges, par la caractérisation des biomasses à partir de références (gisement potentiels, insertion dans les systèmes de cultures locaux, itinéraires techniques, rendements…), par la caractérisation du territoire et de ses enjeux agro-environnementaux, et par l’évaluation de l’intérêt du porteur de projet de choisir telles ou telles ressources (étude technico-économique, évaluation a priori des impacts agro-environnementaux).
Deuxième étape : l’organisation de la production et de la mobilisation. Il s’agit maintenant d’entrer en relation avec les acteurs agricoles afin de construire une filière d’approvisionnement. La confiance et la transparence sont essentielles.
Le projet pourra alors passer à la phase de contractualisation. «C’est l’aboutissement de la phase d’organisation de la filière avec les différentes parties prenantes.» Et enfin, à l’étape de production et de mobilisation des ressources, soit le fonctionnement en routine de la filière d’approvisionnement.

L’ancrage dans le territoire
Le deuxième axe, l’ancrage dans le territoire, est primordial. «En construisant une filière, vous vous implantez au sein d’un territoire. Cela se matérialise par des relations avec les acteurs publics, les riverains, les associations… C’est la relation que vous entretenez avec les acteurs du territoire qui permettra de les faire accepter et adhérer à votre projet. À plus long terme, elle sera une source d’opportunités et de compétitivité pour votre entreprise.» Quatre étapes sont également à suivre. Premièrement, l’étude du territoire et de ses acteurs. «Construire une relation durable nécessite de connaître le territoire, ses enjeux et ses acteurs.» Filabiom recommande de procéder à la caractérisation a priori du territoire (enjeux sociétaux, démographiques et économiques) et au positionnement a priori des acteurs du territoire vis-à-vis du projet. Deuxièmement, la rencontre se prépare. «Il faut prendre le temps de vous poser et de vous renseigner sur les acteurs, leurs missions et motivations, sur la façon d’interagir et dialoguer avec eux, etc. Cela peut passer par la lecture de ressources, ou encore par l’échange avec la ou les personnes qui vous accompagnent.»
Troisième étape : la rencontre. «Elle peut prendre plusieurs formes : collectives, individuelles, formelles, informelles... C’est à vous de choisir la façon la plus approprier pour entrer dans une dynamique de concertation avec les acteurs.» Enfin, l’ancrage d’un projet sur le territoire est un processus continu dans le temps. «Les rencontres que vous avez faites lors du montage de votre projet ont lancé une dynamique entre vous et les acteurs du territoire. Cette relation est à entretenir au travers d’échanges en “routine” avec les acteurs, ajustés aux attentes de chacun.» Ces relations pourront être sources d’opportunités et de compétitivité.

Des guides, des fiches pratiques et des vidéos de témoignages sont à retrouver sur le site http://www.agro-transfert-rt.org/filabiom/


La bioéconomie en chiffres

1,9 million d’emplois en France
300 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel
10 % de la chimie et des matériaux issus de la biomasse
50 % des énergies renouvelables issues de la biomasse
1 enjeu environnemental fort : stockage de carbone, services écosystèmiques, entretien des paysages…

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