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Gamaches et Oisemont : quelle agriculture dans dix ans ?

Echos de l'assemblée générale cantonale de la Fdsea.

Un débat participatif et prospectif pour les participants.
Un débat participatif et prospectif pour les participants.
© AAP


Christophe Couillet et Hubert Joly, présidents des cantons de Gamaches et Oisemont, ont renouvelé le genre de leurs assemblées cantonales, en organisant un débat participatif auquel étaient conviés Denis Vandenbulcke, responsable d’agence de CER France Somme, et Jean-Michel Ogez, président de la caisse locale du Crédit Agricole de Oisemont sur le thème «Quelle agriculture dans dix ans ?».
Typologiquement, le secteur a une base céréalière performante, une forte identité laitière, et une attractivité sur les diversifications en productions végétales, avec notamment le lin et la pomme de terre, le tout avec des tailles de structures et d’ateliers supérieures aux moyennes départementales.
Quelle agriculture dans dix ans ? Ce qui change avant tout, c’est le comportement et l’adaptation de chacun dans la nouvelle PAC, commente Denis Vandenbulcke. Avec un niveau de soutien qui baisse, c’est la performance technique qui fera la performance économique, le filet de sécurité étant moins efficace. Cependant, pour Denis Vandenbulcke, pas question de verser dans le pessimisme : il y aura sans doute des cas d’arrêt de producteurs, mais c’est tout autant social qu’économique, et on a toujours connu ça. Par contre, il y a aussi dans toutes les grandes filières des possibilités d’évolution. C’est vrai en lait, où les quotas ont figé les ateliers pendant trente ans, en productions végétales, avec des secteurs qui peuvent tirer pendant certains cycles. Mais surtout, pour Denis Vandenbulcke, «l’important, c’est de garder la performance agronomique élevée, ce qui résulte en général de la coexistence des cultures et des élevages. C’est votre lien le plus précieux dans la durée», a-t-il insisté.
Dès lors, l’enjeu est de faire mieux ou autrement. Pour y parvenir, l’exercice à conduire est de ré-analyser ses forces, ses faiblesses, goûts et envies, pour prévoir son développement selon ses propres axes de compétence et de priorités. Mais comme on ne peut pas tout faire bien seul, Denis Vandenbulcke met fortement l’accent sur la relation humaine : que ce soit pour des questions de temps disponibles, de coût d’accès à des technologies performantes ou de risques financiers, le développement passe obligatoirement par une approche humaine élargie : association, salariat, délégation ou partage de matériels sont des passages obligés pour envisager sereinement les évolutions, et cela ne s’improvise pas. Une analyse collective partagée par Jean-Michel Ogez, qui souligne l’exposition financière forte des ETA compte tenu des parcs individuels de matériels de récolte, en grain ou en betteraves.
Au final, les perspectives données peuvent s’interpréter ainsi : une agriculture qui se devra d’être dynamique face aux opportunités de développement, réactive face aux fluctuations, performante en productions végétales comme en productions animales, et plurielle dans sa dimension humaine. De quoi donner confiance ? Assurément oui, au moins pour les intervenants et une bonne partie des participants.

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