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GDS : bilan favorable pour les maladies règlementées

Le Groupement de défense sanitaire a tenu son assemblée générale le 3 juin à Talmas.

© AAP

Le président du GDS de la Somme, Pascal Bienaimé, s’est félicité de la reconnaissance des GDS dans le cadre des organismes à vocation sanitaire régionaux. L’Etat a finalement arbitré en faveur des acteurs historiques du sanitaire et écarté les dossiers issus du monde économique (soutenus par Coop de France). Les GDS ont fait valoir leur expérience de la gestion du sanitaire et ont donné des gages d’indépendance et d’impartialité, propres à éviter tout conflit d’intérêt. Le GDS est donc conforté dans ses missions de surveillance et de gestion des maladies animales, en partenariat avec l’administration, les vétérinaires praticiens et les laboratoires d’analyse. La Fédération régionale des GDS (Picardie aujourd’hui !) devra toutefois s’engager dans une démarche d’accréditation (Cofrac) et accepter en son sein toute espèce de rente qui en ferait la demande (ou à la demande de l’Etat) : abeilles, chevaux, poissons, porcs et volailles…

Pas de nouveau cas de tuberculose
Isabelle Findinier, vétérinaire de la Ddpp (Direction départementale de la protection des populations), a présenté un bilan très favorable en matière de maladies réglementées. Pas de nouveau cas de tuberculose dans la Somme (ni dans la région) mais une situation toujours tendue en Bourgogne et Aquitaine, malgré une légère amélioration. Inquiétudes également avec l’apparition d’une douzaine de foyers (groupés) dans le département des Ardennes, où l’implication de la faune (blaireaux) a été démontrée.
Des bovins en provenance de ces départements sont régulièrement tracés et contrôlés, le GDS (délégataire des introductions) étant particulièrement vigilant. Mme Findinier note également une bonne gestion au départ de ces animaux. Pas de problème de brucellose mais l’obligation de déclarer les avortements doit être mieux respectée (tout particulièrement chez les petits ruminants) et c’est du reste, précise-t-elle, le thème retenu de la visite sanitaire redevenue annuelle à partir de 2014.

IBR : plus de 70% des bovins indemnes
Jean-Michel Bonczak, directeur du GDS, a fait le point sur les programmes de lutte suivis par le GDS. En IBR, plus de 70% des cheptels bovins sont certifiés indemnes et le nombre d’animaux vaccinés est en baisse notable (environ 5 000). Il a prévenu que les règles pourraient évoluer dans l’objectif d’une reconnaissance européenne : certification obligatoire et non plus volontaire pour les élevages sains, contraintes plus sévères pour les élevages infectés.

Virus BVD : nouvelle méthode de détection
La paratuberculose reste une préoccupation majeure pour les éleveurs et le GDS. Le directeur a noté cependant une meilleure gestion des réformes grâce au classement des animaux selon leur niveau d’infection.
Il a ensuite présenté une nouvelle méthode de détection des veaux porteurs du virus BVD (maladie des muqueuses) : une analyse systématique dès la naissance par la pose d’une boucle additionnelle qui extrait (emporte-pièce) un fragment de cartilage. Eprouvée en Suisse, Allemagne et Belgique, le procédé fait «boule de neige» et concerne à présent la moitié des départements français. Pour moins de 10 € par veau, il rend l’assainissement plus rapide et peut intéresser aussi les vendeurs de génétique ou simplement d’animaux pour l’engraissement : le bovin porteur de la boucle n’est pas IPI et le GDS s’en porte garant en vérifiant que tout veau positif est euthanasié. Le protocole sera accessible courant juin dans la Somme.
Pas de nouvelle maladie en vue. La FCO est un mauvais souvenir et le virus de Schmallenberg a tracé sa route vers le sud du pays, laissant derrière lui une immunité apparemment solide. Jean-Michel Bonczak a cependant mis en garde contre des résurgences possibles de ce dernier virus, recommandant la vaccination aux élevages ovins.
Le vétérinaire de la Somme Marc Ennuyer a conclu l’assemblée par une présentation très suivie sur les boiteries d’origine infectieuse (elle sera l’objet d’une prochaine communication).

Zoom

Médicament vétérinaire : attention au manquements à la législation

Isabelle Findinier, vétérinaire de la Ddpp, a rappelé quelques points de législation du médicament vétérinaire, s’appuyant notamment sur les principaux «manquements» relevés lors de contrôles (conditionnalité). Les ayant-droit de la délivrance, a-t-elle stipulé, sont les vétérinaires, les pharmaciens et les groupements de producteurs (PSE). Elle a pointé l’absence fréquente de bilan sanitaire et de protocoles de soin, documents indispensables pour acheter des médicaments «au comptoir».
L’inspection de la pharmacie de l’élevage révèle souvent des produits périmés ou (pire) sans ordonnance (elles doivent être conservées cinq ans). Le carnet sanitaire n’est pas toujours présent ou bien tenu, le vétérinaire doit y noter ses interventions, les produits ne nécessitant pas d’ordonnance doivent s’accompagner au minimum d’une facture ou d’un bon de livraison.
La vétérinaire a enfin insisté sur le respect du délai d’attente : il commence à la fin du traitement et, même s’il est «nul», les produits (lait par exemple) ne doivent pas être consommés durant le traitement. Les fautes constatées peuvent coûter jusqu’à 3 % des aides PAC, disposition qui mécontente les éleveurs (ne pourrait-on affecter les pénalités, selon la faute, aux primes végétales ou animales ?).
Enfin, Isabelle Findinier a rappelé l’objectif du ministère de réduire de 25 % la consommation d’antibiotiques dans les productions animales. Si des efforts on été faits en filière porcine, du chemin reste à parcourir chez les bovins (légère baisse) et surtout en filière veaux, lapins et volailles. C’est là un enjeu majeur de santé publique, a-t’elle conclu, eu égard à la multiplication de germes résistants en pathologie humaine.

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