glyphosate : les députés lancent une mission sur le suivi de la sortie de la molécule
A l'Assemblée nationale, le bureau de la commission du développement durable et celui des affaires économiques ont annoncé le 20 juin la création d'une mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate. Il se compose de 18 membres. Alors que de la commission du développement durable s'est réunie le matin même dans le cadre de la présentation du rapport sur la mission d'application de la loi biodiversité, sa présidente Barbara Pompili a annoncé l'envoi d'un appel à candidature auprès des groupes politiques. La commission du développement durable a par ailleurs abordé le sujet du glyphosate au cours des discussions de la matinée. Frédérique Tuffnel, rapporteure, martèle être "convaincue de l'urgence à agir sur le glyphosate", mais souligne qu'il reste quelques difficultés pratiques à lever. "D'où l'intérêt de notre future mission d'information sur le glyphosate, dit-elle. Nous avons rappelé dans le rapport qu'il faut engager la sortie de l'utilisation des molécules les plus toxiques dont le glyphosate en commençant par les interdire à échéance de trois ans, voire plus vite si c'est possible, dès lors que des solutions de substitution raisonnablement accessibles auront été trouvées. Attendons les résultats de la mission sur le glyphosate."
« Dans trois ans, 95% des cas auront trouvé une alternative » (N. Hulot)
« Je vous fiche mon billet que dans trois ans, dans au moins 90 voire 95 % des cas, on aura trouvé une alternative », assure Nicolas Hulot aux journalistes venus l’interroger sur le glyphosate, le 20 juin. Le ministre de la Transition écologique, en déplacement en Bretagne avec Emmanuel Macron, confie qu’un agriculteur conventionnel l’a interpellé dans la matinée pour lui spécifier que depuis quinze ans, il se passe de glyphosate. « Ça n’est pas une règle d’or qui peut s’appliquer à tous les modes de production, ni à toutes les zones géographiques, admet Nicolas Hulot. Il faut regarder au cas par cas. » Mais pour le ministre convaincu par ses chiffres, s’il reste 5 % d’impasses, c’est déjà une « avancée ».