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Groupama : toujours spécialiste de l'assurance en agriculture

Responsabilité agricole, disponibilité, prévention, engagement social... l'actualité de l'entreprise détaillée lors de la soirée rencontre organisée par Groupama Somme.

Christophe Buisset, président de Groupama Somme, et Christian Fraysse, directeur : «sinistralité contenue et développement commercial ont caractérisé l'activité de Groupama dans le département en  2014».
Christophe Buisset, président de Groupama Somme, et Christian Fraysse, directeur : «sinistralité contenue et développement commercial ont caractérisé l'activité de Groupama dans le département en 2014».
© AAP

Un rendez-vous d'informations et d'échanges, c'est ce que proposait Groupama Somme à ses sociétaires le 29 mai dernier à Amiens, dans le cadre des «soirées rencontres» qu'organise Groupama Paris Val de Loire dans chacun des sept établissements départementaux que regroupe la caisse régionale. Christophe Buisset et Christian Fraysse, président et directeur de Groupama Somme, et Eric Gelpe, directeur général de Groupama Paris Val de Loire, se sont employés, vidéos à l'appui, à détailler l'actualité de l'entreprise.
Plus de vingt ans après l'ouverture de son sociétariat, Groupama revendique toujours son lien très étroit avec l'agriculture. D'ailleurs, les agriculteurs représentent encore les trois quarts des membres des conseils d'administration de caisses locales. «Nous sommes une organisation professionnelle agricole reconnue. Et nous avons la capacité à mettre au point des produits d'assurance pour l'agriculture que les autres assureurs n'ont pas», a souligné Christophe Buisset. Groupama Paris Val de Loire a été ainsi le premier assureur de drones, notamment dans la Somme.

Nouveaux risques
«L'agriculture évolue beaucoup. Nous devons accompagner cette évolution. Le problème, c'est que l'assureur apprécie le risque à partir de série statistiques. Là, nous partons de zéro, il nous faut modéliser le risque en travaillant sur ses facteurs potentiels et en faisant notre propre expérience. Ce qui est le cas par exemple pour les unités de méthanisation», a expliqué Eric Gelpe. Groupama a ainsi conclu un partenariat avec l'Institut LaSalle de Beauvais. Un groupe de travail avec des étudiants cherche à comprendre la survenance du risque que peuvent comporter les nouvelles techniques, ou encore le risque lié à la volatilité des prix agricoles.
Groupama s'est par ailleurs impliqué, avec les autres organisations agricoles, dans la création d'un nouveau dispositif d'assurance récolte capable de pallier les aléas climatiques, de plus en plus fréquents, et les aléas économiques résultant de la libéralisation des marchés. «Les produits sont prêts, nos équipes le sont aussi, nous n'attendons plus que les pouvoirs publics», a précisé Eric Gelpe.
Les agriculteurs disposent aujourd'hui chez Groupama d'un pôle spécialisé qui facilite la relation avec l'assureur et accroît son efficacité. Il en est de même pour les artisans, commerçants et autres travailleurs indépendants.

Plus de disponibilité
Groupama a beaucoup investi l'an dernier pour accroître la disponibilité de ses services auprès de ses sociétaires. L'assureur dispose certes d'un bon maillage du territoire grâce à son réseau de caisses locales et d'agences (au nombre respectivement de trente et dix-sept dans la Somme). Mais à l'heure d'internet «il fallait utiliser les nouvelles technologies de communication pour compléter la proximité humaine en offrant à nos sociétaires la palette complète des services en ligne», a commenté Eric Gelpe. Concrètement, l'assuré peut aujourd'hui disposer de tous les principaux documents sur internet. Une appli mobile sur smartphone a été lancée, où l'on peut par exemple effectuer un constat amiable, demander un renseignement, ceci avec un rappel téléphonique dans les cinq minutes. De plus, l'assuré victime d'un sinistre auto ou d'un dommage aux biens est averti régulièrement que son dossier est bien suivi. Expérimenté à Amiens, ce suivi a été étendu à toutes les caisses Groupama.

Mieux vaut prévenir
La prévention est un autre cheval de bataille chez Groupama. «Nous avons été les premiers à en faire, a commenté Christophe Buisset. Nous ne sommes pas là pour payer des préjudices, ce qui importe, c'est d'investir pour prévenir les risques». La prévention prend de multiples formes. Il y a les conseillers qui vont effectuer des diagnostics dans les entreprises, un service gratuit. Dans le domaine de la prévention des accidents de la route - une sinistralité plus importante dans la Somme que dans les autres départements de la Caisse régionale - Groupama a décidé d'envoyer les jeunes qui viennent d'obtenir leur permis de conduire faire un stage dans un centre Centaure. Des kits de prévention routière sont distribués dans les écoles. En matière de protection contre le vol, Groupama a mis au point un dispositif qui fait à la fois office de détecteur de fumée, de détecteur d'intrusion et de télé surveillance de personne ; et ce à un prix intéressant.

Des valeurs à partager
En tant qu'entreprise mutualiste, ayant des valeurs à faire partager, Groupama met aussi en avant son engagement social. Ce qui se traduit de différentes façons. Des agences envisagées aussi comme des lieux de vie à travers des expositions, des dégustations, ou même la participation à la fête des voisins. L'assureur a créé une place de marché virtuelle, «Grand Village» qui offre gratuitement à tout sociétaire la possibilité d'y proposer un bien ou un service à la vente. L'engagement social, c'est aussi les marches organisées au profit de l'association Petits Princes qui recueille des fonds pour combattre les maladies orphelines. Ou encore donner le don d'organes comme thème de discussion des assemblées de caisses locales de cette année.




«
Notre horizon, c'est l'hyper croissance»

«Nous avons devant nous une immense vague de croissance». C'est ce que pense Nicolas Bouzou, économiste, enseignant, directeur d'un cabinet d'analyse et de prévision, chroniqueur dans de nombreux médias, qui intervenait lors de la rencontre Groupama. Ce n'est pas l'avis général des économistes car ils estiment que les innovations technologiques actuelles auront peu d'impact contrairement à celles du passé comme l'électricité ou le chemin de fer. On aurait une crise de la créativité. Et de plus, la population vieillit, le taux d'activité diminue...
Pour Nicolas Bouzou, ces économistes se trompent. «Notre horizon, c'est l'hyper croissance, si du côté du secteur privé on sait avancer et si du côté du secteur public on sait rationnaliser». Nicolas Bouzou se base pour le prouver sur l'analyse matérialiste de Marx pour laquelle les grands mouvement de la société partent de l'économie. Effectivement le chemin de fer et la machine à vapeur ont bouleversé la société traditionnelle. Alors, en sera-t-il de même avec les cinq révolutions que vont apporter ce que Nicolas Bouzou nomme les «NBPIC» pour nanotechnologies (celles de l'infiniment petit), les biotechnologie, le «printing» (l'imprimante 3 D), l'informatique, et les sciences cognitives.

Destruction créatrice
Pour l'instant, il ne se passe rien. Mais «ce n'est que le début, les développements vont être exponentiels, comme le fut celui de la télévision dans les années 50 et 60», argumente l'économiste. «Nous allons avoir des voitures sans chauffeur, on va savoir orienter le système immunitaire pour combattre les maladies. L'esprit humain raisonne de façon linéaire. C'est pourquoi, il a du mal à envisager de telles évolutions».
Conséquence de ces innovations, de la destruction créatrice, comme l'avait bien vu Schumpeter. Des métiers disparaissent, d'autres se créent. Amazone détruit les libraires, les voitures sans chauffeur feront disparaître les taxis.
Donc, pour Nicolas Bouzou, ce qui importe c'est de réinventer, d'utiliser toutes ces nouvelles technologies pour en faire quelque chose de cohérent. «Le nouveau nait à côté de l'ancien et lui fait concurrence jusqu'à le tuer».
Et pour que tout cela crée de l'emploi, il faut «retrouver la raison». En finir avec les tabous. Mettre de la flexibilité pour réorienter les facteurs de production. Former les gens pour qu'il puissent aller d'une entreprise à l'autre.
«On sait tout ce qu'il faut faire : réduire les charges, assouplir le droit du travail, mettre en place un bon système éducatif... Mais on ne veut pas le faire», assure Nicolas Bouzou.
Mais il faudra aussi, de la morale, de l'éthique comme on dit aujourd'hui. Le progrès matériel n'implique pas forcément le progrès moral. Les technologies sont neutres, on peut s'en servir pour le bien comme pour le mal. Tout dépend de leur utilisation qui dépend des principes moraux sur lesquels l'homme fonde son action. De ce point de vue, l'Europe et la France, de par leur héritage gréco-latin et chrétien, sont les mieux placés pour asseoir ces révolutions technologiques sur de vraies valeurs.
G.L.P.

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