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À la CA80, pas UN mais DES plans de relance

Un plan de relance pour le monde agricole samarien ? La Chambre d’agriculture de la Somme mise plutôt sur des plans, car il s’agit de saisir les différentes opportunités qui se présentent. Détails avec son vice-président, Laurent Degenne.

«Pour chaque projet, la performance environnementale doit aller de pair avec la performance économique.»
«Pour chaque projet, la performance environnementale doit aller de pair avec la performance économique.»
© D. R.




Comment s’organise le volet agricole du plan de relance dans la Somme et quel est l’objectif ?

Nous voulons saisir toutes les opportunités qui se présentent au monde agricole pour pouvoir soutenir l’économie de chaque exploitation. Nous parlons donc de plans de relance au pluriel, car nous voulons décliner les plans annoncés au niveau de l’Europe, de l’État, de la Région, du Département et de l’Agence de l’eau Artois-Picardie. Le travail de la chambre d’agriculture consiste à compiler toutes les possibilités qu’offrent les organismes de financement pour rendre les lignes budgétaires accessibles aux porteurs de projets. L’argent est débloqué pour la relance économique pour une période de deux ans. C’est court en termes de projet. Même si le contexte est toujours compliqué, il faut bouger dès maintenant.

Ces plans de relance valorisent les projets en phase avec les attentes sociétales. Sont-elles compatibles avec la rentabilité des exploitations ?
C’est là tout l’enjeu : chaque projet mené doit permettre à l’exploitation de gagner des points de compétitivité. La performance environnementale doit aller de pair avec la performance économique. À nous de tirer profit de chaque sujet. Une rénovation d’abattoir pourra, par exemple, offrir de meilleurs résultats en termes de bien-être animal, tout en rendant l’outil plus performant. Une installation de panneaux photovoltaïques sur le toit d’un bâtiment agricole permettra de produire de l’énergie verte, et apportera une nouvelle source de revenus à l’exploitant. Ou encore, des techniques culturales bénéfiques au stockage de carbone doivent aboutir à une réduction de charges et de meilleures performances techniques.

Quelles seront les conditions pour que ces plans soient bénéfiques au monde agricole ?
Tous les maillons de la chaîne doivent être mobilisés. Il faudra que des agriculteurs se mettent en mode projet à la base. C’est à eux de se projeter dans la transformation de leur exploitation, et de la manière dont ils veulent que les territoires s’organisent autour d’eux. La chambre d’agriculture sera là pour leur donner les moyens d’y parvenir. Nous devons par exemple solliciter les Communautés de communes pour mener des PAT (projets alimentaires territoriaux, qui ont pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines, ndlr). 80 ME sont alloués pour cela. Pour retrouver de la valeur ajoutée et renforcer nos filières, les opportunités doivent aussi bénéficier à nos entreprises agroalimentaires. Enfin, si on veut relever le défi de relancer l’économie agricole locale, il faudra que l’administration, comme la Dreal et la DDPP, se placent en partenaires de nos porteurs de projets.


Quels projets ?

Les projets qui entrent dans le cadre des plans de relance concernent :

- la réduction de l’utilisation des intrants par des agro-équipements (matériels de précision, destinés aux pratiques alternatives ou pour faire face aux aléas climatiques)

- Le développement de surfaces de légumineuses et de protéagineux (matériel de culture, de récolte, de séchage et de transformation)

- La certification ou le diagnostic environnemental (HVE, bio, agro-écologie, bilan carbone…)

- L’implantation et l’entretien d’éléments paysagers

- Une diversification (outil de transformation ou de conditionnement, point de vente directe, distribution et livraison de produits, outils d’abattage et de découpe…)

- Le développement d’énergies alternatives (photovoltaïque, méthanisation…)

- La gestion de la ressource en eau (matériels économes en eau, ressources alternatives…)

Contact : Romain Six, 09 80 80 86 81

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