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La Commission européenne se dit déterminée à trouver des solutions

Le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a rencontré le Premier ministre, Manuel Valls, en présence de Stéphane Le Foll, le jeudi 25 février.

Le commissaire européen, Philippe Hogan, sur le perron de Matignon, avec le Premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
Le commissaire européen, Philippe Hogan, sur le perron de Matignon, avec le Premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
© AAP


Après avoir rencontré les acteurs de la filière laitière au matin du jeudi 25 février, le Premier ministre Manuel Valls, accompagné de Stéphane Le Foll, ont accueilli le commissaire européen Phil Hogan, dans l’après-midi. Le gouvernement français estime que la crise a été sous-estimée par Bruxelles et en appelle désormais à «des annonces fortes» de sa part, à présenter lors du prochain Conseil des ministres de l’Agriculture, programmé le 14 mars prochain.
«Des outils prévus doivent être utilisés», déclare avec fermeté Manuel Valls, sans quoi «le lien de confiance» entre la France et l’Union européenne risquerait de «se fissurer». Les marges de manœuvre de la Commission se situeraient, selon Stéphane Le Foll, dans l’activation des articles 219, 221 et 222 contenus dans l’organisation commune des marchés agricoles (OCM). Ces articles permettent «des mesures de marché un peu innovantes», explique Philippe Mauguin, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture comme, par exemple, la possibilité pour les organisations de producteur de «s’entendre pour organiser et limiter la production», développe-t-il.
A travers ce choix communautaire, la Commission européenne (CE) peut décider «par exécution» d’activer ces articles pour contrer l’effet d’emballement irrationnel des marchés et limiter ainsi les productions pour stopper les problèmes de débouchés. Des réunions de travail sont d’ores et déjà engagées pour leur mise en œuvre concrète. Car, malgré la crise, «des pays comme l’Irlande ont décidé de continuer à augmenter leur volume pour diminuer leur perte de chiffre d’affaires», précise Philipe Mauguin, informant que l’essentiel des discussions avec le commissaire a porté sur la problématique laitière.

Les volontés de la CE
De son côté, à l’issue de sa rencontre avec les dirigeants français, Phil Hogan a déclaré, dans un communiqué, être conscient «des graves difficultés que rencontrent les producteurs français» et a annoncé que les propositions faites par la France étaient en cours d’évaluation par la CE. «La Commission est déterminée à trouver des solutions (…) et répondra formellement lors du Conseil», souligne-t-il.
Sur le traité transatlantique (TTIP) négocié avec les Etats-Unis, le commissaire a d’ailleurs tenu à réaffirmer la volonté de la CE d’assurer «une meilleure protection des indications géographiques». Le ministre Stéphane Le Foll, qui retrouve Phil Hogan lors du Salon de l’agriculture, a pour sa part annoncé qu’il rencontrera prochainement la présidence néerlandaise, puis poursuivra ses échanges avec l’Allemagne dans le but d’harmoniser une véritable position européenne.

Etiquetage, stockage privé et embargo
Concernant l’étiquetage, «le commissaire a dit qu’il était plutôt favorable sur l’origine des produits», indique Stéphane Le Foll, sans toutefois préciser s’il s’agissait des produits transformés. D’après son directeur de cabinet, la Commission européenne devra donner une réponse d’ici deux mois sur cette question.
Le sujet du stockage privé sur le porc a également été évoqué, avec le recours possible aux crédits d’export. Ce dispositif devra néanmoins être validé au nouveau contexte des accords de Nairobi (décembre 2015) relatif à la suppression des subventions à l’exportation des produits agricoles appliquée actuellement par les pays développés. «La Commission européenne pense que ce sera difficile, nous on pense que c’est possible», développe Philippe Mauguin.
Sur l’embargo russe, «tout le monde pousse pour que soit levé l’embargo sanitaire russe», assure-t-il. De manière globale, le directeur de cabinet de Stéphane Le Foll a souhaité témoigner que la pensée dominante au sein de la CE n’était pas en faveur d’un règlement de la crise uniquement par les marchés.

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