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Viande bovine
La FNB assure le service «avant» vente de la contractualisation

La tournée d’explication de la Fédération nationale bovine (FNB) sur la contractualisation obligatoire pour la vente de bovins allaitants a fait étape dans la Somme, le 14 décembre dernier.  

Dans sa tournée des départements, la FNB vante le principe de contractualisation qu’elle a appelé de ses vœux pour que l’amont ne soit plus  «variable d’ajustement». 
Dans sa tournée des départements, la FNB vante le principe de contractualisation qu’elle a appelé de ses vœux pour que l’amont ne soit plus «variable d’ajustement». 
© J. P.

Que ceux qui sont au courant de la mise en place d’une obligation contractuelle au 1er janvier 2022 pour la vente de bovins allaitants lèvent le doigt… Dans l’assemblée d’une vingtaine d’éleveurs réunis par la section bovine de la FDSEA de la Somme, le 14 décembre, peu d’entre eux ont levé la main, et pour cause… «C’est vrai, admet le secrétaire général de la Fédération nationale bovine, Cédric Mandin venu présenter ce que change la loi Egalim 2, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver». Pour la FNB, faire de la pédagogie est d’autant plus pressant que la date butoir est proche et qu’elle a élaboré un modèle de contrat-type qu’elle propose aux éleveurs. «Entre conserver sa liberté sans perspective de rémunération ou agir pour fixer un juste prix, nous avons choisi. L’idée de la contractualisation obligatoire, c’est de renverser la logique en place où l’amont est toujours la variable d’ajustement», explique-t-on à la FNB. Selon les termes de la loi, c’est en effet à l’éleveur – ou l’organisation de producteurs (OP) à laquelle il adhère - que revient la responsabilité de proposer un contrat à son acheteur. La durée de ce contrat est de trois ans et doit comporter les volumes proposés, le calendrier de livraison et la formule de calcul de prix applicable sur la durée du contrat. 

 

Une mise en place échelonnée

Si la loi doit s’appliquer à toutes catégories d’animaux au plus tard au 1er janvier 2023, un décret fixe une mise en place anticipée pour certains types. La date butoir du 1er janvier 2022 concerne ainsi les jeunes bovins (JB), génisses et vaches de races à viande, ainsi que les bovins sous signes officiels de qualité, quel que soit leur âge. Au 1er juillet 2022, ce sont les animaux mâles ou femelles maigres de race à viande de moins de douze mois qui devront être vendus avec contrats. Enfin, l’échéance du 1er janvier 2023 concerne toutes les autres catégories de bovins, dont les JB laitiers et mixtes, bœufs, réformes laitières, bovins finis de moins de douze mois, veaux laitiers… 

À ceux qui craignent un surplus administratif, le secrétaire général de la FNB l’assure : «On ne se tape plus dans la main comme avant, mais ce n’est pas non plus très compliqué !». Pour Cédric Mandin, «la plus mauvaise option, ce serait de rester sur le prix de marché étant donné qu’il n’a pas été vraiment bon ces dernières années». Et le secrétaire général de la FNB de l’assurer : «Le contrat permet d’avoir une base de négociation et donne de la souplesse. Cela donne des perspectives comme on n’en a pas connu depuis longtemps». 

 

Pétition et manifestation contre l’obligation de contractualiser

Sous le slogan «Agriculteurs et négociants solidaires», un collectif informel et asyndical appelait à manifester jeudi 23 décembre contre la contractualisation obligatoire, qui s’appliquera le 1er janvier 2022 à certaines catégories de bovins viande (jeunes bovins, génisses et vaches allaitantes). «Agriculteurs et négociants doivent rester libres de leurs choix et de leur liberté de commercer», indiquait un communiqué du 16 décembre. Selon le collectif – qui a lancé en parallèle une pétition en ligne –, «la contractualisation doit demeurer un acte volontaire. Notre filière est d’une telle complexité que nous ne pouvons pas nous engager sur la contractualisation.» «Il n’y aura plus de concurrence, plus de négociants indépendants», craint l’éleveur Patrice Albespy, l’un des porte-parole du collectif. Selon lui, «beaucoup d’éleveurs ne sont pas au courant qu’ils doivent proposer des contrats au 1er janvier».
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