Aller au contenu principal

La moisson se poursuit dans la plaine samarienne

Bilan mitigé pour la récolte des orges d’hiver, place maintenant aux colzas et aux blés.

Les arrachages de lin ont débuté le 22 juin et devraient se terminer vers le 20 juillet si les conditions météos restent 
au beau fixe.
Les arrachages de lin ont débuté le 22 juin et devraient se terminer vers le 20 juillet si les conditions météos restent
au beau fixe.
© J.C. Gütner

La récolte des orges d’hiver est quasiment terminée dans le département de la Somme. Le bilan est plutôt mitigé, selon les différentes coopératives agricoles présentes dans le département.

La déception vient des rendements obtenus. En moyenne, ces derniers affichent un recul de 15 % par rapport à l’année dernière. Soit un rendement moyen annoncé de 80 qx/ha pour la coopérative agricole Sana Terra et 78 qx/ha sur l’Ouest du département pour la coopérative agricole Calipso. La qualité est, quant à elle, plutôt correcte, même si les calibrages sont nettement inférieurs à ceux de l’année précédente.

Pour autant, ce dernier «reste correct et se situe entre 70 et 72 %», d’après David Favier, directeur de la coopérative Calipso. Le poids spécifique, PS, moyen des grains se situe autour de 64-65 kilos par hectolitre pour Calipso et 66 kilos par hectolitre pour Noriap et Sana Terra. La teneur en protéines est également satisfaisante pour les orges d’hiver brassicole : 10,8 en moyenne pour la coopérative agricole Sana Terra.

Départ timide pour les blés et colzas

Place maintenant à la récolte des colzas et des blés. A l’heure où nous rédigeons cet article, soit ce mercredi 11 juillet, quelques bennes ont déjà été réceptionnées par chacune des coopératives. Les résultats ne sont pas significatifs, mais en colza, les premières parcelles fauchées sont quelque peu décevantes en termes de rendements. «Ça va de 15 à 45 qx/ha. Mais attention, ce n’est que le début, ne tirons pas de conclusion trop hâtive», explique Frédéric Toullet, responsable des secteurs Sud et Est chez Noriap. Quant aux premiers blés moissonnés, «la qualité semble bonne», déclare Jean-François Florin, directeur de la coopérative Sana Terra.

Petit à petit, les parcelles mûrissent et dès ce week-end, si le temps reste au beau fixe, la round des moissonneuses-batteuses, dans les blés et colzas, devrait s’intensifier.

60 % des lins arrachés

Les arrachages de lin, eux, ont débuté le 22 juin et devraient se terminer vers le 20 juillet si les conditions météos restent au beau fixe.

En cette période estivale, dans les campagnes, les travaux des champs ne se résument pas seulement à la moisson des céréales. En effet, celle-ci fait l’objet de nombreux autres travaux de tout genre, comme, par exemple, la récolte des lins.

Semés au printemps, les semis de cette plante herbacée à fleurs colorées, cultivée notamment pour ses fibres, se sont déroulés en trois périodes, cette année, à cause des conditions météorologiques peu clémentes. La première vague de semis a eu lieu aux alentours du 21 et 25 mars, la seconde, qui représente environ 30 % des lins, début avril, plutôt vers le
7-8 avril et enfin, 50 % d’entre eux ont finalement été semés vers le 20 avril.

Des arrachages de qualité

Le soleil et la chaleur de ces dernières semaines lui ont été favorables. Ainsi, les premiers arrachages ont démarré, dans les sables, avec les lins semés lors de la première période, le 22 juin. «A ce jour, 60 % des lins sont à terre. Les arrachages se déroulent correctement, dans les temps et au fil de la maturité des lins. De plus, les conditions d’arrachage sont excellentes : les lins sont droits, réguliers et très peu versés», explique Vincent Delaporte, directeur de la coopérative linière, Calira.

Les lins semés lors de la première et deuxième période de semis sont donc aujourd’hui arrachés. Des arrachages qui arrivent assez tôt dans la saison, ce qui devrait permettre une bonne conduite du rouissage et enroulage des lins, à condition bien sûr que la météo s’y prête.

Attention, néanmoins, lors des arrachages, «les fortes températures insiste à être d’autant plus vigilant. Les accidents avec les machines peuvent vite arriver», rappelle le directeur. Il faut aussi, que les producteurs de lin réfléchissent, dès aujourd’hui, aux travaux à venir : retournement des lins et enroulages. «Tout le monde n’est pas équipé et tout risque d’arriver en même temps : moisson, retournement et enroulage des lins. Il est dommage, parfois, de voir dans des exploitations du matériel rangé qui ne sert pas, alors qu’ailleurs, dans d’autres parcelles voisines, le lin devrait être retourné ou enroulé. Les producteurs de lin doivent s’organiser, fédérer pour s’entraider», conclut-il.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde