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La récolte ne pose «pas de souci» en quantité et qualité

FranceAgriMer estime que la production céréalière française ne pose «pas de souci» en quantité et qualité, même si un «gros travail» d’allotement est nécessaire chez les collecteurs. 

Le blé tendre présente un faible PS, avec seulement 32 % de la collecte au-dessus de 76 kg/hl, selon les résultats provisoires d’une enquête à l’entrée des silos.
Le blé tendre présente un faible PS, avec seulement 32 % de la collecte au-dessus de 76 kg/hl, selon les résultats provisoires d’une enquête à l’entrée des silos.
© D. R.

Il n’y a «pas de soucis en termes de quantité et qualité d’approvisionnement» en blé, a déclaré, le 15 septembre, face à la presse, Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, reconnaissant juste une qualité «un peu dégradée localement». Le blé tendre présente un faible PS (poids spécifique), avec seulement 32 % de la collecte au-dessus de 76 kg/hl (contre 76 % en moyenne sur cinq ans), selon les résultats provisoires d’une enquête à l’entrée des silos. Le blé dur montre un faible indice de chute de Hagberg, avec 68 % de la collecte au dessous de 150 s (contre 11 % en moyenne quinquennale). 

Mais «il y a toutes les qualités pour tous les clients : en meunerie, nutrition animale, export», a considéré le président d’Intercéréales (interprofession) Jean-François Loiseau, présent à la conférence de presse. Reste pour cela «un travail du grain à faire» par les collecteurs. Si, à ses yeux, les OS (organismes stockeurs) sont performants là-dessus, leur équipement doit évoluer. «Il va falloir beaucoup plus de stockage de taille un peu inférieure à ce que nous avons jusqu’à maintenant pour répondre à toutes les filières», selon lui. Intercéréales va se pencher sur la question, a-t-il dit. Cela concerne des silos «à ventilation forte, avec du froid, pour supprimer totalement les insecticides, tel que nous le demandent les clients». 

 

Des prix élevés malgré les réfactions 

Même si la qualité du blé tendre est dégradée en 2021 – 27 % de la collecte est classée Premium ou Supérieur (contre 67 % en moyenne 2016-2020) –, les producteurs qui subissent des réfactions bénéficient malgré tout de cours élevés, a souligné Benoît Piètrement. «Il peut y avoir une petite décote [...] mais les prix sont supérieurs à ceux des dernières années», selon lui. De telles réfactions concernent en particulier le PS.
Ce qui donne à Jean-François Loiseau l’occasion de jeter un pavé dans la mare. Le PS est plus un sujet de coût logistique que de qualité du grain, d’après lui. «Sur nos filières françaises, pas très éloignées, je ne sais pas s’il faut pénaliser aussi fortement les agriculteurs sur le PS», a-t-il lancé. Sur le plan quantitatif, FranceAgriMer révise la collecte 2021-2022 en baisse par rapport à juillet, à 33,3 Mt de blé tendre (+ 22 % sur un an). L’export est corrigé vers l’UE à 8 Mt (contre 7,3 Mt en juillet), vers les pays tiers à 9,6 Mt (contre 10,5 Mt). Ces révisions sont notamment liées au renchérissement du fret, qui «favorise davantage les marchés de proximité», a expliqué Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre. Le Baltic dry index, indicateur des coûts logistiques, dépasse les 4 000 (contre environ 3 000 au début de l’été). 

 

La meunerie française vise les 100 % en RSE d’ici à trois ans

La meunerie française veut basculer à 100 % d’entreprises dotées d’une démarche de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) d’ici trois ans, a indiqué le 9 septembre son syndicat ANMF, en convention annuelle à Bordeaux. Il s’agit d’«amener l’ensemble des meuniers à s’engager dans la démarche», a déclaré la secrétaire générale, Anne-Céline Contamine, lors d’une conférence de presse. Aujourd’hui, 65 % des farines sont fabriquées par des entreprises engagées dans la RSE et qui communiquent sur leurs engagements, d’après l’ANMF. L’objectif est donc d’atteindre 100 % à l’horizon de trois ans. 
En matière d’environnement, «beaucoup de travaux» sont déjà menés par les meuniers dans la logistique, a signalé Flavie Souply, responsable des affaires réglementaires. Cela concerne le renouvellement des flottes de camions, à savoir le passage à la norme Euro VI, limitant les émissions de polluants ; l’utilisation de biocarburants, pour certains d’origine française. Sur le volet économique, l’ANMF donne l’exemple des «filières à valeur partagée» entre les maillons céréaliers, citant les démarches CRC (culture raisonnée contrôlée), Agri-Ethique, C’est qui le patron ?!, mais aussi le bio, le Label rouge. Du point de vue social, des meuniers accueillent tous les ans des apprentis en formation à l’Ensmic (Ecole nationale supérieure de meunerie et des industries céréalières), a mis en avant Flavie Souply. L’ANMF rappelle son implication dans le dossier avec, dès 2014, l’élaboration au sein de l’Ania d’un guide d’auto-évaluation pour accompagner les entreprises dans la RSE. En 2018, elle a diffusé un recueil de bonnes pratiques à partir de l’ACV (Analyse du cycle de vie) réalisée à l’époque. L’organisation rassemble 177 entreprises ayant commercialisé 3,8 millions de tonnes de farine en 2020, pour un chiffre d’affaires d’environ
1,6 milliard d’euros.
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