Aller au contenu principal

La rentrée des produits fermiers en restauration collective

Une cinquantaine d’acheteurs de la restauration collective du département ont participé aux septièmes rencontres professionnelles de Somme-Produits Locaux, à Rubempré.

Grégory Lefebvre, 27 ans, maraîcher bio à Rubempré, mise beaucoup sur Internet pour la commercialisation de ses légumes.
Grégory Lefebvre, 27 ans, maraîcher bio à Rubempré, mise beaucoup sur Internet pour la commercialisation de ses légumes.
© V. F.



Pour développer l’approvisionnement en circuits courts et offrir aux agriculteurs des débouchés locaux pour leurs productions, le Conseil départemental de la Somme organise régulièrement des forums à destination des professionnels de la restauration. Qu’ils soient cantines d’établissements scolaires ou médico-sociaux, restaurants d’entreprises ou autres, ces derniers ont accès à un vaste choix de fournisseurs et de produits issus des terroirs de la Somme, via un outil en ligne développé en lien avec la chambre d’agriculture : la plateforme «Somme produits locaux». Le 17 septembre dernier, c’est dans les bâtiments de l’EARL Vilbert, à Rubempré, que s’est tenue la septième édition du forum des utilisateurs de Somme produits locaux. La cinquantaine de participants a ainsi pu (re)découvrir le fonctionnement de la plateforme en ligne, échanger avec une dizaine de producteurs fermiers et visiter l’huilerie de Richard Vilbert puis les installations de Guillaume Lefebvre, un jeune maraîcher installé depuis deux ans à Rubempré.

+ 19 % d’activité pour Somme produits locaux
La particularité de cette rencontre était de rassembler des producteurs bios, ce qui constituait une première. Pour Hubert de Jenlis, vice-président du conseil départemental en charge de l’agriculture, cette mise en avant des productions samariennes bios auprès de la restauration collective vise en effet «à répondre à l’objectif fixé par la loi Egalim d’introduire 50 % de produits locaux, dont 20 % de produits bios dans la restauration collective d’ici 2022». On estime aujourd’hui à un peu plus de 80 agriculteurs le nombre de fournisseurs de la plateforme. Côté acheteurs, 42 collèges ainsi que plusieurs établissements médico-sociaux figurent parmi les clients réguliers. Et Hubert de Jenlis de se réjouir «que Somme produits locaux est la plateforme qui fonctionne aujourd’hui le mieux dans les Hauts-de-France». «Depuis le début de l’année 2019, les achats de produits locaux ont augmenté de 19 % depuis la plateforme», a-t-il souligné. Depuis 2013, l’outil Somme produits locaux est également accessible aux particuliers. Depuis la plateforme, il est ainsi possible pour les consommateurs samariens de faire leur marché en ligne et de rejoindre l’un des cinq points de retrait pour la livraison de leurs commandes. Une solution à la fois simple, pratique et vertueuse pour l’économie agricole locale.

Internet a changé leur façon de commercialiser

La première fois que Richard Vilbert a fabriqué sa propre huile à partir de graines de colza, c’était pour l’utiliser comme carburant. Depuis cette expérience, et une conversion de son exploitation à l’agriculture biologique, il transforme trois types de graines pour la fabrication d’huiles alimentaires : colza, lin et cameline. Pour conserver les qualités organoleptiques des plantes, l’extraction de l’huile s’effectue à froid. Elle est ensuite placée dans de grandes cuves de décantation,  puis mise en bouteille, sans filtration et étiquetée. Les tourteaux sont, quant à eux, destinés à l’alimentation animale. L’EARL Vilbert commercialise ses huiles – environ 10 000 litres par an – via des magasins bios spécialisés, mais aussi par le biais de la plateforme Somme produits locaux.
à quelques encablures de l’atelier de fabrication d’huile de Richard Vilbert, Guillaume Lefebvre a installé depuis deux ans son activité de maraîchage. Sous ses tunnels comme en plein champ poussent près d’une trentaine de variétés de légumes, selon le cahier des charges de l’agriculture biologique. La particularité de ses planches est d’accueillir plusieurs productions en même temps : tomates et haricot ou encore courgette, persil et haricot. De formation agricole «classique», le presque trentenaire avoue un faible pour les nouvelles formes d’agriculture. L’intensification de la culture sous serre par l’association des cultures lui permet de réaliser jusqu’à 100 € de chiffre d’affaires par m2. Pour commercialiser ses produits, il a renoncé à la vente directe traditionnelle et aux marchés pour se consacrer à la vente en ligne : «Une grosse partie de mes ventes est aujourd’hui réalisée par Internet, constate Guillaume Lefebvre. Grâce aux commandes que je reçois, je peux me permettre de récolter seulement ce qui est déjà vendu. Quand je vendais sur un étal, je pouvais perdre jusqu’à 70 % de ce que je récoltais.» En parallèle, le maraîcher s’appuie également sur quelques clients de demi-gros, des restaurateurs locaux avec qui il a instauré une relation de confiance et de respect, mais aussi la plateforme Somme produits locaux.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde