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Syndicalisme
La stratégie de Sodiaal expliquée aux administrateurs de l’Uplp

L’Uplp a rencontré Olivier Gaffet, le président de Sodiaal Nord.

Olivier Gaffet explique aux administrateurs de l’Uplp que le but de Sodiaal est de trouver la meilleure valorisation dans ses filiales au lait qu’elle collecte.
Olivier Gaffet explique aux administrateurs de l’Uplp que le but de Sodiaal est de trouver la meilleure valorisation dans ses filiales au lait qu’elle collecte.
© AAP

Un débat assez vif avait animé l’assemblée générale de l’Uplp (section laitière de la Fdsea de la Somme) au sujet du système de prix différencié mis en place par Sodiaal. Les principaux repro­ches émis alors concernaient la complexité du dispositif et le fait que celui s’impose à tous les adhérents de Sodiaal, quand bien même ils ne seraient pas volontaires pour produire un lait au prix de la parité beurre-poudre.

Produire moins au printemps, plus en fin d’été
Olivier Gaffet, président de Sodiaal Nord, avait alors proposé de venir expliquer au conseil d’administration de l’Uplp la stratégie mise en place par la coopérative. Répondant à l’invitation de Dominique Dengreville, président de l’Uplp, cette rencontre vient d’avoir lieu. Olivier Gaffet a expliqué que l’objectif global est de mettre «l’équation laitière au cœur des priorités».
En clair, s’assurer que les 4 milliards de litres collectés auprès des sociétaires trouvent la meilleure valorisation dans les différentes filiales du groupe. Ce qui passe notamment par un meilleur équilibrage quantitatif et temporel : «pas plus de lait que de besoin et au bon moment». C’est pourquoi dans son dispositif, Sodiaal a choisi une gestion mensuelle des volumes et une grille de prix afin d’inciter les éleveurs à produire moins au printemps et davantage en fin d’été. Faute de satisfaire ces objectifs, la coopérative a du en 2011 commercialiser sur le marché «spot» 125 millions de litres avec une valorisation bien inférieure.

Dispositif complexe
Pourquoi imposer ces prix et volumes différenciés à tous ? A terme, il est question de se préparer à l’après quotas, à une libéralisation des volumes produits et donc de commercialiser à l’export, au prix mondial beurre et poudre, les quantités excédentaires. Mais dès à présent, la coopérative cherche à se rapprocher par étape de son mix produit qui est de 85 % de produits de grande consommation et 15 % de produits industriels. C’est donc avec cette perspective que les producteurs seront payés sur cette campagne laitière selon le rapport 92/8. Olivier Gaffet précise qu’en contrepartie, «à chaque étape la coopérative enlève une tranche de flexibilité ce qui revalorise d’une certaine manière le prix A». Cela étant le dispositif reste bien complexe dans sa mise en œuvre par les producteurs.

Pas de collecte sans débouché
Les administrateurs de l’Uplp ont été surpris d’entendre une inflexion du discours disant qu’une coopérative avait l’obligation de collecter tout le lait de ses adhérents. «Nous ne collecterons que le lait pour lequel nous aurons des débouchés», a déclaré Olivier Gaffet. Reste à mettre en place les mécanismes qui après le 1er avril 2015 permettront d’adapter ces apports.
Au final cette rencontre présage d’un nouveau type de rapports que l’Uplp entend privilégier avec les entreprises laitières de la région. «Si les entreprises développent leurs stratégies propres avec la fin des quotas, la préoccupation du syndicalisme laitier est d’œuvrer dans l’intérêt de tous et qu’aucun producteur ne reste au bord de la route» a observé Dominique Dengreville. Et de prévenir «la production laitière voit depuis trois ans des prix du lait à peu près corrects mais les perspectives immédiates ne sont pas bonnes, avec des niveaux de charge bientôt à la limite de l’insupportable. Charges en hausse et prix en baisse, l’équation sera bientôt impossible à résoudre et toute stratégie d’entreprise surtout dans un département comme le notre ne pourra se mettre en œuvre sans producteur. Au-delà des volumes et de la rentabilité, les entreprises doivent préserver leur capital producteur !».

Dominique Dengreville : «n’oubliez pas de retourner votre bulletin d’adhésion à l’Uplp !»
Les  éleveurs de la Somme se sont vus adresser un bulletin d’adhésion à l’Uplp afin que celle-ci se mette en conformité sur le plan du prélèvement des cotisations syndicales notamment. Si certaines entreprises ont effectué ce prélèvement normalement au printemps, d’autres exigent désormais l’accord préalable des producteurs et la production par l’Uplp de leur autorisation.La cotisation a été prélevée selon les méthodes habituelles pour bon nombre des producteurs de la Somme en 2012 et le retour des bulletins d’adhésion ne sera nécessaire qu’à partir de 2013.La cotisation ne sera pas prélevée deux fois cette année.  Pour les autres, il sera nécessaire pour appeler la cotisation 2012 à l’automne. Dominique Dengreville insiste « sur l’enjeu pour tous les producteurs de lait d’une adhésion à l’Uplp  afin d’assurer une défense professionnelle responsable, réaliste et pragmatique».

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