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Le commerce de bovins toujours plus florissant chez Cobevial

Toujours plus d’animaux commercialisés, et des marchés porteurs. L’activité de commerce des bovins progresse chaque année à la coopérative Cobevial. Elle dressait le bilan lors de son AG, le 27 janvier.

Parmi les contrats que propose Cobevial, le Ch’ti bœuf signé avec Lidl pour les charolaises, est «particulièrement intéressant».
Parmi les contrats que propose Cobevial, le Ch’ti bœuf signé avec Lidl pour les charolaises, est «particulièrement intéressant».
© A. P.

Une offre limitée d’animaux sur les marchés français et européen, et donc des cours maintenus à des niveaux élevés. Après des années compliquées en commerce de bovins, voilà de quoi donner le sourire aux dirigeants de la coopérative Cobevial. «Les abatteurs ont peur de manquer de volume. Ça nous place dans une situation bien plus confortable qu’autrefois», se réjouit Hervé Drouvin, son président, éleveur à Airaines. 

En 2021, quelques 29 000 bovins de boucherie ont été commercialisés. «C’est environ 1 000 de plus qu’en 2020, soit une évolution positive de 5 %», précise David Delerue, directeur du secteur bovin. La progression est réelle dans plusieurs catégories : plus de vaches abattues, plus de taurillons, plus de bovins maigres (+18 %)… La demande de vaches laitières (VL) est surtout très forte, pour répondre à la demande de viande hachée à coût réduit des consommateurs. Cobevial se positionne stratégiquement sur ce marché. «Collecter plus de vaches laitières n’est pas évident. Mais c’est le moyen de valoriser davantage les autres catégories bovines», soutient David Delerue. 

 

Des contrats en veux-tu en voilà

Pour «sécuriser le revenu» de ses éleveurs adhérents, la coopérative met le paquet sur les contrats. «Plus de 70 % de la collecte est aujourd’hui sous contrat, avec prix minimum garanti, prix fixe basé sur le coût de production, et prime d’apport confiance», précise Éric Bettens, le directeur. Les JB charolais disposent d’un prix minimum garanti. «Cela veut bien dire qu’un filet de sécurité est posé. Aujourd’hui, les cours sont bons et ce prix est largement dépassé», précise Hervé Drouvin. 3 231 JB sont engagés en 2022. Les JB laitiers, eux, sont soumis à un prix fixe à l’année. 

Dernièrement, les réformes laitières bénéficient elles aussi d’une grille de prix définis, revue chaque semaine : «un poids, un classement, un prix», précise David Delerue. Ainsi, les meilleures étaient payées, en cette première semaine de février, 3,75 €/kg. Même fonctionnement pour les veaux : 85 € pour les veaux de première catégorie et 65 € pour la deuxième catégorie cette même semaine. «Certains veaux, trop légers ou impropres à l’élevage, n’ont malheureusement aucune valeur commerciale», ajoute toutefois David Delerue.  «Cette politique a séduit les éleveurs. Nous sommes passés de 700 adhérents à 840 adhérents depuis.»

Certains contrats, comme le Ch’ti bœuf signé avec Lidl pour les charolaises, ont de l’avenir. «Nous avons atteint un rythme de croisière de 20 à 25 animaux par semaine, et un prix moyen de 4,24 €/kg. Ce prix, fixé avant la progression des cours du marché, devrait être revu à la hausse prochainement. C’est un dossier très intéressant.» Seule limite : le poids des carcasses imposé par le cahier des charges, qui doit être compris entre 340 et 420 kg. «Nos éleveurs dépassent parfois ce poids, et nous sommes obligés d’acheter un peu de charolaises maigres pour honorer le contrat.»

 

Babinette et Angus, petites nouvelles

Les filières de niche permettent enfin à quelques éleveurs de valoriser leur production. C’est le cas du bio. En 2021, 113 animaux certifiés bio, appartenant à 6 éleveurs, ont été vendus via un partenariat avec Unebio. Cobevial s’est aussi engagée dans le Label Blason Prestige Limousin, ainsi que dans la démarche Label Bœuf Blond d’Aquitaine. «C’est tendance, mais ça reste très minoritaire.» Deux nouvelles filières doivent émerger cette année. La babinette, soit une génisse menée comme un taurillon, avec une alimentation à 40 % d’herbe au minimum, et des aliments sans OGM, 100 % d’origine française, et, à terme, un poids carcasse de 290 à 380 kg. «Deux enseignes sont intéressées.» L’Angus, enfin, pourrait valoriser les prairies des adhérents, puisqu’un client a témoigné son intérêt. «Après un appel à intéressés, il semblerait qu’il y ait un potentiel de 1 000 ha de pâtures.»

 

Cobevial tirée vers le haut par son Groupe alliance

Les activités de Cobevial ne se résument pas au commerce de bovins et de porcs. Celles-ci sont bien plus larges, à travers sa filiale Groupe Alliance, un ensemble de PME, toutes impliquées et reconnues sur l’ensemble de la chaîne agro-alimentaire, qui ne cesse de se développer (nutrition animale, fabrication de produits élaborés frais et surgelés, négoce international de produits alimentaires, magasins de vente de viande au détail et demi-gros, ingrédients végétaux et produits de la terre, transport et logistique, location d’espaces professionnels…). «2021 a été un bon cru, avec l’achat de huit nouvelles PME», note Hervé Drouvin, son président. 65 adhérents tirent directement profit de cette bonne marche, puisqu’après avoir acheté des actions, des dividendes leur sont reversés.
Parmi les PME, Sauvage viande, cheville de Feuquières-en-Vimeu, est un choix stratégique. «Nous l’avons repris il y a deux ans. 1 000 bovins de Cobevial ont été commercialisés chez eux en 2021.» Le site devrait bénéficier d’une extension prochainement pour devenir «un leader régional du steack hâché». En 2022, le développement se poursuit. «Trois nouvelles entreprises doivent intégrer le groupe au premier trimestre, notamment spécialisées dans la production végétale.» 
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