Aller au contenu principal

Le Label rouge blanc bleu en plein développement

Lancé il y a un an et demi, le Label rouge blanc bleu entre en phase de déploiement et recherche de nouveaux éleveurs pour répondre à une demande toujours plus importante des grandes surfaces et des bouchers.

Signe de sa renaissance, le Label rouge blanc bleu a été mis à l’honneur lors du dernier salon de l’agriculture 
à Paris, porté aussi par l’élan national de développement de filières viande bovine en Label rouge.
Signe de sa renaissance, le Label rouge blanc bleu a été mis à l’honneur lors du dernier salon de l’agriculture
à Paris, porté aussi par l’élan national de développement de filières viande bovine en Label rouge.
© Blanc bleu France



Multiplier par trois le nombre de bêtes Label rouge, tel est l’objectif de la filière bovine blanc bleu qui vise l’an prochain les 280, voire 300 bêtes certifiées. Mais pour y arriver, il lui faut de nouveaux éleveurs.
Aujourd’hui, une quinzaine d’agriculteurs sont engagés dans la production de cette viande Label rouge, soit pour Elvea, soit pour Cevinor. «En 2018, elle allait s’arrêter, faute d’activité», se souvient Guillaume Perdriel, directeur d’Elvea Hauts-de-France. Un cri d’alerte est alors lancé à Terres en fête et une synergie se crée pour sauver ce qui est alors le seul Label rouge en viande bovine régional. En mai 2019, à l’occasion du concours de Valenciennes, c’est la renaissance. «C’est un vrai pari qui a été relevé, où chacun a pris sa part de risque et d’engagement», souligne Guillaume Perdriel.

Doubler très rapidement le nombre d’éleveurs
Auchan Petite-Forêt, qui, le premier, s’est engagé, a depuis été rejoint par plusieurs grandes enseignes et boucheries. «Deux nouvelles boucheries et deux Auchan sont prêts à les rejoindre, s’enthousiasme Guillaume Perdriel, mais pour cela, il faudrait qu’on passe rapidement à six, sept bêtes par semaine, contre trois à quatre en ce moment. Soit doubler le nombre d’éleveurs et/ou leur capacité de production.»
La montée en puissance de la filière nécessite également de s’organiser et de se structurer. «Nous allons mettre en place une contractualisation pour avoir des volumes prévisionnels sur telle ou telle période, comme l’impose la loi Egalim pour le Label rouge», précise le responsable à la recherche d’éleveurs prêts à s’engager dans la démarche.
La démarche assure une meilleure valorisation de la viande de cette race locale, «très exigeante techniquement». «Il y a une obligation d’utiliser une alimentation référencée, sans OGM, liste Guillaume Perdriel. Et il y a surtout l’obligation que le veau ait du lait maternel au pis avant sevrage, ce qui est un vrai frein pour certains éleveurs dans leur méthode de production.» Le prix lui, est intéressant pour l’éleveur, malgré quelques frais supplémentaires : 20 € de coût de qualification par animal à l’enregistrement, puis 30 € à l’abattoir et enfin 10 centimes par kilo pour les frais de fonctionnement pour l’organisme de défense et de gestion du label.
Les éleveurs intéressés peuvent contacter l’organisme de sélection blanc bleu, Elvea ou Cevinor.
Après un premier entretien par téléphone, une visite technique sur l’exploitation est programmée pour parler de la conduite d’exploitation, de l’alimentation... avant un audit d’habilitation. Ne reste plus ensuite, si les bêtes sont déjà sur l’exploitation, quatre mois d’engraissement pour avoir une viande Label rouge blanc bleu ou belle bleue, selon qu’elle soit vendue en grande surface ou en boucherie.


Une race au potentiel boucher excellent

La race blanc bleu est une race allaitante possédant «une conformation exceptionnelle, et un potentiel boucher excellent, avec des rendements à l’abattage de 65 à 70 %, un rendement en viande de 80 % avec une haute proportion des pièces de première qualité, un faible pourcentage d’os et de gras – jusqu’à deux fois moins que la majorité des races –, et une viande d’une tendreté imbattable», explique Laetitia Billes, en charge de la race à la maison de l’élevage du Nord. Le point faible de ces animaux «dociles et calmes» est le vêlage. Une période qui nécessite une surveillance particulière.
La race est essentiellement élevée dans son berceau d’origine du Nord-Pas-de-Calais, mais pas uniquement. Dans toute la France, des agriculteurs en élèvent. La population des blanc bleu est estimée à 16 000 vaches, élevées dans 1 300 troupeaux. La race compte 11 600 naissances annuelles, dont 85 % en race pure.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Cette année, peu de changements interviennent dans la déclaration des revenus 2023. À l’exception de mettre l’adresse des étudiants et de mettre à jour les biens immobiliers si c’est le cas.
Impôts : la déclaration de revenus arrive…

Vous pourrez établir votre déclaration de revenus sur impots.gouv.fr de vos revenus 2023 depuis le 11 avril 2024. Plusieurs…

Les solutions de désherbage pour les champs de racines d’endives n’en finissent pas de focaliser l’attention des endiviers.
Pour les endiviers, se passer de Bonalan et Safari «va demander du temps»

L’assemblée générale de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef) le 4 avril s’est focalisée sur les solutions…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde