Aller au contenu principal

Le pâturage des chevaux, tout un programme

Le pâturage des équins consiste à concilier leurs particularités, leurs besoins alimentaires et comportementaux avec la production des prairies... tout un programme !

Comportement des chevaux au pâturage et production de la prairie ne sont pas faciles à gérer.
Comportement des chevaux au pâturage et production de la prairie ne sont pas faciles à gérer.
© D. R.

La gestion du pâturage par les chevaux est difficile à maîtriser, car leur comportement spécifique tend à dégrader rapidement les prairies. Ils broutent très ras grâce à leurs deux rangées d’incisives, alors qu’il faudrait sortir les animaux d’une parcelle lorsque l’herbe arrive à 5 cm de hauteur. De ce fait, ils épuisent les réserves de la plante, ce qui handicape sa repousse, au profit de mauvaises herbes non consommées, qui profitent de la place et de la lumière disponibles. De plus, ils se déplacent beaucoup - environ 16 km par 24 heures au pâturage - ce qui crée des zones de piétinement, voire de passages boueux peu favorables à la pousse de l’herbe. S’y ajoutent quelques galops, joyeux mais destructeurs si le terrain est peu portant. Ces particularités créent de nombreuses zones de refus, amplifiées par le fait que les crottins sont souvent concentrés dans certaines zones non consommées, avec des plantes qui montent à graines et qui se propagent.

Besoins alimentaires faibles, mais forte capacité d’ingestion
En dehors de l’élevage ou de la compétition, les chevaux et surtout les poneys ont des besoins alimentaires assez faibles en comparaison de leur capacité d’ingestion à l’herbe, alors qu’ils trient les espèces les plus tendres donc avec une plus forte valeur alimentaire et notamment azotée. Le bilan peut être grave car, outre le gaspillage d’herbe, apparaissent bien souvent des maladies métaboliques telles que la fourbure, le diabète... Dans l’idéal, il faudrait rationner l’accès à l’herbe pour correspondre aux besoins alimentaires et préserver le potentiel de la prairie, mais les chevaux doivent bouger. C’est compliqué, mais pas impossible, et le pâturage apporte beaucoup de bénéfices :
- améliorer leur santé : le cheval est un herbivore et son système digestif est conçu pour manger en continu !
- améliorer leur bien-être : satisfaire à un besoin fondamental de mouvement, et il se déplace en mangeant et de préférence en troupeau, pour satisfaire ses besoins de grégarité
- diminuer les charges d’alimentation et de travail, et donc améliorer le revenu de la structure d’élevage.
Il est donc important de bien comprendre les enjeux, pour trouver des solutions de compromis qui tiennent compte du contexte de la structure, de ses atouts et de ses contraintes. L’objectif étant d’adopter des pratiques qui puissent satisfaire les besoins des chevaux tout en valorisant au mieux les hectares d’herbe. Tout un programme !

Gestion des prairies pour chevaux : deux jours pour se former

Deux jours de formation sont proposés pour mieux gérer les prairies pour chevaux, les 3 et 4 février 2020, à Estrées-Saint-Denis, dans l’Oise (vers Compiègne). Les deux jours de formations ont un programme original, dont l’objectif est de vous aider à réussir au mieux ce compromis entre la production de la prairie et la satisfaction des besoins alimentaires et comportementaux des chevaux, en tenant compte du contexte de votre structure, et en mettant en œuvre des méthodes novatrices. L’intervenante, Sabrina Peyrille, est nutritionniste et titulaire d’un diplôme d’Université d’éthologie du cheval.

Au programme
- Lundi 3 février, de 9h30 à 17h30 : module 1, organisée par la Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais.
Objectif : comprendre la particularité du pâturage équin, en tenir compte dans la gestion du pâturage afin d’optimiser les pâtures grâce à diverses techniques innovantes.
Comprendre le comportement du cheval au pâturage, connaître les principaux problèmes rencontrés au pâturage et apprendre à les gérer, se familiariser avec les différentes techniques de pâturage, besoins alimentaires/production de la pâture, gestion du pâturage. Tarif : 70 € pour les cotisants Vivéa (chefs d’exploitation et conjoints collaborateurs), 210 € pour les non cotisants Vivéa (salariés, jeunes en parcours d’installation et autres statuts).

- Mardi 4 février, de 9h30 à 17h30, module 2 (besoin d’avoir suivi le module 1), organisée par la Chambre d’agriculture de l’Oise.
Objectif : savoir entretenir sa prairie, choisir son mode d’exploitation, comprendre le pâturage dynamique sur pistes et travailler sur son propre parcellaire pour optimiser la gestion de ses prairies. Savoir entretenir sa prairie, pâturage/foin/enrubannage, le pâturage dynamique sur piste. Analyser son parcellaire, trouver les points d’attrait pour les chevaux, choisir des clôtures et points d’eau adaptés, les principales graminées et légumineuses.
Travail pratique sur son propre cas : optimiser son parcellaire et la gestion de ses prairies. Tarif : 70 € pour les cotisants Vivéa, 210 € pour les non cotisants Vivéa.

Découvrez les détails des programmes et modalités pratiques de ces deux formations sur le site internet de la Chambre d’agriculture ou sur demande auprès de Dominique Rémy au 03 44 11 44 64, ou dominique.remy@oise.chambagri.fr et inscrivez-vous vite, car les places sont limitées !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

La Poste prend clairement position en faveur du renard, soulignant  que «longtemps considéré comme un animal nuisible, le renard paie très cher  une réputation injustifiée».
Même sur un timbre, le renard divise

Pas encore en vente et déjà l’objet d’une polémique. Alors que La Poste doit mettre en vente une série «collector» de timbres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde