Aller au contenu principal

Elevage ovin
Le pâturage des couverts, gagnants pour les éleveurs et pour les cultures

En automne-hiver, les brebis et agneaux peuvent profiter des fourrages offerts par les cultures intermédiaires pièges à nitrate et jouer ainsi le rôle de broyage.

Les brebis et agneaux peuvent détruire la moitié des couverts végétaux. Le reste est restitué au sol.
Les brebis et agneaux peuvent détruire la moitié des couverts végétaux. Le reste est restitué au sol.
© Idele-Ciirpo

Pour faire face à la flambée des coûts d’alimentation, il faut privilégier le pâturage en toutes saisons. À l’automne et en hiver, les ovins peuvent valoriser les couverts végétaux. Il peut s’agir de ses propres surfaces mais aussi des surfaces de voisins céréaliers. C’est un partenariat gagnant-gagnant avec, d’un côté, une source supplémentaire de fourrages et, de l’autre, des économies de mécanisation. 

Les couverts végétaux, composés de graminées, légumineuses et de crucifères semées seules ou en mélange sont une aubaine pour les brebis. Cette ressource fourragère est en effet d’excellente valeur alimentaire et cela permet de réduire la consommation en concentrés. L’économie sur le coût de ration est estimée à 5 € par brebis pour deux mois de pâturage.

Le pâturage des couverts peut être assuré par les brebis mais aussi par des agneaux en finition. Après un allaitement au pâturage, la finition des agneaux après le sevrage sur les couverts végétaux ne nécessite pas de concentré. 70 à 80 kg d’aliment concentré peuvent ainsi être économisés par agneau. En revanche, la durée de finition est allongée de 35 jours, mais les agneaux restent bien finis avec des gras de couverture aussi blancs et aussi fermes.

 

Par les brebis comme par les agneaux en finition

Les ovins faisant office de broyeurs, les céréaliers économisent 30 € de carburant et de charges de mécanisation et
30 mn de travail par hectare à ne pas détruire les couverts mécaniquement. Des essais menés dans le cadre du projet Poscif (pâturage ovin en système céréalier en Ile-de-France) ont montré d’autres avantages au pâturage des Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrate). «Pour un céréalier, faire pâturer ses couverts végétaux plutôt que de les broyer, c’est six unités d’azote minéral en plus, rapidement disponibles et sans perte du rendement de la culture suivante, résume Laurence Sagot, ingénieure Idele à la ferme expérimentale ovine Ciirpo du Mourrier (87). Il n’y a pas risque de compaction du sol, ni de risques environnementaux liés à l’azote, et nous avons observé 60 % de limaces en moins.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

La Poste prend clairement position en faveur du renard, soulignant  que «longtemps considéré comme un animal nuisible, le renard paie très cher  une réputation injustifiée».
Même sur un timbre, le renard divise

Pas encore en vente et déjà l’objet d’une polémique. Alors que La Poste doit mettre en vente une série «collector» de timbres…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde