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Santé animale
Les causes de la propagation de l'influenza aviaire connues ?

Tempêtes et migrateurs pourraient être responsables, selon l'Anses, de l'apparition de l'influenza aviaire en Vendée.

grippe aviaire
© Pixabay

Une remontée d'oiseaux migrateurs malades, une introduction dans l'environnement favorisée par les tempêtes qui ont entrainé un déplacement des oiseaux du bord de mer vers l’intérieur des terres, puis une propagation accélérée dans une zone dense en élevages et industries avicoles. C'est le scénario « crédible » dessiné le 29 mars par l'Anses pour le début de l'épizootie d'influenza aviaire dans les Pays de la Loire, selon Gilles Salvat, directeur général délégué au pôle Recherches et références.

À la faveur des tempêtes Eunice (18 février) et Franklin (21 février), « les laridés (mouettes et goélands, NDLR) ont pu fuir les côtes », indique-t-il. Ces oiseaux auraient ensuite pu contaminer l'environnement, attirés par les labours ou les épandages. « Dimanche 27 février, dix cas simultanés ont été confirmés dans des élevages, dont cinq le long de la D137, qui dessert le "hub" des Essarts, où sont situés des usines d'aliment, des abattoirs, des couvoirs et des élevages », ajoute M. Salvat.

La suite serait une propagation classique en tache d'huile autour des foyers (échanges de matériel, de personnel, transmission aéroportée).

Les enquêtes épidémiologiques et les séquençages de virus ont aussi permis d'écarter deux hypothèses : celle d'une introduction à l'usine de méthanisation des Essarts et celle d'un virus provenant du Gers.

Risque d'endémisation de la maladie

Toujours le 29 mars, Gilles Salvat, a prévenu d'un « risque d'endémisation » de l'influenza aviaire, « par la faune sauvage ou par la survie du virus dans l'environnement ».

L'épizootie en cours dans l'Ouest reste « extrêmement préoccupante » selon le responsable de l'agence sanitaire, qui alerte d'un risque de « faire la jonction » avec la saison hivernale, traditionnelle période à risque via les migrations d'oiseaux.

« Assainir la zone des Pays de la Loire élargie peut prendre au moins trois mois » depuis ce jour, estime M. Salvat, car la gestion des animaux morts et des effluents est « très compliquée » sur le terrain. Par la suite, « à partir du dernier oiseau malade éliminé, il faut compter un à deux mois en fonction des températures extérieures pour que le lisier soit décontaminé », explique-t-il, alors que l'Anses a rendu un avis la semaine dernière sur cette question des effluents.

Par ailleurs, selon Gilles Salvat, des hérons garde-bœufs malades de l'influenza ont été trouvés dans l'Ouest, alors que ces oiseaux sont « plutôt autochtones » et ne migrent pas systématiquement. Cet indice suggère que la contamination serait susceptible de persister dans la faune autochtone, qui pourrait jouer le rôle de « relais » de la maladie vers les oiseaux d'élevage.

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