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Les céréales françaises s’exportent bien

Les prix largement compétitifs sur le marché mondial ont soutenu l’activité portuaire des premiers mois de campagne.

Au 1er octobre, près de 2,5 Mt de blé tendre étaient déjà sortis des ports français.
Au 1er octobre, près de 2,5 Mt de blé tendre étaient déjà sortis des ports français.
© S. Leitenberger



Lors de son conseil spécialisé des céréales du 9 octobre, FranceAgriMer a révisé à la hausse son estimation de production de blé tendre en 2013 à 36,9 millions de tonnes (+1,3 Mt par rapport à la production 2012, soit +3,6%). Le rendement, estimé à 74,1 quintaux par hectare, progresserait également (+1,1%) et dépasserait la moyenne quinquennale (72,7 q/ha) de 1,9%. Depuis le début de la campagne 2013-2014, les prix des céréales en France se maintiennent autour de 180 €/t pour l’orge et de 170 €/t pour le maïs. Pour le blé tendre, les évolutions de prix sont plus contrastées avec depuis la mi-septembre des cours orientés à la hausse. Le 8 octobre, sur l’échéance novembre 2013, le prix est venu frôler le seuil psychologique des 200 €/t.

11,2 Mt de blés exportés vers les pays tiers
Pour Olivia Le Lamer, chef de l’unité Grandes cultures de FranceAgriMer, ces prix, compétitifs sur le marché mondial, ont largement soutenu l’activité portuaire des premiers mois de campagne. Au 1er octobre, près de 2,5 Mt de blé tendre étaient déjà sortis des ports français pour répondre à la demande mondiale contre 1,7 Mt la campagne passée à la même date, soit une hausse de 44%. La France s’est également largement positionnée sur le marché des orges, ses exportations vers les pays tiers ayant progressé de 58% au cours des mêmes périodes. Au 1er octobre, 1 Mt avait été exporté, «un record absolu», selon Olivia Le Lamer.
Bruxelles a octroyé début octobre de nouveaux certificats d’exportation pour 746 189 t en blé. C'est le volume le plus élevé de la saison. En cumul au 1er octobre, la Commission européenne a délivré des certificats à l’exportation pour un total de près de 11,9 Mt, soit presque deux fois plus que l’an passé à la même période (6,5 Mt). En orge, à la même date, le cumul des certificats à l’export s’élevait à 3,7 Mt (contre 1,8 Mt en 2012-2013 à la même époque), un record également. En maïs, le constat est le même avec 827 000 t de certificats contre 213 000 t en 2012-2013. Au final, selon les estimations de FranceAgriMer, la France pourrait exporter en 2013-2014 plus de 18 Mt de blé, dont 11,2 Mt en dehors de l’Union européenne. Un chiffre qui comprend les perspectives sur l’Egypte (environ 1 Mt) qui devraient se concrétiser en début d’année 2014.

Semis d’hiver retardés en Russie et en Ukraine
Le rythme des exports devrait rester d’autant plus élevé que plusieurs pays soumis aux caprices de la météo devraient chercher à limiter leurs exportations en vue de sécuriser leurs stocks. Ainsi, l'Ukraine, pénalisée par des pluies abondantes au moment de ses semis d'hiver, prévoit une récolte 2014 de blé diminuée d'un tiers à 15 Mt. Des pluies qui s’abattent aussi depuis quelques semaines en Russie sur les principales plaines céréalières avec pour conséquence une possible réduction des surfaces emblavées. Initialement prévue à 16,4 Mha, le ministère russe de l’agriculture envisage de réviser la surface ensemencée en blé tendre à 13 Mha (-21%). Toutefois la hausse de l’euro par rapport au dollar pourrait freiner le dynamisme à l’export, en renchérissant les céréales françaises et plus largement européennes, tempère Olivia Le Lamer.

Maïs : stable en France, en hausse dans l’Union Européenne
Alors que les récoltes viennent de débuter, la production française de maïs est attendue à 15,4 Mt par FranceAgriMer, un chiffre stable comparé à 2012 (15,3 Mt). Le rendement moyen, estimé à 85,3 q/ha, serait en baisse de 7% par rapport à la campagne précédente (91,6 q/ha). Les utilisations en alimentation animale ont été rehaussées de 100 000 tonnes, à 3,7 Mt et les expéditions vers l'Union européenne abaissées de 170 000 t. «Le maïs a plus de mal à être compétitif en dehors des frontières», explique Olivia Le Lamer. Le stock de fin de campagne progresserait, quant à lui, de près de 170 000 tonnes, à 2,7 Mt. Sur la base des estimations transmises à la Commission européenne par les Etats membres, la production communautaire de maïs 2013/2014, devrait atteindre 64,5 Mt, soit une hausse de 5 Mt par rapport à la précédente campagne.

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