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Les conseils de Noriap pour préparer la prochaine campagne

En vue de préparer la prochaine récolte, Noriap organise sept réunions après moisson dans la Somme.

Les adhérents de Noriap sont toujours attentifs aux conseils techniques et économiques proposés pour préparer leur future campagne.
Les adhérents de Noriap sont toujours attentifs aux conseils techniques et économiques proposés pour préparer leur future campagne.
© AAP

Au plan météorologique en tout cas, 2014 restera gravée pour ses conséquences catastrophiques sur la qualité des blés. Les explications fournies par Philippe Pluquet, responsable technique à Noriap, lors des réunions après moisson organisées par la coopérative. Une pluviométrie excessive de la floraison au 14 juillet, avec une amplitude thermique importante (des nuits à moins de 10°), et un déficit de rayonnement : les paramètres climatiques négatifs se sont additionnés pour déclencher le phénomène de levée de dormance : «ce n’est pas encore le blé germé mais le processus physiologique étant enclenché, le temps de chute de Hagberg qui mesure l’activité amylasique du grain en est très altéré», commente le technicien, qui constate que certaines variétés telles que Alixan, Rubisko, Pakito, Bergamo y sont sensibles. Les variétés meunières concernées n’atteignent plus le seuil minimal de 220 s de temps de chute de Hagberg et devront être déclassées. Le travail d’analyse est en cours dans chaque cellule pour établir ce classement et connaître le plus précisément possible les volumes. Si la pluviométrie et les températures fraîches ont d’abord touchée les zones les plus avancées en maturité à savoir les parcelles moissonnées en juillet, il est à craindre que la persistance de ces conditions météo désastreuses aura des répercutions similaires sur les parcelles récoltées en août. Malgré tout, les rendements sont bons à très bons, du même niveau que 2013, alors que le poids spécifique n’est pas des plus élevés.
Ce critère aussi est malmené avec le temps qui passe et les hectares encore en plaine risquent d’être de plus en plus légers dans les remorques. Enfin, le taux de protéines est aussi en général insatisfaisant, alors même qu’il devient de plus en plus déterminant pour l’export. «Les temps ont changé et nos acheteurs tiennent à leurs exigences d’autant que si un pays ne peut pas fournir, un autre le fera !», rappelle Gilbert Paque, responsable de la commercialisation des céréales à Noriap.

Plusieurs catégories commerciales
Au final, les blés classés meuniers ne pourraient représenter que 20 % environ des volumes avec une probabilité de renégociation du prix. De 5 % à 20 % de la collecte pourraient se retrouver en blés dits fourragers pour cause de Hagberg inférieur à 130 secon­des. La plus grosse masse, autour de 170 à 180 secondes de Hagberg, devrait constituer un volume important de qualité ‘amidonnière’ ou standard à condition de respecter les 76 de Ps et les 11 de protéines. Un défaut sur ces deux critères et ce sont des réfactions à négocier avec l’acheteur et la commercialisation sera difficile avec des risques de refus à la livraison. Les premiers paiements de cette récolte de blés se feront pour la plupart des organismes sous la forme d’avances de trésorerie, dont le niveau initial sera inévitablement peu élevé.

PMG faibles en colzas, craintes en pois
Les colzas ont été pénalisés par une fin de cycle défavorable au poids de mille grains alors que la floraison, étalée sur cinq se­maines, avait été très prometteuse. Selon les secteurs, le rendement moyen sera légèrement inférieur à 40 quintaux dans la zone Nord, la plus importante en surface pour Noriap et un peu supérieure à 40 quintaux au Sud et à l’Est.
Bien que décevant encore cette année avec un rendement moyen loin d’atteindre les 50 quintaux, Noriap continue de plaider la cause du pois fourrager. «Ne lâchez pas cette culture, la sélection est encore jeune et elle a de nombreux avantages notamment par ses débouchés», insiste Philippe Pluquet. Reste quand même à améliorer les conditions de récolte. Cette année, la perte au champ a été d’environ 10 % et la récolte n’est pas terminée. En orges d’hiver, la sélection amène des variétés plus productives que Cervoise notamment grâce aux hybrides mais les écarts de rendement donnent une échelle de 60 à 105 quintaux avec une moyenne à 92 quintaux et un taux de protéines entre 8 et 12 et une moyenne de 10,7. En orges de printemps, la moisson n’est pas terminée mais la qualité est problématique tant en protéines trop basse entraînant des refus qu’en raison de la présence de grains fusariés supérieure à la norme de 0,5 %.


Variétés de blé : maximiser la part de VRM et BPMF

Compte tenu de l’expérience de cette récolte 2014 et du positionnement sur les marchés du blé requérant la qualité meunière y compris à l’exportation qui absorbe la moitié de la production française, Philippe Pluquet a argumenté le choix des variétés vers la gamme des blés Vrm et Bpmf (Variétés recommandées par la meunerie ou blés panifiables pour la meunerie française) en donnant moins d’importance à la date de semis. Il préconise un minimum de 80 % des variétés dans ces créneaux voire jusqu’à 100 % dans les terres de limon. Dans les zones de terres plus légères, il reconnaît toutefois que la gamme proposée n’est pas suffisante cette année pour atteindre cet objectif mais elle le sera pour 2015-2016.

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