Aller au contenu principal

Les inspections en usine

Le Service officiel de contrôle et de certification (SOC), émanation du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis), réalise des contrôles en cultures et en usine pour s’assurer du respect des normes et des cahiers des charges.

Christophe Watremez, inspecteur SOC, prélève un échantillon de semences déjà conditionnées directement dans le sac.
Christophe Watremez, inspecteur SOC, prélève un échantillon de semences déjà conditionnées directement dans le sac.
© AAP

La tâche est immense dans la région Nord (Nord-Pas-de-Calais, Picardie et une partie de la Normandie) que couvre le SOC, avec ses 28 799 ha de céréales, ses 2 390 agriculteurs multiplicateurs, dont 524 dans la Somme, et ses 37 entreprises de production, toutes semences confondues. Il n’empêche. L’an dernier, ce n’est pas moins de 1,3 million de quintaux de céréales qui ont été certifiés et 80 000 quintaux de pois protéagineux.
D’une année à l’autre, c’est le même rituel. En juin, les inspecteurs prélèvent des échantillons dans les champs des multiplicateurs, et en septembre, ils en font autant dans les usines. A une différence près : le contrôle se fait sur un produit fini. Que ce soit dans l’un ou l’autre cas, le but est le même : s’assurer de la qualité des semences avant d’octroyer un agrément. Des rendez-vous sont pris en juin pour les contrôles dans les champs, en compagnie d’un technicien de la station à laquelle est rattaché le producteur multiplicateur. En revanche, en usine, les contrôles sont inopinés.
Concrètement, «nous assurons entre 5 et 20 % de surveillance sur les semences, le reste est réalisé par les usines», précise Christophe Watremez, inspecteur responsable des céréales pour la région Nord du Gnis. Une surveillance qui s’exerce aussi sur les techniciens des usines, auprès desquels les inspecteurs vérifient le matériel utilisé, la bonne tenue des fiches d’inspection, les évaluations faites sur la pureté variétale, «en d’autres termes, on s’assure que la méthode suivie par les techniciens est la bonne», dit-il.

Directement dans les sacs
Sur place, lui est ses collègues (ils sont une dizaine pour les trente-six entreprises dans la région Nord, ndlr), réalisent également des contrôles sur les lots certifiés par l’usine, en prélevant directement dans les sacs des échantillons afin de les comparer à ceux que leur a préparées l’usine. Ces échantillons sont ensuite mis au contrôle variétal. «Nous vérifions si la variété est conforme, s’il n’y a pas de mélange avec une autre variété, comme la faculté germinative des semences. Si tout est conforme, le laboratoire de l’usine est agréé pour assurer ses contrôles de certification», explique Christophe Watremez.
Ce «circuit» est si balisé qu’il est rare que le SOC refuse de certifier des semences. «Nous prononçons 1 % de refus environ sur l’ensemble de nos contrôles», commente l’inspecteur. Les raisons sont souvent les mêmes : une variété nouvelle qui a dévié, un mélange de variétés, une repousse des cultures précédentes, une présence d’adventices et de ray-grass, un isolement insuffisant de la parcelle par rapport aux cultures voisines. Dans ces cas, «soit c’est toute la parcelle qui est refusée, soit seulement une partie, suivant le problème», tient-il à souligner.
Ce faible taux de refus s’explique, selon lui, par le fait que la multiplication coûte cher, notamment en hybride, et que les rappels fréquents des règles et l’organisation d’ateliers permettent d’entretenir le savoir-faire des producteurs.

Les missions du SOC

- Vérifie que les moyens des entreprises semencières sont adaptés et respectent les règlements techniques pour produire des semences et des plants
- S’assure que le processus de production est conforme
- S’assure que les personnes intervenant dans la production sont qualifiées
- S’assure que l’échantillonnage et les analyses sont conformes ou assure en direct ces missions
- Assure la gestion du PPE (inspection, prélèvement/analyse, délivrance du passeport) toutes espèces, depuis le 1er avril 2014
- Assure les inspections, prélèvements ou/et surveillance pour les certificats phyto (en totalité depuis le 1er janvier 2015)

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

La Poste prend clairement position en faveur du renard, soulignant  que «longtemps considéré comme un animal nuisible, le renard paie très cher  une réputation injustifiée».
Même sur un timbre, le renard divise

Pas encore en vente et déjà l’objet d’une polémique. Alors que La Poste doit mettre en vente une série «collector» de timbres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde