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Les marchés agricoles européens reprennent de la vigueur

Depuis avril, la plupart des secteurs agricoles se sont relancés avec des prix revenus à leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19, indique le commissaire Janusz Wojciechowsk. Le secteur de la viande en particulier enregistre globalement
de belles performances, tout comme l’huile d’olive. Toutefois, le gel printanier a fortement fragilisé les secteurs du vin
et des fruits et légumes faisant craindre une pénurie de pêches, nectarines et abricots. 

Dans l’ensemble, la plupart des prix des produits agricoles sont revenus à leur niveau d’avant crise, voire à un niveau supérieur. C’est le cas, entre autres, des céréales.
Dans l’ensemble, la plupart des prix des produits agricoles sont revenus à leur niveau d’avant crise, voire à un niveau supérieur. C’est le cas, entre autres, des céréales. 
© Nord Céréales

Malgré un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski a indiqué, le
29 juin, à l’occasion d’un Conseil des ministres à Luxembourg, que «dans l’ensemble, nous avons assisté à une reprise assez rapide du marché post-Covid au cours des deux derniers mois et la plupart des prix sont revenus à leur niveau d’avant crise, voire à un niveau supérieur». En particulier pour les produits d’animaux, «où la crise est déjà derrière nous et où les marchés sont forts», poursuit-il. Sur ce point, il précise que «les prix de la viande bovine, de la viande porcine, de la volaille et des ovins sont nettement supérieurs à la moyenne sur cinq ans». Toutefois, dans certains États membres tels que l’Espagne et la Lettonie, le secteur de l’élevage reste toujours vulnérable. 

Quant aux marchés du lait, du sucre ou encore des céréales, le commissaire souligne le retour d’un certain dynamisme avec des prix qui se stabilisent, voire augmentent. Par exemple, pour les produits laitiers de l’UE, les prix ont enregistré une hausse à deux chiffres. Concernant le prix du sucre, il a atteint 394 €/t en mars, soit une hausse de 19 € par rapport à l’année dernière, indique Bruxelles. Et d’ajouter que le marché du riz est aussi marqué par des prix domestiques élevés. 

 

Relance du commerce de vin et d’huile d’olive 

Le commerce de vin et d’huile d’olive affiche aussi des signaux positifs, «sous l’effet de la suspension, en février, des droits de douane supplémentaires par les États-Unis», souligne le commissaire. En mars, le niveau d’échange de vin en volume et en valeur a enregistré une hausse significative, de respectivement 24 % et 26 % par rapport à février (soit un niveau plus élevé que la moyenne quinquennale). Quant aux exportations d’huiles d’olive de l’UE vers les pays tiers, elles ont augmenté de 7 % au cours des sept premiers mois de la campagne de commercialisation actuelle. Par ailleurs, les prix dans le secteur de l’huile d’olive sont passés «au-dessus de la moyenne sur cinq ans dans tous les États membres», indique la Commission. 

En revanche, en raison du gel printanier, certains États membres tels que la France, l’Italie et la Grèce ont rapporté que le secteur du vin tout comme celui des fruits et légumes, ont été sévèrement touchés avec des impacts négatifs sur l’industrie de transformation et sur les activités d’exportation. Sur le marché des fruits et légumes, Janusz Wojciechowski a indiqué qu’il fallait «s’attendre à une pénurie importante de pêches, de nectarines et d’abricots avec l’une des plus petites récoltes européennes depuis trente ans, soit une baisse estimée de 35 à 40 % par rapport à la moyenne sur cinq ans». 

En outre, après une année record en 2020, Bruxelles observe une «baisse à deux chiffres des importations et des exportations de fruits et légumes par rapport à l’année précédente», et précise que «cette situation est conforme à celle des autres secteurs agroalimentaires tout en étant fortement impactée par le Brexit». 

 

Reprise des échanges avec le Royaume-Uni 

Depuis la fin de la période de transition, les échanges agroalimentaires entre l’UE et le Royaume-Uni ont fortement diminué, note Bruxelles. En janvier, les exportations européennes ont atteint 2,5 Mds €, soit 23 % de moins que la performance moyenne au cours des quatre dernières années. Alors que les importations agroalimentaires de l’UE sont inférieures de 66 % à la moyenne mensuelle des quatre années précédentes. Selon l’exécutif européen, cette nette baisse pourrait être liée en partie à certaines difficultés que les opérateurs britanniques ont rencontrées aux frontières de l’UE en matière de contrôles sanitaires et phytosanitaires (SPS) et de formalités administratives. 

Toutefois, en février, les échanges ont repris partiellement avec une hausse mensuelle des exportations (2,9 Mds €). Et en mars, cette tendance haussière s’est confirmée puisque les exportations de l’UE vers le Royaume-Uni ont atteint 3,7 Mds €, ce qui est proche des chiffres normaux (0,6 % de plus que la moyenne sur quatre ans), précise la Commission. En revanche, les importations de l’UE sont restées quelque peu déprimées (25 % de moins que la moyenne sur quatre ans), atteignant 1 Mds €. 

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