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Les MFR mettent le cap sur l’apprentissage et la formation continue

Les Maisons familiales rurales cherchent à coller aux réalités des territoires et des besoins, notamment, du monde agricole. Le point avec Philippe Poitel, directeur de la Fédération régionale des MFR Hauts-de-France.

Philippe Poitel : «Nous souhaitions ouvrir à la MFR de Saint-Sulpice (60) un Bac Agroéquipement, mais il est différé. Ce n’est que partie remise. Nous remettrons l’ouvrage sur le métier.»
Philippe Poitel : «Nous souhaitions ouvrir à la MFR de Saint-Sulpice (60) un Bac Agroéquipement, mais il est différé. Ce n’est que partie remise. Nous remettrons l’ouvrage sur le métier.»
© AAP



Déjà fortement impliquées dans les territoires, les MFR ont pour ambition d’aller encore plus loin. De quelle façon ?

Force est de constater que les métiers n’ont de cesse d’évoluer, ainsi que les territoires dans lesquels se trouvent les vingt-deux MFR de la région des Hauts-de-France. Il faut donc s’adapter en termes de formation - et pas uniquement dans l’agriculture - ainsi qu’en fonction des besoins des zones rurales où nous sommes implantés. Il y a beaucoup plus de potentiel en milieu rural qu’on ne l’imagine, et peut-être encore plus que dans les pôles urbains.
En termes de formation, la voie de l’apprentissage est indispensable. Nous sommes, sur ce sujet, en co­hérence avec les vœux du président de Région, qui souhaite que le nombre d’apprentis augmente dans les Hauts-de-France. L’apprentissage, c’est la voie royale pour trouver du travail demain. Nous en sommes convaincus.
De même, en matière de formation continue, nous sommes aussi en cohérence avec les lois édictées par nos gouvernements, qui souhaitent que toute personne puisse se former tout au long de sa carrière. Incontestablement, la formation continue va se développer de plus en plus. C’est pour cela, notamment, que nous lançons cette se­maine notre propre catalogue des formations continues des MFR Hauts-de-France. Quatre mille catalogues seront distribués par l’intermédiaire de tous les apprenants dans leur entreprise. Nous en ferons aussi une diffusion numérique.
Enfin, nous continuerons et développerons notre présence dans les différentes instances associatives et partenariales, ainsi que dans les instances de gestion administrative pour rester un acteur incontournable du territoire, mais aussi pour donner notre avis et rester en veille sur les demandes de tous. Notre stratégie est la même depuis le début des MFR : être présent.

Quelles sont les nouvelles formations que vous avez lancées pour l’année scolaire en cours, et quelles sont celles que vous envisagez de mettre en place pour la rentrée de septembre ?
Pour cette année scolaire, nous avons ouvert deux formations en apprentissage : une de technicien agricole à la MFR de Samer (62) et un CAPA Sapver à la MFR d’Aves­nes-sur-Helpe (59).
Pour la rentrée de septembre, nous avons plusieurs projets. Le Comité régional de l’enseignement agricole, qui s’est réuni le 1er février dernier, a donné un avis favorable pour la formation initiale au CAPA Sapver à la MFR de La Capelle (02) que nous proposons. Il en est de même pour le BTSA APV à la MFR de Campagne-les-Boulonnais (62), et pour le CS conduite de l’élevage laitier à la MFR de Songeons (60), tous deux en apprentissage. Nous attendons désormais leur notification.
En revanche, pour le Bac Agroéquipement que nous souhaitions ouvrir à la MFR de Saint-Sulpice (60), il est différé. Mais ce n’est que partie remise. Nous remettrons l’ouvrage sur le métier.
Pour toutes ces formations, la lo­gique est toujours la même, soit répondre aux besoins du territoire, à la demande des jeunes et à celle de la profession agricole, mais aussi aux demandes de services à la personne et des commerces environnants. Ainsi, par exemple, pour le CS conduite de l’élevage laitier à Songeons, il faut renouveler les générations dans cette filière. Par ailleurs, ce territoire reste un bassin très fort pour l’élevage dans l’Oise. Enfin, il y a de la demande et une nécessité de formation à toutes les nouvelles techniques apparues dans cette filière.

Quelles sont les formations qui ont le vent en poupe, aujourd’hui, dans les MFR ?
Quasiment toutes mais, suivant le lieu et le secteur, elles ne font pas forcément toutes le plein. C’est vraiment lié au secteur dans lequel elles se situent.

Quelle est votre politique en matière d’investissements ?
Aujourd’hui, l’attractivité de nos MFR ne peut se résumer à nos formations. Parents comme élèves attendent aussi de nous un véritable accueil et une vie résidentielle de qualité. De ce fait, après avoir inauguré, il y a peu, les nouveaux internats d’Avesnes-sur-Helpe (59) et de Marconne (62), nous avons prévu de nouveaux travaux pour 2017-2018. Les dossiers ont été déposés pour deux nouveaux internats, l’un à Rollancourt (62), l’autre à La Capelle (02). Par ailleurs, nous allons engager des travaux pour rénover et réhabiliter l’internat de la MFR Le Cateau (59).

Les MFR sont aussi le gage de l’ouverture au travers de la mobilité géographique des élèves. Quels sont les projets à ce sujet ?
Chaque MFR considère que dans toutes les formations dispensées, il doit y avoir un moment de mobilité. D’ailleurs, il est prévu dans les articles inhérents à l’enseignement agricole l’obligation de la mobilité des jeunes. Cette mobilité s’articule chez nous selon trois axes : la mobilité en France, la mobilité européenne et hors d’Europe. Pour ce qui est de l’Union européenne, nous avons décroché, cette année, dix-neuf places dans le programme Erasmus +. Hors des frontières européennes, nous avons la MFR Le Cateau, qui est en relation avec le Mexique, dans le cadre d’une formation en milieu équin. Trois groupes sont déjà partis là-bas. Et les échanges vont se poursuivre. Enfin, nous avons lancé cette an­née un partenariat avec la Gu­yane française. Un moniteur d’Ambleny (02) est parti là-bas pour trois ans. Le projet est d’organiser les échanges entre la Guyane et les Hauts-de-France.

MFR Hauts-de-France

- 22 MFR : 6 dans le Pas-de-Calais, 3 dans le Nord, 7 dans la Somme, 3 dans l’Oise et 3 dans l’Aisne
- 3 044 élèves
- 425 stagiaires
- 173 000 heures stagiaires
- 180 000 heures de formation continue
- 7 300 maîtres de stage et d’apprentissage
- 4 000 familles
- 350 administrateurs
- 381 salariés/E.T.P.

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