Les récoltes en voie d'achèvement boostées par la météo

Après environ six jours de «battement» à cause du temps pluvieux et orageux, les récoltes ont repris jeudi dernier 30 juillet au soir. Depuis, leur avancée a été spectaculaire, et ce, malgré le petit épisode pluvieux dans la nuit de lundi à mardi. La récolte des colzas et des blés est quasi-achevée dans l’Est du département et devrait se poursuivre jusqu'à jeudi soir dans l’Ouest.

«Au vu des conditions météorologiques annoncées pour les prochains jours, les récoltes devraient s’achever jeudi soir», se félicite Benoît Dewas, à Sana Terra. Ces dernières ont d’ailleurs fortement progressé ces derniers jours, boostées par le beau temps. Chez Sana Terra, toutes les surfaces ont été récoltées dans le Santerre, tandis qu’il en restait en milieu de semaine un quart dans le Nord de l’Amiénois. A l’Ouest de la Somme, Calipso et Noriap doivent encore faucher 25% de leurs surfaces en blés. Finalement, selon les professionnels, la moisson aura été relativement courte cette année, ce qui s’explique entre autres par du matériel de plus en plus performant.

Côté rendements, les premières estimations rapportées par les responsables des organismes stockeurs se confirment. Les résultats sont surprenants et les inquiétudes liées à la sécheresse de juin ont disparu. Les rendements sont excellents et plutôt homogènes dans le département. Tous les techniciens s’accordent à dire que nous dépasserons les 100 quintaux en moyenne.

La qualité des blés est également au rendez-vous. Le PS moyen avoisine les 80 kg et les grains sont bien secs, avec des taux d’humidité proches des 10%.

Bref, les résultats de la récolte sont globalement positifs ! Seul bémol, les taux de protéines sont une fois encore extrêmement variables, pouvant aller de 9% à 13% d’une parcelle à l’autre. Malgré quelques lots aptes à la meunerie avec des teneurs avoisinant les 11,3%, la moyenne semble peu satisfaisante pour les responsables de Sana Terra et de Calipso. Chez Noriap, les professionnels restent optimistes. Les teneurs en protéines ont progressé de 0,2 à 0,3 %, notamment grâce à la généralisation des apports d'azote en quatre fois, et le nombre de parcelles avec un taux à 12 % est en hausse par rapport à l’an dernier.

Les surfaces en colza finissent d’être récoltées, il restait en milieu de semaine encore quelques parcelles à l’Ouest du département. Pour les responsables des organismes stockeurs, les surfaces ont été battues assez mûres, permettant de récolter des colzas secs et propres. Chez Noriap, on estime le taux d’humidité proche des 8 % au Nord et à l’Est du département.

«La qualité est un peu en dessous de celle des orges et des blés, mais les résultats restent relativement satisfaisants», affirme de son côté Davier Favier, directeur de Calipso. Il a également pointé la diminution dans sa coopérative de près de 30% surfaces de colza par rapport à la campagne précédente.

Côté rendements, les premières estimations se confirment. La moyenne devrait se situer entre 42 et 45 qx/ha chez Calipso, Sana Terra et Noriap, ce qui est jugé relativement satisfaisant.

La récolte des orges s’achève, moins de 5 % des surfaces restaient à récolter chez Sana Terra et chez Calipso en milieu de semaine. Les résultats ont de quoi réjouir : les rendements atteignent des records. Calipso, qui est spécialisée en variété Sebastian, annonce un rendement moyen exceptionnel atteignant les 80 qx/ha. Chez Sana Terra, les rendements atteignent même les 90 qx/ha pour la variété Beatrix. La coopérative s’étonne également du taux de protéines qui avoisine les 10 %. Noriap relève tout de même une forte variabilité des rendements qui peuvent osciller entre 50 et 100 qx/ha, avec une moyenne à 75 qx/ha.

Avec la sécheresse du mois de juin, les professionnels avaient exprimé de fortes inquiétudes concernant les rendements et la qualité des pois protéagineux. Chez Noriap, la récolte a été relativement surprenante puisque les rendements atteignent finalement les 52 qx/ha en moyenne. Chez Sana Terra, ils devraient toutefois plafonner à

45 quintaux maximum. Malgré des rendements qui restent très moyens, les responsables des organismes stockeurs expriment leur satisfaction du point de vue de la qualité, soulignant notamment l’absence de grain bruchés.

«La féverole sera la grosse déception de l’année», prévient Benoît Dewas. En effet, les rendements ont stagné entre 20 et 35 qx/ha dans l’Oise. De plus, dans notre département, la qualité est mauvaise et de nombreux grains sont bruchés. Bref, peu d’espoirs pour la récolte de féveroles !

Côté légumes de conserve, malgré une qualité relativement satisfaisante, les rendements se sont également révélés très décevants.

L'Op L Vert, qui livre chez Bonduelle, estime à 10 % la perte par rapport à l’an dernier. Il reste à espérer la récolte des haricots, qui devraient débuter cette semaine, sera plus encourageante !