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Les Régions deviennent les principaux leviers du développement rural

La gestion des aides du deuxième pilier de la PAC, à travers le Feader, sera pilotée par les Régions.

«l'Etat conserve une place qui est la sienne mais fait confiance aux régions pour assurer l'avenir», commente Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture.
«l'Etat conserve une place qui est la sienne mais fait confiance aux régions pour assurer l'avenir», commente Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture.
© AAP

Par un hasard du calendrier, le Printemps des territoires s'est tenu le 3 juin au Sénat, un jour après l'annonce de la refonte des régions par le Président de la République, ce qui n'a pas manqué d'interpeller l'assistance. Cette rencontre entre Etat et Régions avait pour but de favoriser les échanges pour faciliter notamment la mise en oeuvre de la PAC 2015-2020. La gestion des aides du deuxième pilier, à travers le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), sera en effet pilotée par les Régions, nécessitant une stratégie concertée pour assurer une cohérence sur l'ensemble du territoire sans oublier les spécificités plus locales.
Concrètement, le mot d'ordre est «compétitivité» avec un plan d'investissement élaboré par le ministère de l'Agriculture et l'Association des régions de France (ARF) pour favoriser l'adaptation des exploitations agricoles. D'un montant de 240 millions d'euros par an financé par le Feader, l'Etat et les régions, ce plan de compétitivité doit permettre la modernisation des systèmes de production, l'élevage en priorité (modernisation des bâtiments, autonomie alimentaire, adaptation en vue de la fin des quotas laitiers...) mais aussi le secteur végétal avec une plus grande maîtrise des intrants. Le tout en laissant une marge de manoeuvre aux Régions pour s'adapter à une grande diversité des agricultures. Un «ciblage plus précis» des aides PAC pour répondre à la réalité des enjeux sur le terrain.

Développer l'emploi
Cette compétitivité ne pourra non plus se passer de l'agro-écologie, avec un appui aux projets qui favorisent la durabilité (MAE, aides à la conversion et au maintien de l'agriculture biologique, Giee...). La pérennité des systèmes d'exploitation est un point crucial pour Stéphane Le Foll qui veut aussi redonner de l'attractivité au métier pour encourager le renouvellement des générations.
«L'enjeu pour nous demain, ce n'est pas le nombre de vaches», ajoute-t-il en faisant référence à la ferme polémique en Picardie, «c'est d'avoir demain des chefs d'exploitation qui soient des éleveurs, des agriculteurs, des paysans» attachés à leur territoire même quand l'activité subit des baisses de productivité. La création d'emploi n'est pas indispensable qu'à l'agriculture mais aussi à l'ensemble des territoires ruraux.
«Le monde rural ne vit que s'il y a des emplois», rappelle Alain Rousset, président de l'ARF. La déclaration commune qu'il a cosignée avec Stéphane Le Foll à la fin de la journée a ainsi pour objectif de faire des territoires ruraux les «moteurs pour l'économie et l'emploi». Les engagements communs visent également à développer l'activité sociale et l'attractivité globale des territoires ruraux grâce à l'approche Leader ou les fonds structurels (Feder et FSE).

REACTIONS

Le syndicalisme veut une stratégie de filière


Les professionnels agricoles redoutent un plan d'aide à l'investissement trop «territorialisé».
«Il y a la nécessité d'une articulation entre les stratégies de filières proposées par France AgriMer et les stratégies régionales. Ces deux schémas doivent fonctionner ensemble», a demandé Jean-Bernard Bayard, président de FranceAgriMer.
«Nous avons besoin de croiser la dynamique de filière et la dynamique de territoire, sinon je crois que l'on passera à coté de la modernisation», a abondé Xavier Beulin, président de la Fnsea.
«Nous allons porter plus fort la co-production avec la profession agricole», a assuré le président de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset, souhaitant tranquilliser la profession.
Dans le Poitou-Charentes, le vice-président de la région, Benoit Biteau, se veut moins rassurant et rappelle bien que c'est le Conseil régional qui «tient le stylo» et non les agriculteurs.

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