Aller au contenu principal

Les revendications des sections locales des retraités de l'agriculture

Lors du congrès de la Section nationale des anciens exploitants de la FNSEA (SNAE) les 9 et 10 mars, les élus du Nord-bassin parisien, représentant les sections des Hauts-de-France, d’Île-de-France et de Seine-de-Marne, ont proposé un certain nombre de réflexions.

Parmi les «graves distorsions» que citent les élus : l’imposition sur les revenus fonciers, la désertification des services en milieu rural, le statut du fermage…
Parmi les «graves distorsions» que citent les élus : l’imposition sur les revenus fonciers, la désertification des services en milieu rural, le statut du fermage…
© D. R.

Premier point : bien que satisfaits, sur l’esprit de la réforme des retraites pour aboutir à une retraite universelle, et sur un minimum de 1 000 € par retraité à partir de 2022 et pour une carrière complète, les participants se sont indignés de l’ignorance de toute la classe politique sur la situation de misère dans laquelle vivent certaines catégories de retraités, et en particulier les femmes d’exploitants et les aides familiaux, même si leur cotisation n’ont pas couvert l’ensemble des trimestres. Pour ces deux catégories, trop longtemps sous-estimées, ils demandent que soit appliqué immédiatement des nouvelles règles accordées aux futurs retraités. Cette revendication primordiale n’élimine en rien la demande générale d’une revalorisation des retraites de tous les agriculteurs à la hauteur de
85 % du Smic et d’une correction annuelle forfaitaire de ce plancher.

Deuxième point : face à une pression constante, insupportable et injustifiée, sur les méthodes agricoles employées depuis si longtemps pour soigner plantes et animaux, relayées par de nouveaux moyens de communication, mais aussi par les médias officiels (télévision, radios et journaux), les membres NBP demandent à tous les retraités d’être solidaires des actifs qui sont bien souvent leurs enfants, leurs neveux ou leurs voisins. Leurs témoignages, leurs réactions, leur sagesse, doivent permettre de corriger ces idées fausses colportées par une minorité de médisants (L214 entre autres), d‘opposants à notre agriculture respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. Les élus NBP veulent que les choses changent vis à vis d’une opinion publique tracassée et souhaitent que les actions départementales et régionales, et aussi de l’État, puissent aider les successeurs à retrouver le moral et la confiance des consommateurs.

Troisième point : très touchés également par l’installation des jeunes, les membres NBP sou-haitent que soit étudiée autant que besoin la création de GFA (groupement foncier agricole) mutuel pour facilité la transmission du foncier, outil principal pour cultiver la terre et produire et, si possible, pour garder aussi la maîtrise du sol.

Combler les dents creuses
Quatrième point : la situation de l’agriculture au bord des zones d’activité incite trop les promoteurs à faire main basse sur les terres agricoles très nettement moins chères que les fiches industrielles, très nombreuses dans toute la France, mais très coûteuses à dépolluer. Ce n’est pas à l’agriculture d’en faire les frais, mais à la collectivité. Les élus NBP demandent que soit établi un relevé exhaustif de toutes ces surfaces abandonnées qui devraient être affectées en priorité à l’activité territoriale et, un peu dans le même ordre d’idées, ils souhaites que les PLUi (plans locaux d’urbanisme) reconsidèrent leur position sur les dents creuses communales plutôt que de vouloir grossir les villes bourgs. Après les élections municipales, des commissions vont être créées. Nous vous incitons toutes et tous à vous y inscrire et à y participer. Cela pourrait bien souvent éviter des problèmes de succession en famille…

Enfin, la liste est longue dans les revendications. Citons quelques graves distorsions : l’imposition sur les revenus fonciers, la bonification pour enfants, la désertification de tous les services en milieu rural, la retraite de réversion universelle, le statut du fermage et les règles d’augmentation du fermage, les services de santé à domicile.
Mais fondamentalement, continuons de maintenir de très bonnes relations avec les FDSEA et JA, et sachons mettre en commun les négociations de nous faisons avec les OPA (organisation professionnelles agricoles) pour obtenir de substantielles économies sur les assurances, budget important de nos retraites. Nous nous sentons encore capables d’agir !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

La Poste prend clairement position en faveur du renard, soulignant  que «longtemps considéré comme un animal nuisible, le renard paie très cher  une réputation injustifiée».
Même sur un timbre, le renard divise

Pas encore en vente et déjà l’objet d’une polémique. Alors que La Poste doit mettre en vente une série «collector» de timbres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde