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L’opération «vache verte» est lancée dans la Somme

La biodiversité, l’environnement, l’emploi sont favorisés par l’élevage. C’est le message que les éleveurs de la Somme veulent faire passer à travers l’opération «vache verte».

Une soixantaine de banderoles «L’équilibre est dans le pré» vont border les routes de la Somme.
Une soixantaine de banderoles «L’équilibre est dans le pré» vont border les routes de la Somme.
© AAP

Après l’amour, c’est l’équilibre qui est dans le pré. C’est le message qui va border les routes de France cet été. La Confédération nationale de l’élevage (CNE) a lancé une opération de communication positive sur l’élevage, appelée «vache verte». Les éleveurs de ruminants de la Somme ont décidé de la relayer dans le département. Une conférence de presse a ainsi été organisée pour la présenter le 10 juillet, à laquelle étaient également conviés les politiques. Seul Pascal Demarthe, député de la première circonscription de la Somme, a répondu présent à l’invitation.
«Notre objectif, explique Olivier Thibaut, président de l’Union des producteurs de lait de Picardie (Uplp), est de sensibiliser les citoyens au rôle fondamental de l’élevage dans le maintien de l’équilibre environnemental, social et économique du territoire». Et de poursuivre : «Souvent, quand on parle de l’élevage, c’est lorsque nous manifestons ou pour des sujets polémiques. Cette fois, c’est pour en parler positivement et montrer le rôle positif de l’élevage». «Il est nécessaire que l’élevage soit valorisé aux yeux des citoyens face aux débats qui lui nuisent», ajoute, de son côté, Pascal Demarthe.
De quoi s’agit-il concrètement ? Ce mouvement consiste à positionner des banderoles le long des routes passantes avec le slogan «L’équilibre est dans le pré» et le lien vers le site internet www.vacheverte.fr. Ce site reprend les différents messages que les éleveurs souhaitent faire passer.
L’élevage est régulièrement montré du doigt. Pourtant, «nos pratiques ont bien évolué et nous faisons des produits de qualité, souligne Dominique Dengreville, vice-président de l’Uplp. Par exemple, sur mon exploitation, je suis équipée d’un pré-refroidisseur. Il permet de limiter le temps de fonctionnement du tank en refroidissant le lait au préalable avec de l’eau, qui sert ensuite à abreuver les vaches qui apprécient particulièrement l'eau tiède en hiver. C’est bon pour la planète et bon pour mon porte-monnaie».

Paysages et biodiversité préservés
Par ailleurs, l’utilisation des fumiers et lisiers comme engrais permet d’éviter l’utilisation des engrais chimiques. Ils ont diminué entre 30 et 50 % ces trente dernières années. «Les fumiers permettent en plus d’enrichir le sol en matière organique essentielle à la vie souterraine et à la fertilité», précise Olivier Thibaut.
«Sur mon exploitation, je produis de l’herbe via mes prairies, mais également de la luzerne, du maïs, de la betterave, des céréales, qui me permettent d’autoalimenter mes animaux, que ce soit directement avec le fourrage ou indirectement avec les coproduits résultant de mes productions», poursuit-t-il. L’élevage participe donc au maintien des paysages et de la biodiversité, avec la diversité des cultures permettant l’alimentation du bétail.
Ensuite, les coproduits sont transformés dans les entreprises situées à proximité de l’exploitation, réduisant ainsi les transports et maintenant l’emploi localement. «Derrière un éleveur, il y a sept emplois directs et indirects comme les vétérinaires, les conseillers, les vendeurs d’aliments, les comptables…», rappelle Dominique Dengreville. En France, 219 000 équivalents «temps plein» travaillent sur les exploitations d’élevage bovin.
Et d’ajouter : «Quand vous faites vos courses, pensez à regarder l’origine des produits et achetez français, c’est l’emploi d’un cousin ou d’un ami qui sera préservé».

Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le site www.vacheverte.fr.

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