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Louise Herbert récompensée pour la qualité de son lait

Louise Herbert fait partie des lauréats du challenge qualité organisé par le Criel Nord-Picardie-Ardennes. Ses recettes pour obtenir une qualité de lait irréprochable.

Productrice laitière à Ergnies, Louise Herbert a remporté le 10e prix du challenge qualité lait du Criel.
Productrice laitière à Ergnies, Louise Herbert a remporté le 10e prix du challenge qualité lait du Criel.
© F. G.



«Toutes les femmes naissent égales, mais les meilleures deviennent agricultrices». C’est le slogan du T-shirt qu’arbore fièrement Louise Herbert, productrice laitière à Ergnies. Elle peut. Installée depuis 2011 sur la ferme familiale, le Gaec des Trois étaux, à Ergnies, elle assure la conduite du troupeau des soixante-quinze vaches laitières, de race Prim’Holstein, avec brio, pendant que son mari gère, lui, les 145 ha de cultures (blé, escourgeon, orge, colza, lin, maïs ensilage, luzerne, ray-grass).
La preuve de la qualité excellente du lait qu’elle produit ? Tous les ans, depuis six années, sa laiterie, Lact’Union, lui décerne le diplôme du concours qualité du lait. Et, cette année, elle vient de rafler un prix à la première édition du challenge qualité du Criel Picardie-Nord-Ardennes. «C’est très motivant pour moi. Et, avec la conjoncture qui s’améliore, on sait pourquoi on se lève le matin», dit Louise.
Mais quel est donc son secret ? Une dose de vigilance extrême, une autre de passion pour l’élevage et une dernière pour le travail bien fait. Elevée en grande partie par ses grand-parents, sa grand-mère lui a inoculé le virus de l’élevage. Et si cela ne suffisait pas, son père en a rajouté une louche, lui confiant très tôt l’atelier lait. Voilà pour la passion. A cela vous ajoutez le goût du travail bien fait et une vigilance extrême sur la qualité du lait, qui frise parfois le stress, reconnaît-elle. Son mari, Olivier, le confirme : «Elle est hyper vigilante, en état d’alerte permanent, et fait son travail avec une extrême rigueur, et ce, à chaque jour qui passe», commente-t-il avec amusement. Et Louise d’ajouter : «La première année de mon installation, j’étais en rage à cause de la présence de butyriques. Aussi, l’année suivante, je me suis battue à fond pour ne pas avoir de nouveau ce problème. Le plus dur, pour moi, c’est que l’on ne peut pas tout contrôler, car on travaille avec du vivant. C’est pour cela que je suis toujours hyper vigilante

Conduite du cheptel
La première des attentions porte sur la propreté des animaux. «On paille tous les jours l’aire de stabulation», commente Louise Herbert. Pour qu’aucune contamination ne se propage avec l’alimentation, les auges sont nettoyées tous les jours. Un même soin est apporté au silo de maïs ensilage, nettoyé une fois par semaine, «pour éviter les butyriques», précise l’agricultrice. Tout aussi importants sont le lavage du tank et celui de la machine à traire, qui peuvent être des foyers à germes. Enfin, quand une vache déclenche une mammite, la griffe est tout de suite désinfectée, ainsi que le trayon. «Il faut réagir le plus vite possible pour éviter la contamination de la vache suivante qui va aller s’alimenter», affirme-t-elle.
Côté alimentation, les vaches sont nourries avec du maïs ensilage issu de l’exploitation, des minéraux, du miscanthus, du sel et des concentrés de qualité régulière à chaque livraison, provenant d’un petit fabricant local.
Enfin, une attention toute particulière est également appliquée sur le plan génétique. Sont sélectionnés les taureaux améliorateurs en santé de la mamelle. «On fait tout pour mettre toutes les chances de notre côté», raconte Louise.
Un travail qui paie, puisque les résultats sont au rendez-vous : 38 de matière grasse, 6 000 germes, 129 000 cellules, inhibiteur négatif, 525 en cryoscopie, 251 en urée. «Il n’y a que pour les matières protéiques où on n’est pas dans les clous, puisque l’on est à 31,1 alors qu’il faudrait être à 32. Cela résulte des coups de chaud, qui ont fait du mal aux bêtes, même si elles sont à l’ombre dans la pâture, grâce aux haies qui la composent», commente l’agricultrice. Grâce à ces bons résultats, hors les taux, elle reçoit 12 €/1 000 l de plus sur le prix de base du lait. Un élément de plus pour aller de l’avant.

Classement qualité 2018

Sur les 5 182 producteurs qui ont participé au challenge qualité du Criel, originaires de l’ex-Picardie, du Nord, du Pas-de-Calais et des Ardennes, 1 461 ont répondu aux critères suivants : livraison lait entier, inhibiteurs, germes, cellules, butyriques, cryoscopie. Une deuxième série de critères a permis de les départager : somme des résultats germes et cellules, teneur en spores butyriques moins la somme des taux MG/MP. Au final, le Criel a retenu dix lauréats (classement du 1er au 10e) : Marie-Anne Colonval (59), Hervé Lachère (62), Philippe Vandromme (59), EARL d’Agnicourt (80), Gaec Lemaître (62), Gaec Hazebrouck (59), EARL Behagues (59), Gaec du Grand Champ (59), Denis Demoulin (02), et Gaec des Trois étaux (80).

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