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Pommes de terre
Comment appréhender la gestion du risque mildiou

Pour optimiser les applications fongicides et diminuer les ift,  la Chambre d’agriculture de la Somme propose plusieurs solutions dont le suivi des parcelles de pommes de terre avec l’utilisation de Mileos.

Pour les premières pommes de terre plantées, il est déjà important de se pencher sur la surveillance du mildiou.
Pour les premières pommes de terre plantées, il est déjà important de se pencher sur la surveillance du mildiou.
© CA80

Cette année encore la période de plantation est compliquée, certains terminent en terres sableuses tandis que d’autre n’arrivent pas à démarrer. Pour les premières pommes de terre plantées, il est déjà important de se pencher sur la surveillance du mildiou. Ce champignon redoutable sur pommes de terre est à surveiller dès le stade levée jusqu’au défanage total de la végétation.

 

1- La première gestion du mildiou commence par la mise en place de mesures préventives

Bien gérer les tas de déchets

Les tas de déchets doivent être bâchés où détruits pour éviter la dissémination des spores et ne doivent en aucun cas servir de repère d’observation. Les tas de déchets constituent la principale source de contamination de mildiou. Il est également aussi important de mettre tant que possible les tas de déchets dans des parcelles assez lointaines des futurs parcelles de pommes de terre.

 

Bien gérer les repousses

La gestion des repousses est à réaliser à deux niveaux. Premièrement, sur la culture de pommes de terre (méthode préventive) avec éventuellement l’application d’hydrazide maléique qui est effectuée en végétation (Fazor Star à 5 kg/ha ou Itcan SL à 11 l/ha). Cette application, en plus de son action anti-germinative en bâtiment, limitera la germination des tubercules laisser au champ lors de la récolte. Il est également recommandé lorsque les conditions sont réunies, de semer en non-labour les céréales d’automne derrière la culture de pommes de terre. Cette technique permettra de laisser les tubercules dans un horizon plus propice au gel contrairement au labour.

 

2- Mileos, un outil incontournable pour la modélisation du mildiou de la pomme de terre

Depuis six ans, la chambre d’agriculture a investi dans une quarantaine de station météo connectées de la marque Sencrop pour permettre d’apporter une donnée météo aux plus proches des parcelles de pomme de terre de ses adhérents. Un partenariat de mise à disposition des données météo a été déployer sur le département pour éviter les zones de données manquantes ou en doublons. Ce maillage de stations permet à la Chambre d’agriculture de la Somme d’accompagner une petite centaine d’agriculteur sur le pilotage du mildiou via l’outil d’aide à la décision Mileos qui est développé depuis une vingtaine d’année par l’institut Arvalis.

Cet OAD nous permet d’identifier les risques de contamination du mildiou en tenant compte  principalement des sommes de température et d’hygrométrie journalières. Le modèle calcule le risque et permet de déclencher un traitement fongicide lorsque cela est nécessaire. En cas de déclenchement et pour une gestion long terme des résistances des souches de mildiou aux différentes matières actives, il est fortement recommandé d’alterner systématiquement les produits utilisés pour alterner les modes d’action. Ces phénomènes de résistances sont très largement observés avec le Fluazinam (Vertigo, Vendetta, Kunshi…) et commencent à arriver à l’étranger avec la Mandipropamide (Revus, Revus Top…). En 2024, vous pourrez avoir accès à Mileos via l’outil de traçabilité Mes Parcelles. Cette intégration à Mes Parcelles aura plusieurs intérêts comme l’utilisation potentiel de plusieurs fournisseurs de données météo, la saisie unique des interventions (traitements fongicides et irrigation) qui alimenteront à la fois la fiche de suivi parcellaire et le module Mileos.

De manière générale, sur la campagne 2023, l’OAD nous a permis de réduire l’équivalent de quatre passages fongicides en fécule là où les variétés sont moins sensibles mais ont un cycle de végétation plus long. En effet, l’économie s’est réalisée surtout sur le démarrage de végétation puisque les conditions humides de fin de cycle ont entraînées des déclenchements systématiques en fin de persistance des couvertures fongicides. En pomme de terre de consommation, que les parcelles soient irriguées ou non, l’économie fongicide est de l’ordre de cinq passages. L’économie permis par Mileos en 2023, se chiffre entre 120 et 150 €/ha pour un abonnement de base de 327 € pour six parcelles. Si l’intérêt économique est au rendez-vous, il faut également mettre en avant l’intérêt technique qui permet de positionner au plus juste son traitement et ainsi ne pas créer de trou dans la protection.

 

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