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Maintenir et augmenter la production pour continuer à exporter

Interview de Jean-Pierre Langlois-Berthelot, Président de France Export Céréales

© DR.

Quelle est la situation de la France en matière d’exports de céréales vers les pays tiers ?
Pour la campagne en cours, la France a déjà exporté (source FranceAgriMer : embarquements au 16 février), 6,16 millions de tonnes de blé tendre, dont 1,9 million vers l’Algérie, 1,2 million vers l’Égypte et 0,4 million vers le Maroc.
Pour la campagne 2013-2014, une très grande année, nos exportations ont représenté 12,22 millions de tonnes. Pour l’orge, la présente campagne enregistre des exportations de 2 millions de tonnes dont 1,44 million d’orge brassicole et fourragère vers la Chine contre 300 000 à 400 000 tonnes d’orge brassicole uniquement d’habitude. L’Arabie Saoudite compte pour seulement 79 000 tonnes à ce jour, la principale origine pour ce pays étant l’Ukraine cette année pour des raisons de prix. Il faut ajouter à cela, pour le blé, des destinations dites d’opportunité comme la Turquie, l’Asie de l’Est et du Sud Est (Corée du Sud, Bangladesh et Thaïlande). La parité dollar/euro, un coût de fret très bas et un énorme effort de la filière pour que le blé fourrager soit compétitif sont les principales explications de cet état de fait. Nos marchés principaux demeurent ceux du pourtour méditerranéen.

Quels sont les principaux obstacles pour placer les céréales françaises à l’export ?
Dans un contexte où il faut toujours trouver un équilibre entre qualité des produits et prix, les facteurs limitants se trouvent d’abord du côté de la teneur en protéine. Aujourd’hui, les blés français ressortent à 11-11,5 %, ce qui suffit sur certaines destinations. Mais l’Égypte, une partie de l’Afrique subsaharienne ou des destinations plus lointaines demandent 11,5 voire 12 % de protéines au minimum. Le plan protéine français est une bonne chose mais il n’a pas encore eu d’effet à ce niveau.
Il faut faire énormément de pédagogie de terrain pour faire comprendre qu’on ferait un pas important si chaque agriculteur arrivait à progresser de 0,2 à 0,3 point pour ce taux. Le taux d’humidité des blés français est devenu aussi pénalisant sur des destinations comme l’Égypte.

Un mot sur la Chine ?
Elle reste un gros marché d’importation pour l’orge brassicole avec des origines australienne, canadienne et française. Mais elle est aussi un gros consommateur de céréales fourragères. Elle a acheté un beau volume d’orge fourragère à la France sur cette campagne. La Chine a aussi besoin de blé de force, de blé biscuitier et de blé apportant des protéines de qualité particulière et la France pourrait contracter des volumes sur ce dernier segment.

En conclusion ?
Nos marchés principaux continuent de se situer à nos portes et la grande question de nos partenaires historiques reste la suivante : allez-vous continuer de produire en quantité avec les qualités requises pour que cela passe ? En bref, nous avons besoin de conserver et d’améliorer nos moyens de production afin de développer et d’améliorer nos volumes et nos qualités.
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