Mission phytos : déçue sur le glyphosate, D. Batho démissionne de la vice-présidence
La députée socialiste et ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho, déçue des conclusions qu'elle juge «pas à la hauteur» de la mission d'information sur les phytos, a annoncé le 29 mars sa démission de la vice-présidence. Une décision motivée par le fait que «le projet de rapport ne prône pas la sortie du glyphosate ni même son interdiction dans trois ans, uniquement l'interdiction pour un usage» spécifique, a-t-elle expliqué lors d'une réunion de la commission du développement durable. Dans le projet de rapport, elle a également regretté des formulations affirmant, par exemple, que l'évaluation des effets sur la santé des pesticides reste délicate, ou l'absence de mention de l'affaire des «Monsanto Papers». Delphine Batho voit un seul point d'avancée dans le rapport : la création d'un fonds d'indemnisation des victimes des produits phytosanitaires, objet d'une proposition de loi PS adoptée début février au Sénat contre l'avis du gouvernement. En revanche, plaidant pour «l'heure de vérité», Delphine Batho a fait adopter via un amendement l'interdiction du glyphosate à compter de juillet 2021, lors de l'examen, pour avis, du projet de loi Etats généraux de l’alimentation en commission du développement durable. La mesure n'est donc pas encore intégrée au projet de loi.