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Pommes de terre
Moins de production de patates en 2022... et en 2023 ?

Face à l’augmentation des coûts de production pour la pomme de terre en 2022, les organisations membres du NEPG craignent que les surfaces diminuent en 2023 sans une revalorisation des prix de la part des transformateurs.

En 2022, l'influence des conditions météorologiques locales et le recours ou non à l'irrigation ont entraîné des écarts de rendement importants.
En 2022, l'influence des conditions météorologiques locales et le recours ou non à l'irrigation ont entraîné des écarts de rendement importants.
© V. Marmuse / CAIA

Lors de sa dernière réunion le 9 novembre dernier le groupement des principaux pays producteurs de pommes de terre en Europe (NPEG) estimait que la production globale de pommes de terre en 2022 a baissé de 6 % par rapport à la production de l’an passé. Cela correspond à un volume récolté d’un peu plus de 21,2 millions de tonnes - contre 22,5 millions en 2021 - avec une prédominance de l’Allemagne (7,9 millions) et de la France (5,9 millions) suivies par les Pays-Bas et la Belgique qui ont produit chacun autour de 3,6 millions de tonnes. 

 

Un rendement moyen de 42,1 t/ha 

Les précipitations de septembre ont permis à une bonne partie des champs de pommes de terre de produire des tonnes supplémentaires fin septembre - début octobre. Bien que la production globale soit légèrement plus élevée que prévue, on constate cependant de grandes différences régionales. Ainsi, dans le nord des Pays-Bas, les rendements sont qualifiés de «très bons» (48 t/ha), aidés par les précipitations et un recours intensif à l’irrigation. Dans les zones de l'Ouest et du Nord de l'Allemagne, les rendements sont généralement dans la moyenne (42,3 t/ha). En revanche, dans certaines sous régions de Belgique, et encore plus de France, les rendements ont été particulièrement décevants. Le rendement moyen belge s’affiche en effet à 38,9 t/ha contre 39 t/ha côté français. Dans ces zones, craint le NEPG, «certains agriculteurs ne seront pas en mesure de respecter la totalité de leurs contrats». 

 

Disparités de rendements entre pays

Ainsi donc en 2022, les rendements par hectare ont montré des variations et des disparités entre pays, régions et exploitations plus importantes que jamais auparavant. L'influence des conditions météorologiques locales et le recours ou non à l'irrigation ont entraîné des écarts de rendement importants, allant de moins de 30 t/ha à plus de 65 t/ha... La production globale pourrait être ajustée d'ici quelques semaines en fonction des premières estimations des stocks dans l'ensemble de la zone NEPG. 

 

Des coûts de production plus élevés

En ce qui concerne la prochaine campagne (2023), les coûts de production qui ont explosé et le prix attractif des céréales font que les producteurs ont semé plus de céréales, notamment d’escourgeons et de froment. Pour le NPEG, cela aura «une influence certaine sur les prochains emblavements». D’autant plus que, comme le souligne l’organisation, «il n'y a pas un seul producteur de pommes de terre de la zone NEPG qui n'ait pas ressenti la hausse des coûts de production au cours des derniers mois». En moyenne, dans la zone NEPG, entre octobre 2021 et octobre de cette année, les prix de l'électricité ont augmenté de 280 %, avec des variations comprises entre 50 et 500 %. Pendant la même période, le prix du diesel a lui augmenté en moyenne de 55 %. Ainsi, si l'on combine non seulement des coûts de production plus élevés, mais aussi la tendance des moyennes pluriannuelles à la baisse des rendements/ha (en raison du changement climatique, de la réponse des sols...), les coûts de production par tonne ont augmenté de manière importante et augmentent encore. 

Toujours selon le NEPG, «si les transformateurs ne veulent pas risquer d'avoir moins d'hectares de pommes de terre et de ne pas avoir assez de matière première la saison prochaine», cela devra se traduire par des augmentations de prix dans les contrats à venir. «Une des façons de payer la juste valeur des pommes de terre est de travailler avec des indicateurs de prix de revient», poursuit l’organisation qui milite donc pour que les prix contractuels à venir soient liés à une série d'indices de prix : énergies, engrais, machines et équipements, tarifs des entrepreneurs, bâtiments et dispositifs de stockage... 

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