Aller au contenu principal

Paraclet : un stage pour découvrir une autre agriculture

En mars prochain, trois classes du lycée agricole partiront dans la vallée d’Abondance, à Châtel. Pour l’heure, ils ont lancé un appel de fonds à partir de la plate-forme Ulule.

Quarante-neuf élèves du lycée agricole du Paraclet partiront dans la vallée d’Abondance en mars pour un stage «Santé, territoire et développement durable».
Quarante-neuf élèves du lycée agricole du Paraclet partiront dans la vallée d’Abondance en mars pour un stage «Santé, territoire et développement durable».
© © lycée agricole du Paraclet


On a coutume de dire que les voyages forment la jeunesse. C’est une vérité, qui peut aussi s’appliquer à chacun d’entre nous à condition de s’ouvrir au monde. Or, quoi de mieux qu’un stage durant ses études agricoles pour partir à la découverte des autres pratiques agricoles sur le territoire français. C’est exactement ce que propose le stage «Santé, territoire et développement durable» que doivent faire les élèves de certaines classes du lycée agricole du Paraclet, basé à Cottenchy.
Derrière cet intitulé aux «grands mots», se cache plusieurs objectifs. «Ce stage a pour vocation de sensibiliser les élèves aux problèmes environnementaux, mais aussi de les ouvrir à d’autres territoires et d’autres pratiques agricoles pour leur faire découvrir des réalités différentes. C’est aussi l’occasion de créer des liens entre eux et avec nous, comme avec ceux et celles qu’ils vont rencontrer dans cette vallée», explique Bruno Bienaimé, professeur de SVT au lycée agricole du Paraclet.

Immersion dans la vallée d’Abondance
Au programme des trois classes du Paraclet (deux classes de Bac STAV et une classe de 1re S, option agro-écologie) : la visite d’une exploitation laitière à Châtel, une visite guidée de la vallée avec un responsable de la commune pour comprendre l’aménagement du territoire, la gestion de l’eau, celle des terres agricoles, mais aussi une découverte des écosystèmes présents, une initiation à la lecture des paysages, la découverte des systèmes de sécurité contre les avalanches en montagne, sans oublier deux heures de ski par jour, montagne oblige.
Si le programme qui attend les quarante-neuf élèves à Châtel, commune de 1 200 habitants - qui se transforme en hiver en station de ski - semble partir tous azimuts, tout est pourtant lié, puisqu’en sachant décrypter les caractéristiques d’un lieu et ses atouts, on est plus à même de développer une activité professionnelle en son sein. Autre atout : un territoire riche, mais tout sauf simple. Cette zone montagneuse impose un seul mode d’agriculture, soit l’élevage, ainsi que des tailles d’exploitation petites, et une gestion de l’activité agricole contrainte par les conditions climatiques de l’hiver. Mais de ces difficultés, les éleveurs laitiers du coin en ont fait des atouts en jouant la carte de la diversification et de la vente directe. Si la production laitière est en grande partie collectée par une coopérative, une autre est conservée pour être transformée en fromage d’abondance.
La vallée est en effet le berceau de la fabrication du fromage d’abondance, qui bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée depuis 1990. Le lait sert également à la production de tommes de Savoie, reblochon et autres fromages locaux. Autrement dit, une production à forte valeur ajoutée permettant aux agriculteurs de la vallée de bien gagner leur vie.
De quoi interpeller les élèves du stage, fils, filles ou proches d’éleveurs laitiers des Hauts-de-France, qui ont subi de plein fouet la crise laitière durant plus de deux ans et peinent à joindre encore les deux bouts. Belle matière à réflexion pour ces jeunes, dont certains envisagent de devenir agriculteurs. Une autre façon aussi de leur faire comprendre que l’agriculture a de l’avenir, à condition de bien la penser et d’être en phase avec les besoins de la société. Mais, pour l’heure, leur priorité est de boucler le budget de leur stage.

Bouclage du budget
Pour clôturer ce budget, les élèves ont retenu, avec leurs professeurs, deux modes de financement. Le premier, des plus classiques, est l’organisation d’actions dans l’agglomération pour collecter des fonds au travers d’animations et de ventes de gâteaux. Le second, plus novateur pour le lycée du Paraclet - c’est même une première pour celui-ci - est le financement participatif au travers de la plate-forme Ulule. Les contributions peuvent aller de cinq à plus de cent euros.
Si les professeurs se sont chargés de donner toute la matière pour expliquer le projet de leurs élèves sur le site, ces derniers sont mis à contribution au travers des réseaux sociaux qu’ils utilisent pour fédérer derrière eux le maximum de personnes. Encore une autre façon de leur faire découvrir d’autres territoires via Internet et des outils à même d’être utilisés demain, quand l’heure sera venue de voler de leurs propres ailes.

https://fr.ulule.com/paraclet/

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Une rencontre entre le directeur de l’ASP et les agriculteurs a été organisée devant le siège de l’administration à Amiens.
L’ASP pointée du doigt pour le non-paiement des Maec et CAB

Mardi 14 mai, des agriculteurs bio et leurs représentants de plusieurs départements des Hauts-de-France ont manifesté devant…

La construction de l’usine de fabrication d’engrais à Languevoisin devrait débuter en 2027. Une fois achevée en 2030,  elle permettra la création de 250 emplois directs dans la région et fournira chaque année 500 000 tonnes d'engrais bas carbone.
Un projet d’1,3 milliard dans la Somme pour des engrais bas carbone

En marge du Sommet Choose France organisé le 13 mai à Versailles, un groupe d'industriels européens a annoncé vouloir…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde