Aller au contenu principal

Prairies permanentes : la profession fait bloc !

Toujours rien de concret, côté Etat, après les annonces du ministère de l’Agriculture sur les dépassements de retournement. La profession se mobilise.

Les retournements de prairie ont répondu à un besoin de souplesse à tous les systèmes agricoles.
Les retournements de prairie ont répondu à un besoin de souplesse à tous les systèmes agricoles.
© AAP


Qu’en est-il des prairies permanentes dont le taux de retournement est annoncé trop fort sur la région Hauts-de-France ? Plus de trois semaines après l’annonce par le ministère d’un ratio trop dégradé et des mesures correctrices à venir prochainement, la profession agricole ne dispose toujours pas d’éléments tangibles permettant une approche cohérente sur le sujet. Ce qui achève d’agacer les représentants professionnels qui, les uns après les autres, prennent position contre toute forme d’obligation. C’est ainsi que la Chambre d’agriculture de la Somme a voté, lors de sa session de mardi, à l’unanimité, une motion rejetant le principe de réimplantation obligatoire. En effet, les annonces du ministère laissent une possibilité à cette éventualité, sans forcément faire l’analyse des situations individuelles. Une réunion de travail doit avoir lieu sous peu (début décembre) pour travailler ce dossier. Et pour cause ! Le ministère a clairement évoqué l’hypothèse d’informer l’obligation de réensemencement avant le 31 dé­cembre 2016, mais à l’heure ac­tuelle, nul ne sait le fondement réel de ces annonces.

REACTION

Françoise Crété, présidente de la FDSEA de la Somme

"La liberté de travail et le bon sens sont nos priorités"

L’annonce du ministère ravive des querelles qui n’ont pas lieu d’être, entre éleveurs en place et non éleveurs, ou anciens éleveurs, entre éleveurs à l’herbe et les autres. Avant de chercher des différences, observons nos points communs : c’est le bon sens et la liberté d’entreprendre qui doivent prévaloir. Parmi les situations de retournement, il n’y a pas que des «non éleveurs», loin s’en faut. Il y a aussi des éleveurs qui veulent se garder la possibilité de faire évoluer leur système fourrager ou leur système tout court. Et n’oublions pas toutes celles et ceux qui, depuis 2012, n’avaient pas besoin d’une autorisation administrative de retournement, et celles et ceux qui ont subi des reprises pour artificialisation. A ceux-là, comment pourrait-on leur reprocher quoi que ce soit ? Bref, ne nous dispersons pas : si l’Etat n’avait pas fait peser un risque de sanction à terme, il n’y aurait pas eu autant de déclarations de retournement. Si l’Etat jouait son rôle régulateur et protecteur des filières, il n’y aurait pas eu autant de craintes ou d’arrêt d’élevages, et donc de retournement. C’est l’Etat qui a joué avec les allumettes, qu’il éteigne l’incendie qu’il a allumé ! C’est pour cela qu’on ne peut pas juger des cas individuels de retournement ou non, et qu’il faut aborder le sujet collectivement ; avec cohésion entre nous et fermeté face à l’Etat.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Une rencontre entre le directeur de l’ASP et les agriculteurs a été organisée devant le siège de l’administration à Amiens.
L’ASP pointée du doigt pour le non-paiement des Maec et CAB

Mardi 14 mai, des agriculteurs bio et leurs représentants de plusieurs départements des Hauts-de-France ont manifesté devant…

La construction de l’usine de fabrication d’engrais à Languevoisin devrait débuter en 2027. Une fois achevée en 2030,  elle permettra la création de 250 emplois directs dans la région et fournira chaque année 500 000 tonnes d'engrais bas carbone.
Un projet d’1,3 milliard dans la Somme pour des engrais bas carbone

En marge du Sommet Choose France organisé le 13 mai à Versailles, un groupe d'industriels européens a annoncé vouloir…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde