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Situation laitière
Rentrée difficile pour les producteurs de lait

Les réactions de Dominique Dengreville et Olivier Thibaut, président et secrétaire général de l’Uplp.

Dominique Dengreville : «si le moral des producteurs de lait n’est pas bon,  j’ai toute confiance dans leur capacité de réaction».
Dominique Dengreville : «si le moral des producteurs de lait n’est pas bon, j’ai toute confiance dans leur capacité de réaction».
© AAP

Le moral des Français est, selon les sondages, au plus bas. Que dire de celui des producteurs de lait ? Pas fameux lui non plus. Habituellement il suit l’évolution du prix du lait. Même si celui-ci est en retrait par rapport à 2011, cela ne semble pas être le fond du problème. Le vrai problème ce sont les charges et notamment les prix du tourteau de soja, 600 € la tonne actuellement, annonce-t-on. Presque doublé en un an.
Pour Olivier Thibaut, secrétaire général de l’Uplp, «on peut comprendre l’inquiétude des producteurs de lait. Nos exploitations laitières sont des entreprises comme les autres. Elles doivent dégager du revenu. Sauf à disparaître. Et dans notre département on peut se comparer à d’autres productions. Et actuellement il n’y a pas photo avec les céréales. On nous dira de surveiller nos coûts de production, c’est certain que cet hiver il va se distribuer moins de soja et la production risque d’en pâtir. En toute logique nous devrions pouvoir répercuter ces hausses sur le prix du lait».

«Réagir sur la partie du lait valorisée en France»
Propos partagés par Dominique Dengreville, président de l’Uplp: «On savait que le prix du lait allait être soumis à des fluctuations. Malheureusement ce n’est pas à Chicago ou en Argentine que l’on va pouvoir régler le problème. Les charges c’est une chose, le prix du lait c’en est une autre. Même si grosso modo 50 % du lait payé aux producteurs de lait français est en prise directe avec les marchés mondiaux des produits industriels, c’est sur place qu’il va nous falloir réagir : sur la partie valorisée en France en produits de grande consommation. D’abord auprès de nos entreprises laitières qui doivent répercuter des hausses auprès de la distribution. Or, j’apprends que Sodiaal fait exactement l’inverse. Je pense que ses adhérents ne resteront pas sans voix. Ce qui me gêne c’est la réaction en chaine que cela risque d’entrainer auprès des autres entreprises.
Ensuite n’oublions pas que ces produits de grande consommation sont vendus dans les grandes surfaces de nos communes ou cantons, là où nous faisons nos courses. Je pense qu’il est largement temps que la Distribution arrête de nous saigner.
De crise en crise elle augmente ses marges. Si le moral des producteurs de lait n’est pas bon, j’ai toute confiance dans leur capacité de réaction. Et il est probable que d’ici quelques jours nous soyons amenés à intervenir dans le département. La rentabilité, nous irons la chercher là où elle est !».

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