Aller au contenu principal

Se former aux courses hippiques

École de courses hippiques, l’Afasec propose des formations en alternance aux métiers du cheval de course, de la 4e au bac pro. L’un de ses cinq campus se situe dans les Hauts-de-France, à Gouvieux, dans l’Oise. Il accueille quelque 150 élèves.

Elle semble peu connue en dehors du milieu équin. Elle a pourtant formé de grands noms des courses hippiques, notamment des jockeys. L’Afasec est une école privée qui propose des formations en alternance aux différents métiers du cheval de course.

Elle compte environ 500 élèves, répartis dans cinq campus à travers la France. L’un d’eux se situe dans les Hauts-de-France, plus précisément à Gouvieux, dans l’Oise.

 

De cavalier d’entraînement à jockey

«L’Afasec a été créée à l’initiative de la profession pour faire face au déficit de salariés et pour répondre à la demande, souligne Lucie Chaume, cheffe de l’établissement de Gouvieux. Nous accueillons des jeunes en formation dès la 4e, en alternance. Après le brevet, ils ont deux possibilités : passer un bac pro en conduite et gestion d’entreprise hippique (CGEH), ou un Capa cavalier d’entraînement.»

Les élèves sont donc formés au métier de cavalier d’entraînement, puis à celui de jockey pour certains d’entre eux. «C’est le pilote de Formule 1 qui a ce don, même si cela s’acquiert et se travaille ! souligne Lucie Chaume. Certains ont des prédispositions.»

Des formations pour adultes sont aussi dispensées dans les différents campus. «Sur tous nos sites, nous accueillons des personnes en reconversion professionnelle. À Gouvieux, nous accueillons également des réfugiés BPI (bénéficiaire d’une protection internationale, ndlr), précise Lucie Chaume. En général, nous avons une dizaine d’adultes par an. Ils sont formés aux métiers de cavalier, ou dans le domaine du soin, également en alternance.»

 

Sportifs  de haut niveau

En plus des cours traditionnels, les élèves montent à cheval au moins une fois par semaine, et font aussi beaucoup de sport.

«On travaille beaucoup sur la condition physique, sportive. La gestion du poids, notamment dans la formation pour devenir jockey, est un axe central, souligne la directrice de l’établissement de Gouvieux. On apprend à manger correctement, de façon équilibrée, et à faire un travail préparatoire physique pour être un sportif de haut niveau.»

 

La vie sur le campus

Le campus de Gouvieux s’étend sur 11 hectares. Le site comprend l’école, l’internat, une écurie d’application, une installation pour la pratique équestre et des pistes d’entraînement.

«Les élèves sont obligatoirement en internat sur les temps d’école, souligne la cheffe d’établissement. À Gouvieux, ils peuvent aussi être logés pendant leur temps en entreprise. Nous avons des effectifs de vingt élèves par classe donc il y a une grande qualité du cadre de travail.» Les formateurs sont tous d’anciens cavaliers d’entraînement et ont tous eu une expérience de jockey.

 

Chevaux et faux chevaux

Le campus de Gouvieux compte vingt-deux chevaux, à l’écurie la semaine, et au pré le week-end pour se reposer. «Tous nos chevaux sont issus de dons, ce sont des réformés des courses, explique Lucie Chaume. Ils servent de maître d’école ! Le plus jeune a deux ans et demi et les plus âgés (environ dix ans) sont adaptés pour les jeunes débutants. On accueille en effet énormément de jeunes qui ne sont jamais montés à cheval. Ils arrivent avec la passion des chevaux et on leur apprend tout de A à Z.»

L’établissement compte également… de «faux chevaux» (mécaniques et électriques), qui permettent aux jeunes de s’entraîner, de travailler le cardio, l’endurance ou encore la position sur le cheval ainsi que l’équilibre.

Bref, tout l’équipement nécessaire pour une formation complète.

 

TÉMOIGNAGNE  de Jean-Frédéric Rambur, élève à l’Afasec, au campus de Gouvieux

«Mon rêve est d’être jockey d’obstacles»

Né à Rang-du-Fliers, dans le Pas-de-Calais, Jean-Frédéric Rambur, quinze ans, étudie à l’école des courses hippiques Afasec, sur le campus de Gouvieux, dans l’Oise. Entré à l’école en septembre 2019, il «rêve d’être jockey d’obstacles. C’est mon rêve, et aussi un objectif. Mais avant tout, il faut être un bon cavalier d’entraînement. J’essaye de m’améliorer de jour en jour, de me perfectionner», confie-t-il, car l’Afasec ne formera que les meilleurs à devenir jockey : «L’école nous forme à différents métiers des courses hippiques comme celui de cavalier d’entraînement, puis jockey pour ceux qui se débrouillent bien.»
«L’école est agréable, on a un beau site pour apprendre, et même ceux qui n’ont jamais monté à cheval peuvent venir. On nous apprend beaucoup par la pratique : au moins une fois par semaine, on est à l’écurie d’application.» La formation se déroule en alternance, deux semaines à l’école, et deux semaines en entreprise. «Moi je suis chez un entraîneur spécialisé en obstacles. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir monter à cheval, car c’est avant tout ma passion. Je monte depuis que j’ai l’âge de deux ans.»
La condition physique est très importante dans ce métier : «À l’école, il y a des jours de footing imposés après les cours, et il y a aussi du renforcement musculaire. Il faut également avoir un mental solide car se lever tous les jours très tôt, à 5h du matin, pour des jeunes ce n’est pas toujours facile. Mais quand on aime on s’en moque ! Dans un an, selon mon niveau, je pourrai participer à des compétitions.»
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Vincent Verschuere conflit de voisinage loi
La loi sur les troubles de voisinage adoptée

L’Assemblée nationale a adopté le 8 avril en dernière lecture la proposition de loi portée par la députée Nicole Le Peih, (…

Cette année, peu de changements interviennent dans la déclaration des revenus 2023. À l’exception de mettre l’adresse des étudiants et de mettre à jour les biens immobiliers si c’est le cas.
Impôts : la déclaration de revenus arrive…

Vous pourrez établir votre déclaration de revenus sur impots.gouv.fr de vos revenus 2023 depuis le 11 avril 2024. Plusieurs…

Les solutions de désherbage pour les champs de racines d’endives n’en finissent pas de focaliser l’attention des endiviers.
Pour les endiviers, se passer de Bonalan et Safari «va demander du temps»

L’assemblée générale de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef) le 4 avril s’est focalisée sur les solutions…

Metex Roland Lescure
Pas de nom de repreneur, mais des « marques d’intérêt » pour Metex

Alors que l’entreprise amiénoise est en redressement judiciaire depuis mars 2024, le ministre délégué chargé de l’Industrie…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde